700 policiers de Portland sont intervenu samedi pour séparer une manifestation fasciste d’une contre-manifestation antifa. Au début des manifestations, des dalles de béton et une rangée de policiers ont formé une barricade sur le pont Morrison, afin de séparer les fascistes, côté sud de  la rivière Willamette , des contre-manifestants, côté nord. Mais des heurts ont eu lieu et des petites groupes se sont ensuite dispersés pour s’affronter dans les quartiers ouest de la ville. Des antifas ont attaqué au marteau un des bus amenant les manifestants fascistes au rassemblement. Il y a eu six blessés et 13 arrestations. Le rassemblement d’extrême droite était l’initiative des Proud Boys, des suprématistes blancs connus pour leurs positions chauvines, misogynes et racistes. Le rassemblement voulaient soutenir une résolution du Sénat américain visant à qualifier les antifas de « terroristes nationaux », une résolution déposée par le républicain texan Ted Cruz. Trump a tweeté: « Nous accordons une attention particulière à la désignation d’ANTIFA comme » ORGANISATION DE  TERREUR « . Portland est surveillé de très près. J’espère que le maire sera en mesure de bien faire son travail! « 

Lem déploiement policier à Portland samedi

 

 

Les groupes Rose City Antifa et Democratic Socialists of America avaient appelé samedi à une contre-manifestation devant des dizaines de personnes réunies pour un rassemblement « Him Too ». « Him Too » défends les hommes accusés selon eux injustement d’agression sexuelle. Des membres du groupe fasciste « Proud Boys » étaient également présents. Les antifas ont lancé divers projectiles sur le rassemblement d’extrême droite et notamment des gobelets de ciment à prise rapide, liquide mais contondant. Andy Ngo, militant fasciste qui couvre comme « journaliste » les manifestations à Portland, et qui avait déjà été attaqué en novembre 2018, a été pris violemment à parti. Rossé et blessé, il a dû être hospitalisé. Trois antifas ont été arrêtés pour s’est heurtés aux policiers.

Le publiciste fasciste Andy Ngo en train d’essuyer des coups

Le publiciste fasciste Andy Ngo en train d'essuyer des coups

Les manifestants d’extrême-droite du mouvement Patriot Prayer (dont le chef de file, Joey Gibson, est candidat au Sénat), les contre-manifestants antifas et la police se sont affrontés dans le centre-ville de Portland hier samedi. Divers projectiles, dont des pétards et des bombes fumigènes, ont été lancés tandis que la police utilisait des grenades-flashs pour disperser les manifestants qui s’affrontaient. Plusieurs arrestations ont eu lieu, tant parmi les manifestants que parmi les contre-manifestants antifascistes. Ces incidents sont similaires à ceux qui ont eu lieu le 3 juin près de la mairie de Portland (voir notre article).

Une arrestation ce samedi à Portland

Une arrestation ce samedi à Portland

Des affrontements ont éclaté dimanche à Portland, en Oregon, entre des antifas et des membres d’une organisation d’extrême-droite. Plusieurs rassemblements étaient prévus dans la ville pour dimanche, le premier étant un rassemblement contre la brutalité policière, co-organisé à 14h par la Direct Action Alliance et par Empower Portland. Un rassemblement du « groupe de prière patriotique » d’extrême-droite devait commencer à 17h, et, enfin, les militants antifas avaient appelé à marcher contre le rassemblement d’extrême droite à partir du rassemblement de Direct Action Alliance et d’Empower Portland.

Ce dernier appel à donné lieu à plusieurs affrontements entre des groupes de plusieurs centaines de personnes, au cours duquel du pepper spray a été massivement utilisé par les deux camps et par la police. Des feux d’artifice, des bouteilles, des pierres et des billes de roulements ont été utilisés. Quatre personnes ont été arrêtées. Ces incidents surviennent au premier anniversaire de violents affrontements entre antifas et partisans de Trump qui avait débouchés sur 14 arrestations à Portland (voir notre article)

La police escorte les manifestants d’extrême-droite

La police escorte les manifestants d'extrême-droite

A Portland, la police a arrêté plus de deux douzaines de personnes après avoir annulé une autorisation de manifestation «en raison d’actions d’anarchistes». Une voiture de police a été détruite, des vitrines ont été endommagées et des policiers attaqués. Des manifestants ont jeté des bombes fumigènes, des cocktails Molotov et d’autres objets contre la police. À Olympie, la police déclare avoir arrêté neuf personnes après des affrontements avec la police dans lesquels plusieurs policiers auraient été blessés légèrement. À Seattle, une manifestation a traversé le centre-ville pour soutenir les immigrants et les travailleurs du 1er mai. Cinq personnes ont été arrêtées.

Les incidents de Portland (Oregon)

Les incidents de Portland (Oregon)

Trois jours après l’élection de Donald Trump, des manifestations se poursuivent dans plusieurs villes des Etats-Unis. New York, Los Angeles, Atlanta, Miami… la contestation traverse le pays. A Portland, dans l’Oregon, où la police a fait usage depuis trois jours de de gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes pour disperser la foule qui scande « Not my president », un manifestant a été blessé par balle. Tôt dans la matinée de samedi, quatre hommes sont sortis d’une voiture, armes à feu à la main. Ils se sont mis à crier sur des manifestants sur le pont et tiré plusieurs coups de feu. Les premiers tirs étaient apparemment dirigés vers le ciel, mais un manifestant a finalement été touché à la jambe. Les assaillants se sont rapidement enfuis. Le blessé a immédiatement été transporté à l’hôpital, ses jours ne sont pas en danger.

Le manifestant blessé

Le manifestant blessé

Le palais de justice fédéral de Portland, dans l’Oregon a été attaqué par des manifestants jeudi. Des militants révolutionnaires ont réussi à pénétrer de force dans le palais de justice. Des affrontements les ont opposés aux policiers fédéraux du Département de la sécurité intérieure qui essayaient de les dégager du bâtiment. Plus tard dans la soirée, des militants ont mis le feu devant l’entrée du palais barricadé.

Le mois dernier, nous vous avions parlé d’Andrew Maximov, un technologue de Biélorussie basé à Los Angeles, qui avait mis en ligne sur YouTube une vidéo qui montre comment la technologie de reconnaissance faciale peut être utilisée pour enlever numériquement les masques sur le visage des policiers (voir notre article), la vidéo a été visionnée plus d’un million de fois. Il a fait des émules. Aux USA, un nombre croissant de militants développent des outils de reconnaissance faciale qui permettent d’identifier les policiers qui cachent leur identité lors de la répression des manifestations. L’un des projets est l’initiative d’un programmeur autodidacte Christopher Howell. Howell a utilisé une plateforme fournie par Google, TensorFlow, qui aide les gens à construire des modèles d’apprentissage automatique. Howell a rassemblé des milliers d’images de policiers de Portland à partir d’articles de presse et de médias sociaux après avoir trouvé leurs noms sur les sites Web de la ville. Il a ciblé des policiers de Portland, dans l’Oregon, parce qu’ils ont été autorisés à couvrir leurs noms tout en réprimant les protestations, l’été dernier. Portland a interdit la reconnaissance faciale pour les agents de police et les entreprises, mais le projet d’Howell est autorisé parce que c’est un individu, et les projets de loi ne s’appliqueraient pas aux particuliers, selon un avocat de Portland.

A Hong Kong, c’est Colin Cheung qui avait développé un outil permettant d’identifier les policiers à l’aide de photos d’eux récupérées sur Internet. Alors que Hong Kong était en proie à des semaines de protestations, les autorités traquaient les leaders des manifestations en ligne et recherchent leurs téléphones. Après avoir publié une vidéo sur son projet sur Facebook, Cheung a été arrêté. Il a finalement abandonné le travail.
Un autre projet de ce genre était en cours ce mois en France, avant d’être arrêté. Paolo Cirio, un artiste et hacktiviste a publié en ligne les photos de 4 000 visages de policiers français pour une exposition intitulée « Capture », qu’il a décrite comme la première étape du développement d’une application de reconnaissance faciale. Il a rassemblé les visages de 1 000 photos qu’il avait recueillies sur Internet et auprès de photographes ayant participé à des manifestations en France. Mais Cirio a retiré les photos après que le ministre français de l’Intérieur ait menacé de poursuites judiciaires. Le site de Paolo Cirio renvoie désormais sur une pétition demandant l’interdiction de la reconnaissance faciale en Europe.

Le projet « Capture »

 

Michael Reinoehl, un militant antifasciste a été abattu jeudi à Lacey, dans l’État de Washington, par des policiers venus l’arrêter. Il a été tué par 13 balles tirées par des policiers fédéraux, alors qu’il venait de quitter un appartement et de grimper dans une voiture. Michael Reinoehl, un habitué des manifestations Black Lives Matter (BLM) à Portland, était soupçonné d’avoir abattu un militant d’extrême-droite au cours d’un affrontement. Celui-ci était membre des « Patriot Prayer » et était impliqué dans des attaques contre les manifestation BLM (voir notre article).

Michael Reinoehl, un militant antifasciste assassiné par la police

Michael Reinoehl, un militant antifasciste assassiné par la police