Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le 18 novembre, le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez a été auditionné par la « Commission d’enquête sur les liens existants entre les représentants de mouvements politiques et des organisations et réseaux soutenant l’action terroriste ou propageant l’idéologie islamiste ». À cette occasion, il a évoqué son souhait de créer un nouveau délit d’« atteinte à la cohésion nationale ». Selon lui, cette incrimination comblerait un vide juridique, la notion actuelle de « menace à l’ordre public » ne permettant pas, d’après ses propos, de traiter certaines situations qu’il associe à de l’« entrisme ». Cette proposition s’inscrit dans un ensemble répressif plus large, particulièrement islamophobe, incluant un renforcement des moyens des services de renseignement, de nouvelles possibilités d’incrimination pénale, ainsi que des leviers élargis pour dissoudre ou restreindre certaines structures.

L’arrestation de l’avocate populaire Lenir Correia, le 12 novembre 2025 à Ji-Paraná, s’inscrit dans une escalade de la répression visant les défenseurs des travailleurs ruraux et les mouvements de lutte pour les droits fonciers à Rondônia. Cette opération, liée à « l’opération Godos » visant la Ligue des paysans pauvres (voir notre article), criminalise le travail légal d’une avocate défendant des familles engagées dans des litiges fonciers. Plusieurs organisations dénoncent une attaque contre le droit à la défense, d’autant plus grave que Lenir Correia souffre de problèmes de santé incompatibles avec la détention. Ce cas intervient dans un contexte de conflits violents entre paysans et forces de sécurité depuis 2020, marqué par des décès, des opérations policières contestées et une alliance renforcée entre secteurs ruraux et forces armées.

Emprisonné depuis le 18 juillet 1996 et condamné à une peine de 50 ans de prison pour « agression aggravée » contre un shérif, le militant chicano Alvaro Luna Hernández (Xinachtli) est aujourd’hui âgé de 73 ans et gravement malade. Il souffre d’un important problème médical non diagnostiqué, peine à marcher, à rester debout et à utiliser les toilettes, et a déjà fait deux chutes, dont une où il s’est ouvert la tête. Détenu dans l’unité médicale de McConnell sans diagnostic, sans accès à ses dossiers médicaux ni possibilité de communiquer par téléphone. Il subit une politique de négligence médicale et des mauvais traitements, après plus de 23 ans passés à l’isolement. Une campagne d’appels urgents demande que ses moyens de communication soient rétablis, qu’il reçoive immédiatement des soins adaptés et qu’il soit transféré vers un établissement médical ou gériatrique (voir ici).

Le 10 mai, un pétard a explosé lors d’une manifestation à Cagliari contre la guerre et les bases de l’OTAN, à la suite d’une intervention policière visant à empêcher l’accès au port aux personnes mobilisées. Quelques jours plus tard, la police perquisitionnait l’organisation autogérée Officina Kasteddu et le domicile d’un militant, Luca, qui fut ensuite arrêté et assigné à résidence le 13 juin, accusé d’avoir déclenché le pétard. Ses soutiens appellent à la solidarité financière afin de faire face aux importants frais engrangés par cette affaire. Le besoin le plus urgent actuellement est une analyse explosive des feux d’artifice trouvés dans le lieu autogéré, que le parquet tente d’utiliser contre Luca. Ce cas est emblématique de la répression accrue des mobilisations contre la guerre partout en Europe, dans un contexte marqué par la poursuite des exportations d’armes italiennes et le rôle stratégique de la Sardaigne pour l’OTAN.

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Le tribunal supérieur de Berlin a condamné le militant kurde Mehmet Karaca à deux ans de prison pour appartenance au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), avec sursis pendant trois ans, et l’a libéré après environ un an de détention provisoire. Le tribunal estime qu’il a occupé entre 2014 et 2024 plusieurs postes organisationnels en Allemagne au sein du PKK, mais n’a retenu qu’une partie des accusations. Le jugement affirme tenir compte du contexte politique actuel ainsi que des déclarations du PKK annonçant l’abandon de la lutte armée et plusieurs concessions importantes (voir notre article), bien que les activités de l’organisation restent interdites en Allemagne et qu’elle figure toujours sur la liste européenne des organisations terroristes. À sa sortie, Karaca a été accueilli par des soutiens.

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  • 21H40 : Le lieu de la conférence est toujours défendu mais le dispositif est un peu allégé. Fin du fil info.
  • 20H48 : Le lieu de la conférence est toujours entouré de chevaux de frise, policiers, combis et autopompe.
  • 20H22 : La legal team ne signale aucune arrestation
  • 20H16 : Dispositif policier énorme autour de la conférence (chevaux de frise, autopompe, combis) et jusqu’à l’entrée secondaire de la garde du midi (en face de la rue de Suède)
  • 20H12 : Les manifestant.e.s se sont dispersé.e.s
  • 20H10 : Communication de « Classe contre classe »
  • 19H59 : Drone et hélicoptère au-dessus de la Barrière, la manifestation commence à se disperser

  • 19H43 : Les manifestant.e.s se dirigent vers la place Morichar où la manifestation devrait prendre fin
  • 19H41 : Un jet de pierre brise la vitre d’un véhicule de police rue Demeur
  • 19H40 : Combis place de Rochefort
  • 19H38 : Combis à la Barrière
  • 19H36 : Des participant.e.s entrent dans le CEMôme sous haute protection

  • 19H29 : La manifestation est rue de Savoie
  • 19H26 : Déploiement policier à l’hôtel de ville

  • 19H24 : La manifestation se dirige vers l’hôtel de ville, les fourgons de police remontent en parallèle à gauche
  • 19H14 : Deux combis carré de Moscou
  • 19H11 : La manifestation arrive au Parvis et remonte la chaussée de Waterloo

  • 19H07 : La manifestation qui s’est grossie  de nouveaux participant.e.s se dirige vers Jean Volders
  • 19H06 : Policiers en civils au bas de Jean Volders
  • 19H04 : Les policiers stationnés à Verhaegen-Fonsny s’équipent et s’apprêtent
  • 19H02 : Arrivée au bas du square Jacques Franck
  • 18H56 : Les manifestant.e.s (environ 400) prennent la rue de Mérode vers la porte de Hal
  • 18H55 : « BRUXELLES-BRUXELLES ANTIFA » , les manifestants sont toujours devant le barrage protégeant le lieu de la conférence
  • 18H50 : « QUI SEME LA MISERE RECOLTE LA COLERE », « la manifestation arrive au carrefour Mérode-Danemark devant le barrage policier
  • 18H45 : Départ en manifestation de la place Bethléem dans la rue du Danemark, cela scande « A BAS L’ETAT LES FLICS ET LES BOURGEOIS » et « BOUCHEZ AU BUCHER »

  • 18H42 : La bas de la rue de Hôtel des monnaies est bloquée: cela pourrait annoncer l’arriver des participants à la conférence
  • 18H40 : Trois fourgons et van civil noir rue Evers (en face du MR, de l’autre côté de la petite ceinture)
  • 18H35 : La pluie s’est arrêtée… 350 manifestant.e.s place Bethléem
  • 18H20 : Fourgon de police rue de Suède
  • 18H15 : Suite des discours (sous la pluie)

  • 18H00 : Début des discours place Bethléem
  • 17H51 : La zone-midi a reçu les renforts de la police fédérale, premiers déploiement de ceux-ci pour sécuriser le CEMôme.
  • 17H50 : Des policiers en civils dans le coin Danemark-Forest-Bethléem
  • 17H44 : L’autopompe est toujours en stand-by avenue Fonsny
  • 17H37 : Les premier.e.s manifestant.e.s arrivent place Bethléem
  • 17H32 : Une dizaine de fourgons, 2O policiers  et deux chiens au carrefour Mérode-Danemark. Le dernier segment de Danemark (et seulement lui) totalement verrouillé.
  • 17H22 : Contrôle de police à la sortie du métro de la rue d’Angleterre (station gare du midi)
  • 16H50 : Une équipe de policiers en civil se dirige de Danemark vers Bethléem
  • 16H45 : Sept fourgons de la police zone midi et une autopompe au carrefour Fonsny-Danemark. Chevaux de frise et barrage filtrant dans le dernier segment de la rue du Danemark (il faut présenter son id pour passer).
  • 16H20 : Une quinzaine de fourgons de police au siège du MR, deux autopompes en chemin sur la petite ceinture
  • 10H25 : Vidéo sur l’Instagram de C3 d‘une action de taggage à l’intérieur du complexe de CEMôme où doit avoir lieu la conférence (« GLB DEHORS » « MR HORS DE NOS VIES »)
  • 08H20 : Le MR a donné rendez-vous par mail aux participants inscrits à la conférence au siège du MR, avenue de la Toison d’Or, à 18H30, « pour rejoindre la salle de la conférence de la meilleure manière » ce qui laisse penser à l’organisation avec les forces de police d’un itinéraire sécurisé.

La venue provocatrice du président du MR à Saint-Gilles est à l’origine de plusieurs appels à mobilisation. Un important dispositif policier est annoncé, ainsi que la présence du ministre de l’Intérieur — ce qui infirme déjà cette prétention saugrenue du MR, l’aile marchante de la bourgeoisie belge, à se croire « chez lui » dans un quartier populaire. Comme à l’accoutumée, le Secours Rouge va organiser une veille des actions de la répression, activer sa legal team, et nourrir un fil info. Si vous faites face à la répression, vous pourrez contacter notre legal team le 19 novembre à partir de 16H30 au +32 456 20 06 42. Merci de toujours privilégier les messages écrits (Signal, Whatsapp, Telegram ou SMS).

Le samedi 13 décembre prochain c’est l’ACAB Party à la Chapelle à Toulouse ! De 13h12 à 22h, une journée pour se rencontrer, discuter et s’organiser contre la police, l’État et leur système. Au programme :

  • 13H12 · Projection
    Sainte-Soline, autopsie d’un carnage (plus d’infos à venir)
  • 15h30 · Discussions
    Racisme et violences d’Etat : comment y faire face ? (plus d’infos à venir)
  • 18H · Conférence
    Sur l’abolition de la police avec la militante abolitionniste pénale et sociologue Gwenola Ricordeau
  • 20H · DJ set
    Co-organisé avec Kaboum

Mais aussi un atelier graff, sérigraphie, gravure sur bois, marché de l’ACABerie, garde d’enfants, cantine, etc.

Des étudiants et enseignants de l’Université Paris-Cité ont manifesté le 18 novembre contre un partenariat avec la Banque Populaire, complice de la colonisation et du génocide en Palestine. La police est rapidement intervenue, encerclant et contrôlant les manifestants. Cinq personnes ont été interpellées et conduites au commissariat, à l’issue d’arrestations violentes au cours desquelles deux étudiants ont été traînés au sol.

L’ex Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a déclaré lundi 17 novembre avoir terminé, la veille, le retrait de ses combattants d’une zone frontalière stratégique du nord de l’Irak. Cette décision s’inscrit dans le processus engagé en direction du régime fasciste turc, espérant que « cette nouvelle mesure contribuera à la paix et à la démocratisation en Turquie ». Pourtant, depuis huit mois, le PKK a multiplié les concessions sans que Erdogan fléchisse de son côté : cessez-le-feu unilatéral en mars 2025, auto-dissolution du PKK en mai 2025 (voir notre article), cérémonie de destruction des armes de la guérilla en juillet 2025, évacuation de ses zones de guérilla en Turquie en octobre 2025 (voir notre article), etc.

Le PKK possédait depuis de nombreuses années des bases dans la région de Zap, au nord de l’Irak. Cette zone, visée par une opération terrestre de l’armée turque en 2008 et régulièrement frappée par des raids aériens, revêt une forte valeur symbolique pour l’organisation. Elle accueillait en effet son premier quartier général avant son déplacement plus à l’est, vers les monts Qandil, et le mouvement y conservait jusqu’à récemment une présence importante.

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Une panne majeure de Cloudflare a rendu de nombreux sites et services inaccessibles le 18 novembre 2025, provoquant une vaste perturbation d’Internet. L’entreprise a signalé un pic de trafic inhabituel vers 12h20, entraînant des erreurs sur une partie de son réseau, sans cause encore identifiée. Plusieurs géants du web — de X à OpenAI, Facebook, Spotify ou encore League of Legends — ont été touchés, illustrant la dépendance mondiale à l’infrastructure Cloudflare, utilisée par près de 20% du web. Un correctif a été progressivement déployé dans l’après-midi, et Cloudflare a indiqué que les services revenaient peu à peu à la normale tout en poursuivant la surveillance et l’analyse de l’incident.

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