Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le 7 novembre dernier, dix membres du Parti communiste russe (internationalistes) ont été arrêtés par des policiers de la ville de Novossibirsk. Le jour des commémorations de la révolution bolchévique d’octobre 1917, la police les a ​​empêchés de déposer des fleurs sur un monument dédié aux communistes tombés au combat. Auparavant, les autorités, sous divers prétextes, leur avaient interdit d’organiser un rassemblement.

Mercredi 12 novembre au Chat Noir à Toulouse, une cinquantaine de personnes ont participé à la troisième édition de nos soirées mensuelles Faisons Front sur la lutte des révolutionnaires dans les prisons du fascisme turc. Après un retour sur l’histoire des résistances dans les prisons en Turquie, nous avons eu l’honneur d’écouter l’ancienne prisonnière politique Şükriye Akar, dont le mari Fikret Akar est en grève de la faim depuis le 30 mars 2025. Avec plusieurs prisonniers révolutionnaires en grève de la faim, dont Serkan Onur Yılmaz et Ayberk Demirdöğen sont en jeûne jusqu’à la mort, ils luttent contre les nouvelles prisons dites de type « puits » qui imposent des conditions de détention particulièrement inhumaines. Ensuite, nous avons pu écouter une intervention de Young Struggle sur l’importance de la résistance dans et hors les prisons contre le régime fasciste turc qui continue de réprimer durement la gauche révolutionnaire. La soirée s’est conclue par quelques questions (notamment sur la criminalisation des révolutionnaires de Turquie en Europe), puis une photo de solidarité et un atelier d’écriture à différent·es prisonnier·es politiques de Turquie.

Nanaxanım Babazade, étudiante en master à l’Université d’Istanbul, avait été illégalement placée dans un centre de rétention après avoir participé à une manifestation contre l’augmentation du prix des repas universitaires. Elle y a subi des tortures psychologiques et physiques, des fouilles à nu et à des formes de chantage pour la forcer à collaborer avec les renseignements turcs alors qu’elle était sous la menace d’une expulsion en Azerbaïdjan où sa vie est en danger (voir notre article). Dans la nuit du 21 octobre, sans en informer son avocat ni ses amis, elle a été expulsée vers l’Azerbaïdjan. Elle a été conduite à l’aéroport les mains et les pieds menottés.

Le 12 novembre dernier, l’initiative « Liberté pour Nana » a tenu une conférence de presse à la branche stambouliote de l’Association des droits de l’homme (İHD) afin de dénoncer cette expulsion et ces atteintes aux droits humains.

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Mardi 11 novembre, des dizaines de manifestants autochtones et leurs soutiens ont tenté de forcer l’entrée de la COP30, à Belém, au Brésil. Ils venaient dénoncer l’intensification de la déforestation et les conséquences qui lui sont liées. Ils ont été repoussés par les agents de sécurité, qui ont érigé des barricades pour bloquer l’accès à la zone bleue de la conférence, où se tiennent les débats entre délégations.

Une trentaine de personnes ont été verbalisées ce mardi 11 novembre à Lyon. Elles ont été arrêtées car la police les soupçonnait d’organiser une manifestation non autorisée durant la commémoration du 11 Novembre. Ces 34 personnes ont été appréhendées par les policiers avant leur entrée dans le parc de la Tête d’Or, où la cérémonie commémorative s’est déroulée en mâtinée. Un dispositif de contrôle avait été renforcé pour l’occasion.

Le 9 novembre, des organisations progressistes ont manifesté contre la pollution de l’air à Delhi. La police a répondu par des arrestations violentes, emmenant les manifestants à la périphérie de la ville. Un bus rempli de femmes et de minorités de genre aurait été illégalement détenu après le coucher du soleil. Des membres de l’organisation Half the Sky et d’autres groupes ont également été arrêtés.

La qualité de l’air à Delhi est actuellement très mauvaise, avec un indice AQI supérieur à 400 dans la plupart des zones, plaçant Delhi parmi les villes les plus polluées du monde. Selon un rapport mondial sur les maladies, une personne sur sept à Delhi meurt à cause de la pollution. Malgré cela, le gouvernement de Delhi n’a pris aucune mesure.

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Mardi 11 juin 2024, quatorze fascistes armés de ceinturons ont tenté de bloquer une manifestation de plusieurs centaines de personnes, dans la Grande Rue à Nancy. Postés sous le regard des forces de police à proximité, malgré leurs équipements apparents, ils ont porté des coups qui ont blessé plusieurs manifestants avant de se replier derrière le cordon de police. Ces faits ont été largement médiatisés. À la suite de cet événement, trois antifascistes ont été mis en garde-à-vue et poursuivis. On les accuse de s’être opposés à plusieurs militants d’extrême droite. Une première audience de ce procès avait été convoquée le 13 décembre dernier puis reportée pour des questions administratives. Près d’un an après, ils repassent devant la justice le 17 novembre prochain. À cette occasion, un rassemblement de soutien est organisé à 8h00, devant la Cité judiciaire, rue du Général Fabvier à Nancy.

Afin de soutenir les prisonniers pro-palestiniens en grève de la faim depuis le 2 novembre (voir notre article), Prisoners For Palestine appelle à se rassembler devant plusieurs prisons britanniques ce weekend. Actuellement, 6 prisonniers mettent leur vie en danger et exigent que le Royaume-Uni rompe ses liens avec Elbit Systems, mette fin à l’interdiction de Palestine Action, garantisse la libération sous caution immédiate des 33 prisonniers britanniques pour leur engagement pro-palestinien et la fin de la censure en détention.

Lors de la cinquième expulsion de la ZAD de La Guinguette Vaillante, deux personnes venues en bateau gonflable pour protester ont été interpellées par la brigade fluviale après une intervention violente. Elles sont désormais poursuivies pour « violences sur agent ». Leur procès se tiendra le mercredi 19 novembre à 14h au tribunal de Toulouse et un rassemblement est organisé afin de les soutenir. Cette affaire s’inscrit dans une série de procédures judiciaires visant des opposants au projet de ligne à grande vitesse Bordeaux–Toulouse (voir notre article).

Le 12 novembre 2025, une étudiante de l’université Paris 8, élue au Conseil d’administration pour la Fédération Syndicale Etudiante (FSE) et identifiée comme militante pro-palestinienne, doit être auditionnée par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Cela fait suite à l’organisation d’un meeting anti-impérialiste le 15 octobre dernier dans ce campus et qui a été la cible de nombreuses attaques de la part de l’extrême droite et du camp macroniste. Depuis, l’établissement a porté plainte, a interdit d’autres événements et a mis en place des mesures d’exception comme la présentation de la carte étudiante pour rentrer. Afin de dénoncer ces entraves aux droits démocratiques des organisations étudiantes et leurs représentants, de nombreux soutiens appellent à se rassembler ce 12 novembre place de la Sorbonne dès 12H à Paris.