Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le 19 mars 2020, suite à une vaste opération policière, 60 personnes avaient été arrêtées. Lors d’une perquisition, la policiers et les membres des services de renseignement grecs avaient découvert, dans le quartier de Sépolie, près du centre d’Athènes, une cache contenant des armes antichars, des Kalachnikov, des pistolets et des grenades à main. Finalement, onze militants et militantes révolutionnaires de Turquie ont été renvoyées devant les tribunaux. Ils étaient accusés d’être des membres du DHKP-C actifs dans la résistance armée contre le régime d’Erdogan (les armes découvertes étant, d’après le jugement, destinée à être envoyées par la mer  en Turquie). Le procès en première instance avait commencé le 2 juillet 2021 et, environ 16 mois plus tard, ils étaient été condamnés à 333 ans de prison. Ils sont tous en grève de la faim illimitée depuis le 7 octobre « pour un procès équitable et la justice », mais leur procès en appel à la prison de Koridallos peine à débuter: l’audience vient d’être reportée au 1er décembre.

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Il y a deux mois, les membres de l’équipe féminine de la République d’Irlande avaient entonné, suite à leur victoire 1-0 sur l’Écosse lors du barrage de la Coupe du monde (voir ici),  « Ohh Ahh Up the Ra », une partie de la Celtic Symphony (voir ici). Une vidéo avait circulé et l’affaire avait fait scandale en Grande-Bretagne, cette strophe de la chanson étant à la gloire de l’IRA. Il apparait que, deux mois après l’affaire,  la police écossaise enquête toujours sur l’incident.
En fonction de l’effet Streysand (en gros: quand on attire l’attention sur ce qu’on voudrait occulter) , la chanson s’est retrouvée être le deuxième chanson la plus téléchargée en Grande-Bretagne (après un inédit de Queen),  elle a été reprise en public et en groupe à plusieurs reprises, faisant naître la nouvelle et particulière notion de « terrorisme musical »…
Notons quand même qu’on entend depuis longtemps cette chanson lors des combats de Michael Conlan (voir ici) ou des matchs du Celtic (voir ici).

 

 

Ce lundi a vu de nouveaux affrontements dans et autour d’établissements scolaires de la région métropolitaine de Santiago. Des heurts ont ainsi eu lieu dans les environs du Liceo Confederación Suiza, dans le quartier de Ñuñoa. Les carabiniers sont entrés dans l’établissement et ont jusqu’à présent arrêté 12 personnes. Il s’agit de 7 hommes, dont 5 mineurs, et 5 femmes, toutes mineures. Les cours ont été suspendus tandis que les Carabiniers tentaient de « sécuriser ». Des manifestants en combinaisons blanches et cagoulés ont dressé des barricades et lancé des cocktails Molotov sur les forces de l’ordre et ont bloqué la grande avenue 10 de Julio Huamachuco, provoquant de grands embarras de circulation.

 

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Lors du mouvement des Gilets jaunes, en plus de manifestations dans les grandes villes françaises, des milliers de ronds-points étaient bloqués, des autoroutes et des péages paralysés. C’est suite à ce mouvement que le gouvernement français fait passer au Parlement la  «loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur» (LOPMI). Une batterie de mesures autoritaires qui va généraliser les «amendes forfaitaires délictuelles». Créées en 2016, ces amendes permettent aux policiers de prononcer une sanction pénale en-dehors de tout procès. Le policier administre directement la peine, sans juge, sans débat, sans possibilité de se défendre. Ces «amendes délictuelles» sont prévues très lourdes en cas de blocages de routes et d’occupations de lieux d’études. Des amendes de 500 à 1000€ sanctionneraient les lycéen-nes et étudiant-es qui occuperaient leurs facs ou leurs bahuts. Des amendes de 800 à 1600€ frapperaient ceux qui «entravent la circulation» ce qui peut signifier aussi bien barrer une autoroute que marcher en-dehors des parcours officiels ou occuper un rond-point). La LOPMI a été adoptée le 18 octobre en première lecture par le Sénat. Elle est actuellement débattue au Parlement.

Dans le gouvernorat de Kairouan, 12.000 élèves n’ont pas encore commencé leur année scolaire, puisqu’il manque 600 enseignants. Ainsi, le conflit qui oppose le ministère de l’Education et la Fédération générale de l’enseignement secondaire (Fges) est marqué par beaucoup d’escalade, de mouvements de contestation du boycott et de suspension des cours. Les enseignants grévistes qui participaient, lundi matin, au sit-in au siège de la direction régionale de l’éducation à Kairouan, ont été chargés par la police. Lors des affrontements qui ont suivi, trois enseignants ont été arrêtés et quatre autres blessés et hospitalisés.

 

Deux maoïstes présumés ont été tués par les troupes gouvernementales lundi dans la ville de Balingasag, dans le Misamis Oriental. Les militaires du 58e bataillon d’infanterie de l’armée de terre auraient accroché un groupe de la Nouvelle armée populaire (NPA) à Barangay Kibanban, Balingasag et auraient récuypéré sur le terrain un fusil M16, un fusil M653, un fusil Cal .22, des effets personnels, du matériel médical et des documents politiques.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

 

Des manifestants anti-gouvernementaux et la police se sont affrontés devant le bureau du Premier ministre Edi Rama à Tirana, la capitale de l’Albanie, où des milliers de personnes s’étaient rassemblées pour protester contre la corruption, l’augmentation de la pauvreté et le nombre croissant de personnes quittant le pays. Les manifestations qui ont duré trois heures ont tourné à l’affrontrement lorsque les manifestants ont brisé les cordons de police autour du bureau de Rama et jeté de la peinture rouge et noire. La police a arrêté un manifestant. Cette année, les prix ont augmenté de 8 % dans ce pays du sud-est de l’Europe, notamment pour les denrées alimentaires de base et le carburant.

L’immigrant cubain Christian Torres Perez, 30 ans, a été arrêté lundi à Marathon, dans les Florida Keys, après s’être emparé d’un bateau de pêche commerciale d’une valeur de 60 000 dollars qui appartenait à son patron. Le propriétaire du bateau a prévenu la police après avoir reçu un message indiquant que l’alerte d’urgence du bateau était activée, déclarant en outre qu’un de ses travailleurs avait démissionné quelques instants auparavant et avait déclaré qu’il retournait à Cuba parce qu’il n’aimait pas vivre aux États-Unis. L’alerte d’urgence a permis aux autorités de localiser le suspect en mer. Les garde-côtes qui ont survolé la zone en hélicoptère ont trouvé Perez à environ 80 km au sud de Key West. Son moteur était tombé en panne. Le Cubain est en garde à vue et fait face à des accusations de vol et de vol qualifié.

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Dans la nuit de vendredi 11, 57e nuit du soulèvement, plusieurs quartiers de Téhéran et d’autres villes ont été le théâtre de manifestations nocturnes, d’incendies, de barrages routiers et d’affrontements avec les forces de répression. Les habitants d’Ispahan, Sanandaj, Bouchehr, Khorramabad, Sardasht, Mahabad et Boukan ont également organisé des manifestations nocturnes. Au Chaharbagh d’Ispahan, des affrontements ont éclaté avec les agents de la répression. À Bouchehr, les jeunes se sont heurtés aux agents. À Sardacht, les manifestants ont mis le feu à une voiture des forces de sécurité et à une base de la milice du Bassidj. De jeunes insurgés ont mis le feu à une base de la milice du Bassidj à Kazeroun avec des explosifs artisanaux. À Chabahar, l’autoroute de transit de Sarbaz a été bloquée par des feux. La cérémonie funéraire de Sepehr Biranvand s’est déroulée au village de Dehsefid avec une grande foule venue de Khorramabad qui scandait « à bas Khamenei ». Les forces de répression ont tiré des gaz lacrymogènes et ouvert le feu sur la foule. Des jeunes ont attaqué une base de la milice du Bassidj à Bivaran.

Samedi 12 novembre, les étudiants de la faculté de droit de l’Université Melli ont manifesté, tout comme ceux de la faculté de gestion et d’économie de l’université Charif, des facultés d’électricité et de pétrochimie, d’informatique et de sciences économiques de base de l’université Razi de Kermanchah, de l’université Kharazmi de Karadj, de la faculté de médecine d’Hormozgan et de nombreuses autres universités. À Ardebil, dans le nord-ouest, de jeunes insurgés ont mis le feu à un grand poster de Qassem Soleimani. À Astara, dans le nord-ouest, de jeunes rebelles ont mis le feu à un portrait de Khamenei avec un cocktail Molotov. À Babolsar, dans le nord, des jeunes ont attaqué la base de la milice du Bassidj avec des cocktails Molotov. À Saqqez, dans l’ouest, les commerçants se sont mis en grève générale. Des familles de manifestants arrêtés se sont rassemblées devant la prison d’Evine à Téhéran pour protester contre l’arrestation de leurs proches et demander où ils se trouvent. À Ilam, dans l’ouest, des jeunes ont mis le feu à la permanence d’un député du régime. À Sardasht, dans l’ouest, des habitants ont attaqué une base de la milice du Bassidj et y ont mis le feu ainsi qu’à un véhicule appartenant aux forces de répression.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, un commando de cinq guérilleros maoïstes a exécuté un habitant du village de Kondapuram, dans le district de Mulugu (État du Telangana). Les maoïstes ont emmené l’homme hord de chez lui et l’ont exécuté à proximité, laissant derrière eux des tracts expliquant qu’il s’agissait d’un informateur de la police.
Un policier a été abattu jeudi dans le village de Marikodri, dans le district de Bastar, (État de Chhattisgarh), apparemment par un commando de guérilleros maoïstes. Affecté au camp de police de Rekha Ghati, le policier était en déplacement lorsqu »‘il a été abattu de plusieurs coups de feu par plusieurs personnes qui ont disparu dans une jungle proche.
Enfin, deux personnes, soupçonnées d’être des maoïstes, ont été tuées vendredi 11 dans la jungle de Malipadar, dans le district de Koraput, dans l’État de l’Odisha. Le groupe d’opérations spéciales (SOG) de la police de l’État menait jeudi jeudi une opération de ratissage dans les jungles des environs de Boipariguda. Les membres du SOG ont attaqué dans la nuit de jeudi à vendredi un campement d’un quinzaine de personnes, tuant deux d’entre elles. La police a présenté trois armes artisanales qu’elle dit avoir trouvé sur place.

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