Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Du 27 au 30 mars à Toulouse, Kaboum organise le Mars Libertaire avec de nombreuses discussions, projections, rencontres et spectacles. « Dans un contexte politique fascinant, où l’état réprime toujours d’avantage les mouvements et luttes libertaires, nous avons besoin de ces espaces si nous voulons construire et renforcer la lutte contre tous les systèmes de domination » soulignent les organisateurs.

Vendredi 28 mars dès 19H à la Chapelle, le Secours Rouge Toulouse animera un débat suite à la projection de Z de Costa-Gavras sur la répression de l’antifascisme en Europe. Le programme complet

Dès la mi-journée ce lundi, la mobilisation étudiante enfle pour protester contre l’incarcération du maire d’opposition d’Istanbul et près de 50 coaccusés également placés en détention. Des étudiants se sont rassemblés à Istanbul et Ankara, un cortège de manifestants marchant vers le quartier de Besiktas, un bastion de l’opposition, a reçu le soutien enthousiaste des riverains qui ont applaudi à leur passage et tapé sur des casseroles. Les étudiants stambouliotes ont ensuite bloqué le pont de Galata, reliant la vieille ville au quartier de Péra. Malgré les interdictions de manifestations dans les trois plus grandes villes du pays, Istanbul, Ankara et Izmir, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de chacune des ces villes. Depuis le début du soulèvement, 1133 personnes ont été interpellées en six jours, 43 ont été arrêtées ce lundi soir. 10 journalistes ont également été arrêtés à l’aube à leur domicile à Istanbul et Izmir. 123 policiers ont été blessés et un nombre indéfini de manifestants.

Le 2& mars, au tribunal de Trente, a eu lieu le procès de premier degré contre l’anarchiste Luca Dolce « Stecco », accusé d’avoir favorisé la cavale d’un autre anarchiste, ainsi que d’avoir falsifié des documents d’identité. Stecco, qui avait été arrêté le 23 octobre 2023 (photo), a été condamné – avec une procédure abrégée – à trois ans et six mois de prison (une peine plus élevée que celle que le procureur lui-même avait demandée). Cette sentence ressemble à une mise en garde : quiconque aide des personnes en fuite et en cavale va le payer cher.  Devant le tribunal a eu lieu un rassemblement de solidarité, en particulier contre l’énième imposition d’un procès en visioconférence.

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Le gouvernement de l’état du Chhattisgarh va lancer un nouveau système de prime pour lutter contre l’insurrection maoïste. Ces primes récompenseront les déserteurs de la guérilla et indemniseront les familles des informateurs de police exécutés par les maoïstes.  Ces familles recevront un million de roupies, soit le double du montant précédent. Des dédomagements sont prévus pour les autres personnes et entrerises ayant été ciblés par les maoïstesLe programme financera aussi la reddition des maoïstes qui auront la possibilité de recevoir une prime, un logement, une terre et éventuellement l’abandon des poursuites pénales. Les guérilleros qui se rendent recevront une prime immédiate de 50 000 roupies. Ceux qui se rendront avec des armes seront récompensés, avec une indemnisation basée sur le type d’arme récupérée. Par exemple, la remise d’engins explosifs improvisés (EEI) de 10 kg ou plus rapportera 25 000 roupies. Les policiers et les agents de sécurité qui aident à la reddition des maoïstes pourront prétendre à une récompense équivalente à 10 % de la prime mise sur la personne qui se rend. Les civils ou les membres de leur famille qui apportent un soutien essentiel recevront 50 000 roupies.

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Après de longs mois d’enquête, le parquet de Munich a demandé, ce lundi 24 mars, le renvoi en procès de 5 militants écologistes du collectif «Letzte Generation» (Dernière Génération), un groupe rompu aux actions spectaculaires en faveur de la protection du climat. Le parquet les accuse d’avoir formé «une organisation criminelle». Les procureurs n’ont pas donné de précisions sur les poursuites dont les cinq activistes font l’objet. Les militants ont mené depuis 2022 de nombreuses actions de protestation dans toute l’Allemagne en bloquant des routes, en ciblant des œuvres d’art dans les musées ou en pénétrant sur des pistes d’aéroports, pour dénoncer les insuffisances des politiques face au changement climatique ( voir article ici et ici ). Des plaintes ont été déposées après chacune de ces actions et cela a donné lieu à de nombreuses procédures pénales. Le collectif a récemment annoncé un changement de nom et de mode d’action, désormais, il se nomme «Neue Generationen» (Nouvelles Générations).

Pour faire face à une hausse des sabotages ciblant les véhicules Tesla, la firme tente de renforcer la sécurité embarquée du Cybertruck. Le nouvel objectif : rendre les tentatives de destruction aussi désagréables que bruyantes. Sans communiqué officiel, une nouvelle fonctionnalité a récemment été repérée sur la page «produit» du véhicule. Actuellement, le mode sentinelle (Sentry Mode) permet à l’aide de caméras externes, d’enregistrer les comportements suspects, de déclencher une alarme, de faire clignoter les phares et d’envoyer une notification à distance via l’application mobile. Désormais, si une menace est détectée, le Cybertruck pourra diffuser de la musique à volume maximal pour faire fuir le saboteur. Cette nouveauté pourrait exploiter les puissants haut-parleurs extérieurs du véhicule, Tesla ne précise pas quel niveau sonore sera atteint. La totalité du parc automobile devrait par la suite être équipé de cette «arme» inédite. Elon Musk a aussi récemment ordonné l’activation du mode sentinelle sur tous les véhicules exposés dans les magasins de la marque. Certains actes de destruction ont suscité des réactions vives, allant jusqu’à être qualifiés de “terrorisme” par le président américain qui a proféré des menaces à l’encontre des saboteurs ( notre article ici ).

Le maire d’Istanbul et rival d’Erdogan, Ekrem İmamoglu, a été officiellement arrêté et mis en détention provisoire ce matin pour « corruption » et sera détenu à la prison de Silivri. Des millions de personnes sont descendues dans les rues de Turquie, des affrontements ont eu lieu à Saraçhane, à Istanbul et marquent la cinquième nuit de manifestations antigouvernementales massives. Le quartier de Saraçhane est devenu un haut lieu de protestation, situé à quelques kilomètres de la place Taksim que les manifestants tentent toujours d’atteindre, mais ils restent bloqués par d’importants barrages policiers maintenus 24 heures sur 24. Les forces de l’ordre ont violemment réprimé les contestataires, les frappant à coups de matraque et coups de pied, tout en essayant d’empêcher les personnes de filmer, ils ont fait abondamment usage de gaz lacrymogènes. Tout au long de la nuit, des appels invitant la police à joindre les rangs des manifestants anti-Erdogan ont été scandé : «Policier, révolte-toi aussi !» Les forces de l’ordre ont procédé à plusieurs centaines d’arrestations dans au moins neuf villes du pays, les autorités ont demandé au réseau social X la fermeture de plus de 700 comptes d’opposants, la plateforme s’est opposée à cette demande.

Des journalistes frappés. Des personnes âgées plaquées au sol. Des manifestants agressés alors qu’ils brandissaient des drapeaux antifascistes, une banderole mentionnant «Tant qu’il le faudra» arrachée en tête de cortège. Voici la réaction de la police lors d’une marche nationale contre le racisme et l’extrême droite ce samedi 22 mars à Paris. La marche était organisée par plus de 550 syndicats et groupes de gauche, elle a rassemblé 90 900 personnes dans les rues pour résister à la montée du fascisme. 21 500 à Paris, deux personnes ont été interpellées et trois ont été blessées, dont un CRS. Marseille, 3300 manifestants brandissant des pancartes « contre l’islamophobie d’État », « Tesla is the new swastika (croix gammée) ». Dans les cortèges, de nombreux drapeaux palestiniens sont portés par les manifestants. 2 600 manifestants à Lille, 2000 à Strasbourg, 6000 à Lyon. Le chiffre des arrestations sur la totalité des 180 rassemblements sur tout le territoire français n’est pas communiqué.

Naples, des affrontements ont eu lieu entre manifestants et forces de l’ordre dans le quartier de Bagnoli suite à la venue de Salvini et 2 ministres du gouvernement fascistes italiens. Les habitants protestent contre la crise bradysismique touchant les Campi Flegrei (région volcanique), caractérisée par de fréquents tremblements de terre et qui mettent en danger la sécurité des populations locales.

C’est sous les slogans de « Nous ne voulons pas compter les morts » que les habitants demandent une intervention du gouvernement pour faire face à l’urgence sismique et pour garantir un avenir sûr à leurs familles. Les forces de police déployées en tenue anti-émeute, ont tenté de contenir l’avancée du cortège, ils ont utilisé des matraques et d’autres moyens de répression pour disperser les manifestants, qui ont répondu en lançant des œufs et des bombes fumigènes, plusieurs blessés sont à dénombrer, dont le chef adjoint de la police de Naples.