Un rassemblement avait eu lieu samedi après-midi à Saint-Étienne pour commémorer l’anniversaire de la mort de Rémi Fraisse, il y a deux ans. Cette manifestation était interdite par le préfet de la Loire et six personnes ont été retenues pour «contrôle d’identité». Encadrés par plusieurs centaines de policiers et de gendarmes environ 200 manifestants ont parcouru le centre-ville pendant plusieurs heures derrière une banderole visant le fabricant local de flash-balls sur laquelle était écrit : « Verney-Carron dernière sommation ! ». Des manifestants cagoulés ont tagué murs et vitrines, démoli des abribus, des distributeurs de banque, des horodateurs et une vitrine de banque. Quand au local de la fédération départementale du PS, il a été envahi et dévasté (il y aurait pour 40.000 euros de dégâts).

La permanence du PS après le blitz

La permanence du PS après le blitz

– 19 sept : à 13h30, TGI de Paris (12e chambre), procès d’un camarade Anonymous pour l’attaque informatique du site de la préfecture de police de Paris suite à la mort de Rémi Fraisse
– 20 sept: Procès des « 4 du 28 avril » (SNCF) Marseille, tribunal, 14h
– 20 sept: Procès de manifestants contre la loi Travail, Lille, TGI
– 21 sept à 9h Alexis (étudiant et salarié) pour outrage à la parole, geste et menace portant atteinte à l’ordre publique, TGI Paris, suite au kessel du 5 juillet à Assemblée nationale
– 21 sept : 19h00 Réunion pour l’Observatoire national des violences policières, CICP, Paris
– 22 sept : Ouverture du procès de 3 manifestants arrêtés pendant le 5 juillet devant l’Assemblée Nationale. TGI de Paris, 24e et 29e chambres. Les audiences commencent à 9h, nécessaire de venir à 8h. Les manifestants demandent de venir les soutenir.
– 27 sept : Procès de 5 militants contre la loi Travail, au tribunal d’Amiens,
– 27 et 28 sept Air France Chemise arrachée Bobigny, 9h, Rassemblement.
– 29 septembre : Fred interpellé le 5 juillet devant l’Assemblée Nationale, 9h, TGI de Paris
– 1er octobre : manif nationale de soutien aux migrants à Calais
– 1er octobre : concert de soutien aux camarades licenciés par l’ESA, à partir de 19h aux 33 rue des Vignoles Paris 20e
– 3 octobre 13h au TGI de Paris (chambre 1 pôle 8), appel du procès intenté par Emmaüs contre des personnes qui s’étaient rendues à un appel de migrants en lutte dans leur centre d’hébergement.
– 8 octobre : Notre Dame des Landes : Manif – Construction – Fête. Des bus sont organisés au départ de Paris – Départ la veille à 23h30.
– 16 octobre Cabaret d’Urgence organisée par Jolie Môme. Épée de Bois, Cartoucherie. Route du Champ de Manoeuvre 75012 Paris. Dédié aux réprimés de l’occupation du Medef et à tous les réprimés des mouvements sociaux.
– 18 octobre à partir de 8h30 au TGI de Boulogne sur mer procès d’une militante pour avoir soit disant opposé une résistance violente aux fonctionnaires de la BAC .
– 19 et 20 octobre Goodyear Amiens. Un village militant est prévu.
– 22 octobre : manif devant la prison de Lannemezan en soutien à Georges Ibrahim Abdallah qui entamera sa 33è année de réclusion
– 24 octobre : procès du squat de l’Attiéké à Saint Denis
– 9 novembre : Comparution en correctionnelle de 2 personnes dépositaires du Rassemblement de République en solidarité avec les migrants. 24e chambre correctionnelle du TGI de Paris.
– 8 décembre à Paris procès de Loïc de Jolie Môme.
– 13 décembre : procès d’Adil (postier du 92) TGI Paris
– 31 janvier 2017 : 2 opposants au projet « Bure » pour fichage ADN – 8h45 – TGI de Bar le Duc.

Coordination contre la répression et les violences policières
contact : stoprepression@riseup.net
Réunion tous les mardis à 18h à la Bourse du Travail de Paris

Nantes


3 rue du Château d’eau
M° République.

Nantes

Contre trois militants qui avaient participé aux blocages des sites internet de l’Agence Nationale de Gestion des Déchets Radioactifs, du Conseil Régional de Lorraine, du Conseil Général de la Meuse et du Ministère de la Défense, le procureur a demandé des peines « de principe, symbolique » : 4 à 6 mois de prison pour Loïc Schneider et David Druart et de 8 à 10 mois de prison avec sursis pour Cédric Sibille. Les trois sont accusés d’accès frauduleux dans un système de traitement informatisé de données, de suppression de données résultant d’un accès frauduleux à un système de traitement automatisé de données et d’entrave au fonctionnement d’un système de traitement de données, tout cela en « bande organisée ». Ces attaques informatiques avaient été réalisées en solidarité avec Rémi Fraisse (tué par la police) pour celle contre le Ministère de la Défense, et dans le cadre de la campagne Anonymous contre « les Grands Projets Inutiles et Imposés » GPII pour les autres. Nous vous avions d’ailleurs parlé de cette attaque en janvier dernier.

Les attaques étaient de simples DDOS, des attaques par Déni de Service, l’arme habituelle des Anonymous qui consiste à saturer un serveur web d’un très grand nombre de requêtes, rendant le site inaccessible. Les attaques DDOS ne font que rarement des dégats, et dans ce cas aucun. Une centaine de personnes, certaines portant le masque de Guy Fawkes, symbole du mouvement Anonymous, étaient présentes devant le tribunal en solidarité.

France : 3 Anonymous solidaires en procès

A Hambach, une forêt vieille de 12.000 ans est menacée par la plus grande mine de charbon à ciel ouvert. A partir d’avril 2012, des militants ont occupé la forêt pour empêcher sa déforestation avant d’être évacués une première fois par la police à la fin du mois de mars 2014. Le 26 avril 2014, les occupants sont revenus, et le 22 juillet dernier la « Tour Rémi » (nommée en mémoire de Rémi Fraisse) était la dernière barricade encore debout a être évacuée, quatre personnes avaient alors été arrêtées. L’une d’entre elles est toujours emprisonnée à l’heure actuelle, accusée d’avoir résisté à l’arrestation et d’avoir brisé la vitre d’un bulldozer. Les trois premières semaines, Jus était en grève de la faim car l’administration prétendait que son avocat n’était pas enregistré, à présent il n’a pas accès aux activités de groupes dans la prison, car l’administration prétend qu’il est ‘particulièrement violent’. L’argument invoqué pour le garder emprisonné est qu’il n’aurait pas de domicile en Allemagne.

Pour lui écrire :
Dariusz (Jus) Brzeski 3236156
JVA Köln
Rochusstr. 350
50827 Köln
Germany

Manifestation pour la forêt d’Hambach.

Un opposant au projet de barrage de Sivens a été relaxé mercredi en appel d’accusations de violences sur un gendarme, grâce à une vidéo incriminant un collègue du policier plaignant. Yannick, 42 ans, avait été condamné à Albi à deux mois de prison avec sursis en première instance le 17 septembre 2014 pour « violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique ». Il était accusé d’avoir fracturé la main d’un gendarme lors d’une manifestation le 15 septembre 2014 à Sivens, soit un peu plus d’un mois avant la mort du militant écologiste Rémi Fraisse lors d’autres heurts sur le site.

Un deuxième militant, Gaétan, avait été condamné à quatre mois avec sursis, également pour violences contre gendarmes. Mais les opposants avaient contesté le jugement et avaient produit devant la cour d’appel de Toulouse une vidéo montrant, selon eux, que la fracture de la main du gendarme était en réalité due à un coup porté par un autre militaire, dans la confusion de la manifestation. L’accusation avait alors requis la relaxe pour Yannick, de l’accusation de violence envers le militaire. Le militant a cependant été condamné à 30 jours d’emprisonnement et une amende de 10 euros pour avoir refusé de se soumettre à un prélèvement ADN. La peine de Gaétan a quant à elle été réduite à 60 jours ainsi qu’une amende de 15 euros.

La vidéo au ralenti, seconde par seconde de l'arrestation de Gaëtan et Yannick.

Suite à la mort de Rémi Fraisse sur la ZAD de Sivens, une commission d’enquête chargée de tirer les conséquences avait été mise sur pied. Son épais rapport a été publié par l’Assemblée Nationale. On y trouve les déclarations du Général Denis Favier. Celui-ci constate ue les réseaux sociaux permettent aux organisateurs de manifestations en tous genres de prendre de l’avance par rapport aux forces de l’ordre qui « en sont réduites à suivre plus qu’à anticiper ». Il suggère qu’il faudra « examiner les conditions permettant, en situation dégradée, d’être plus contraignants sur les réseaux sociaux, d’examiner, sous le contrôle de l’autorité judiciaire et des autorités administratives, la question du brouillage et celle de l’interception de certains textos ».

Le chef du Service central du renseignement territorial (SCRT), Jérôme Léonnet, explique quant à lui que des méthodes parallèles sont déjà utilisées. Il s’agit du « recrutement de sources » par exemple. Concrètement, des taupes : « Nous avons des contacts même dans le monde de la contestation violente », précise-t-il. Pour finir, Denis Favier conseille encore d’améliorer les « dispositifs de vidéo-protection pour confondre les individus coupables de violences ».

Gaëtan, un militant du ‘Nouveau Parti Anticapitaliste’ avait été condamné à 2 mois de prison avec sursis et 1100€ d’amende en décembre dernier une manifestation qui faisait suite à l’assassinat de Rémi Fraisse. En appel, il a été condamné à une peine encore plus lourde : 2 mois ferme, 4 mois de sursis et 1.100€ d’amende. Ceci pour ‘violence volontaire à agent’.

Manifestation hommage à Rémi Fraisse.

Manifestation hommage à Rémi Fraisse.

À Nantes, les 1 000 manifestants ont défilé derrière une banderole «Contre les violences policières, sociales, économiques… Résistance» un an après la manifestation du 22 février 2014 contre l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. La tension est montée peu avant 16h, quand des manifestants cagoulés ont caillassé vers les forces de l’ordre, qui ont répliqué avec des canons à eau. 12 policiers ont été légèrement blessés et un plus sérieusement (une côte fracturée). Au moins deux manifestants ont également été blessés. Des abris bus ont été détruits, de la voirie dégradée et des poubelles incendiées. Dix manifestants ont ainsi été interpellés à Nantes.

À Toulouse, une manifestation en soutien aux «zones à défendre» (ZAD) a donné lieu à des incidents à partir de 16h00: les forces de l’ordre ont répliqué aux jets de peinture des manifestants par des gaz lacrymogènes. Trois policiers ont été légèrement touchés. Pendant ce temps, d’autres manifestants lançaient des projectiles contre des vitrines. Des dizaines d’impacts de masses ou de pics étaient relevés sur les vitrines d’organismes bancaires, d’agences immobilières, de magasins. En tête de cortège figurait une banderole noire aux lettres blanches, à la mémoire de Rémi Fraisse. Les manifestants ont aussi scandé des slogans comme «Tout le monde déteste la police», «Flics assassins». Quinze manifestants ont été interpellés à Toulouse. Aujourd’hui dimanche, un rassemblement de soutien aux manifestants inculpés de la veille devait se tenir devant le commissariat central de Toulouse.

A Toulouse…

A Toulouse...

Le 6 novembre à Paris, dans le quartier de Belleville, quelques personnes entament un collage d’affiches contre la police et appelant à une manifestation le 8 novembre contre la police et le barrage du Testet suite à la mort de Rémi Fraisse. Arrive alors une camionnette de police de la BST. Deux policiers en descendent et se dirigent vers deux deux colleurs. Ils semblent connaître le sujet de l’affiche et se montrent agressifs. Au commissariat, les colleurs sont placés en garde-à-vue pour « provocation directe à la rébellion », en l’occurrence pour l’affiche. Les auditions s’enchaînent mais les poursuivis n’ont toujours rien à déclarer. Après 24 heures, et une « supplétive » pour « refus de se soumettre à un prélèvement génétique », ils sont envoyés au dépôt. Après 20 heures, et un nouveau refus de prélèvement, ils finissent par passer devant un substitut du procureur qui leur remet une convocation pour un procès le 21 janvier 2015 a 13h30 devant le TGI de paris – 10ème chambre correctionnelle pour provocation directe a la rébellion et refus de prélèvement biologique.

Le site du ministère français de la défense a été inaccessible plusieurs heures mardi matin, puis de nouveau perturbé par intermittence en début d’après-midi. La technique utilisée serait “celle du déni de service distribué (DDoS)”, consistant à submerger les serveurs de requêtes pour les rendre inaccessibles ou les perturber. Le groupe Anonymous OpGPII a revendiqué sur Twitter cette attaque. Cette action aurait pour objectif de rendre hommage à Rémi Fraisse, le jeune écologiste tué par une grenade des gendarmes lors d’une manifestation contre la construction du barrage de Sivens.