Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le 20 octobre dernier, dans la prison de haute sécurité de type F d’Adana, les partisans du TKP/ML et partisans Ünal Yiğit et Engin Bulut (à gauche sur la photo), qui partageaient la même cellule, ont été séparés sur ordre du ministère de la Justice. En apprenant qu’il ne serait pas replacé avec Bulut, Ünal Yiğit a protesté et a été violemment agressé par des gardiens d’une unité spéciale anti-émeute. Cette attaque s’ajoute aux nombreux cas de torture et d’isolement déjà dénoncés dans les prisons de type F, T et E d’Adana. Après l’agression, Yiğit, marqué de traces de coups, s’est vu refuser l’accès à l’infirmerie, l’administration tentant ainsi de dissimuler les faits. En réaction, d’autres prisonniers du TKP/ML, du DHKP-C et d’autres courants ont dénoncé la répression en scandant « La dignité humaine vaincra la torture ». Les différents détenus et les avocats d’Ünal Yiğit ont annoncé qu’ils porteraient plainte et suivraient l’affaire de près.

Jeudi 6 novembre, à la Chapelle de Toulouse, une cinquantaine de personnes ont pris part à une soirée de solidarité avec Daniela Klette, co-organisée par la LJR, la Défense Collective et le Secours Rouge. La rencontre a notamment permis de revenir sur l’histoire de la lutte des classes en Allemagne, sur la Fraction Armée Rouge, ainsi que sur le parcours de Daniela Klette, révolutionnaire allemande actuellement jugée après son arrestation en 2024, mettant fin à 30 années de clandestinité (voir notre article). La soirée s’est conclue en rappelant la nécessité de poursuivre la mobilisation, et une quinzaine de cartes de solidarité ont été rédigées pour lui être envoyées.

Le jeudi 6 novembre, à la Philharmonie de Paris, quatre activistes pro-palestiniens ont été interpellés après avoir tenté de perturber le concert de l’Orchestre philharmonique d’Israël, un événement largement dénoncé comme une opération de normalisation du génocide en Palestine (voir notre article). Cette action a été violemment attaquée par des sionistes dans la salle et par une large campagne médiatique des partisans d’Israël. Après avoir passé 48 heures en garde à vue, les quatre militants sont présentés au tribunal en comparution immédiate ce dimanche 9 novembre. Face à cette situation, l’organisation Palestine Action France a lancé un appel à un rassemblement de soutien devant le tribunal. Le rassemblement est prévu ce dimanche 9 novembre, à partir de 13h30, sur le parvis du Tribunal de Paris.

T. Hoxha est la cinquième détenue à rejoindre la grève de la faim illimitée qui a débuté le 2 novembre dans les prisons britanniques (voir notre article). Il y a quelques mois, elle avait déjà participé à une grève de la faim pour dénoncer la détérioration de ses conditions de détention (voir notre article). Aujourd’hui, elle rejoint quatre autres prisonniers dans d’autres prisons pour exiger que le Royaume-Uni rompe ses liens avec Elbit Systems, mette fin à l’interdiction de Palestine Action, garantisse la libération sous caution immédiate des 33 prisonniers britanniques pour leur engagement pro-palestinien et la fin de la censure en détention.

Le Conseil du tribunal correctionnel d’Athènes a décidé de prolonger de six mois la détention provisoire du militant anarchiste Nikos Romanos et des autres accusés dans l’affaire de l’explosion d’Ampelokipi (voir notre article). Alors que le procureur avait proposé de remplacer la détention provisoire par une assignation à résidence et un bracelet électronique, le Conseil des tribunaux correctionnels a décidé de rejeter la proposition et de prolonger sa détention.

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Le Comité d’État du PCI (maoïste) du Telangana a annoncé que le cessez-le-feu en cours dans tout l’État a été prolongé de six mois supplémentaires. Dans un communiqué publié le 3 novembre dernier, un porte-parole du parti, le camarade Jagan, a déclaré que le parti maoïste avait décrété un cessez-le-feu en mai, mais que le gouvernement BJP au pouvoir au niveau fédéral tentait de le perturber.

Dossier(s): Inde-Népal Tags: ,

En 2016, Jessica Reznicek a participé à des actions pour empêcher la construction du Dakota Access Pipeline en démantelant des équipements de construction et des vannes du pipeline. En 2021, elle a été condamnée à 8 ans de prison avec une aggravation pour « terrorisme ». En 2022, une cour d’appel a confirmé sa condamnation (voir notre article). Fin octobre 2025, elle est sortie de prison fédérale et purge ses deux dernières années de détention dans un centre de semi-liberté à Des Moines.

Sa nouvelle adresse : Jessica Reznicek · c/o Fresh Start Women’s Center (Women’s Residential Correctional Facility) · 1917 Hickman Rd · Des Moines, IA 50314

L’Association irlandaise de défense des prisonniers républicains (IRPWA) a récemment dénoncé des agressions commises contre des prisonniers républicains à la prison de Maghaberry, ainsi que la résistance qui en a découlé, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’établissement. Parmi les victimes, les détenus républicains Shea Reynolds et Gavin Coyle ont été violemment traînés hors de leur cellule et soumis à une fouille à nu le 23 octobre dernier. Par la suite, ils ont été placés en isolement. En réponse à ces mauvais traitements, plusieurs prisonniers républicains ont décidé de se mobiliser en refusant les ordres pour protester contre les abus continus et les conditions de détention à Maghaberry. En réaction à cette mobilisation, les autorités pénitentiaires ont déployé plus de 100 gardiens en tenue antiémeute.

Dans le comté de Washtenaw, situé aux États-Unis, un collectif de personnes s’est attribué la responsabilité de la destruction d’une caméra de surveillance de la marque Flock. Dans leur communiqué de revendication, ils ont également mis en avant une brochure explicative détaillant les caractéristiques de ces caméras ainsi que leur rôle central dans la surveillance numérique et la collecte de données privées (voir ici).

Au Cameroun, la répression violente des manifestants contre la réélection du président Biya continue depuis plusieurs jours (voir notre article). Selon les derniers bilans, la police aurait tué au moins 48 manifestants. La majorité des victimes ont été tuées par des coups de feu de la police, mais aussi suite à des blessures causées par des coups de matraques et de bâtons. Les autorités n’ont fait aucune communication sur le nombre de victimes des manifestations.

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