Une manifestation a tourné à l’émeute dans le centre-ville de Portland, dans l’Oregon, après que Rittenhouse ait été déclaré non coupable de meurtre alors qu’il avec tiré au fusil semi-automatique lors de violentes manifestations de Black Lives Matter à Kenosha, Wisconsin en août 2020. Rittenhouse  avait tué deux hommes tués et blessé un autre. Le jury avait a jugé que le jeune homme avait agi en légitime défense. Les manifestants ont cassé des vitres de bâtiments. Lorsque la police est arrivés sur place, les manifestants l’ont caillassée.

Des agents de sécurité privée sont intervenus mercredi matin contre un piquet de grève à l’extérieur de l’usine de Nabisco, au nord-est de Portland. Les travailleurs de Nabisco font grève depuis plus d’un mois maintenant. Ils protestent contre la réduction de leur retraite, de leurs soins de santé et de leurs salaires et veulent un contrat équitable. Lundi déjà, un gréviste avait été agressé par un vigile devant le bâtiment. Plainte a été déposée contre la société de sécurité.

Une ambulance emmène un gréviste légèrement blessé

 

Dimanche 22 août, un rassemblement du groupe fasciste « Proud Boys » se tenait dans la ville de Portland. En réaction, les militant.es antifascistes de la ville se sont mobilisés. Des affrontements ont éclaté qui se sont terminés vers 18h par une fusillade. Des manifestants antifascistes ont riposté contre un militant fasciste qui leur a tiré dessus avec une arme de poing dans une rue du centre-ville. La fusillade n’a fait aucun blessé. Plus tôt dans l’après-midi, dans la banlieue est de la ville, les Proud Boys ont tiré des balles de fusils airsoft sur les militant.es antifascistes qui ont riposté avec des munitions de feux d’artifice. Du gaz poivre a également été utilisé.

Affrontements entre fascistes et antifascistes à Portland.jpeg

Affrontements entre fascistes et antifascistes à Portland

Un jeune habitant de Portland a été condamné lundi à quatre ans de prison pour avoir incendié le centre de justice du comté de Multnomah et lancé un cocktail Molotov sur des policiers lors d’une manifestation. Cyan Bass, aujourd’hui âgé de 22 ans, a plaidé coupable aux cinq chefs d’accusation, notamment d’incendie criminel au premier degré, d’agression au premier degré et de possession illégale d’un engin explosif. Bass avait initialement plaidé non coupable devant un tribunal fédéral en octobre. Il a ensuite été inculpé par la Cour de circuit du comté de Multnomah. Sa co-accusée, Hannah Lilly de Portland, a plaidé coupable en février pour son rôle en aidant Cyan à endommager le Justice Center. Hannah, maintenant âgée de 22 ans, a été condamnée à effectuer des travaux communautaires et à payer 46 000 $ à la ville en dédommagement.

La nuit du 23 septembre 2020, Cyan et Hannah manifestaient devant Centre de justice pour protester contre la décision d’un grand jury du Kentucky de ne pas inculper trois policiers de Louisville pour le meurtre de Breonna Taylor. Cyan a utilisé un lance-pierre pour endommager les fenêtres du bâtiment, puis a utilisé un liquide inflammable pour mettre le feu au contreplaqué recouvrant le bâtiment. Il a ensuite couru vers les places Chapman et Lownsdale voisines alors que les policiers tentaient de disperser les manifestants, et a lancé un cocktail Molotov en direction des policiers. La police avait arrêté cette nuit-là 13 personnes, dont Cyan et Hannah.

Les affrontements du 23 septembre à Portland

Dossier(s): Amérique du Nord Tags:

En réponse au meurtre de Michael Ray Townsend par la police de Portland, le 24 juin, un parking avec des nombreuses voitures de la police de Portland a été attaqué. Un trou a été percé dans la clôture de fil barbelé et une douzaine de véhicules ont été ciblés. Toutes les voitures ont eu leurs vitres, leurs pare-brise, leurs phares et leurs rétroviseurs brisés, des messages pour l’abolition de la police et des messages anarchiste ont été peints sur leurs carrosseries. Un extincteur rempli de peinture a été utilisé pour recouvrir complètement plusieurs voitures d’intervention, et en maculer aussi  l’intérieur.

Les rues parisiennes ont connu de violents affrontements entre la police et les manifestants qui se sont rassemblés le 1er Mai malgré les restrictions. Les étudiants se sont joints à ces manifestations ouvrières qui ont parcouru les rues de Paris, au milieu de grands renforts de sécurité. La police a chargé à plusieurs reprises le cortège de tête. Elle a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants, qui ont lancé des cocktails Molotov. Une agence bancaire a été attaquée place Saint-Ambroise. Des incidents ont aussi opposés des manifestants à des membres de la CGT. Il y a eu 34 arrestations. D’autres affrontements entre manifestants et policiers ont eu lieu à Lyon.

Paris

À Berlin, la traditionnelle « manifestation révolutionnaire du 1er mai » voulait aller de Neukölln à Kreuzberg, mais fut bloqué Sonnenallee. Une pluie de pierres et des bouteilles s’est abattue sur les policiers bloquant Sonnenallee. Les manifestants ont traîné des bennes à ordures et des palettes dans la rue et y ont mis le feu. Des policiers ont été attaqués alors qu’ils tentaient d’extraire des manifestants pour les arrêter. Il y a eu cependant des arrestations. À Hambourg, la police a attaqué un rassemblement devant le célèbre squat Rote Flora avec des canons à eau. Dans la soirée, la police a bloqué une manifestation révolutionnaire non autorisée et a arrêté environ 150 manifestants. Il y a aussi eu des incidents à Francfort et Leipzig.

Toutes les régions du pays en Turquie sont confinées depuis jeudi jusqu’au 17 mai, les personnes ne sont autorisées à quitter leur domicile que pour des raisons de force majeure. La police avait seulement autorisé des représentants des syndicats et des politiciens de l’opposition à se réunir sur la place Taksim. Mais la police est violemment, arrêtant finalement 212 manifestants. 20 manifestants avaient également été arrêtés dans la ville d’Izmir, dans l’ouest du pays. Les médias locaux ont rapporté les efforts déployés par la police à Istanbul et à Ankara pour empêcher les journalistes de filmer les manifestations et les détentions du 1er mai, les policiers citant une nouvelle circulaire de la police.

Istanbul

La police de Seattle a arrêté d’au moins 14 personnes après que des manifestations non autorisées marquant le 1er mai se soient transformées en affrontements violents dans le centre-ville. Les manifestants ont lancé des bouteilles, des fusées éclairantes, des pierres, des œufs remplis de peinture sur des policiers. A Turin, des manifestants des centres sociaux et du mouvement No Tav se sont réunis sur la Piazza Vittorio Emanuele et ont marché jusqu’à la être confronté à un fort déploiement des forces de police, qui les a bloqué lorsqu’ils ont tenté de marcher sur la mairie. Des affrontements ont alors eu lieu.

 

La semaine passée, alors que la police était mobilisée à tenter de contrôler une manifestation devant le bureau du Shérif du comté de Multnomah (où se trouve la ville de Portland), le parking de la police de Portland, à St John’s, a été attaqué. Le grillage de son enceinte a été découpé, les pneus de plusieurs véhicules de police ont été crevés, leurs vitres ont été brisées et les rétroviseurs cassés. Au même moment, les manifestants caillassaient les policiers, les voitures et les fenêtres du bureau du Shérif de Multnomah.

Dossier(s): Amérique du Nord Tags:

Les manifestations radicales se succèdent à Portland (Oregon) depuis l’année dernière, provoquées de diverses manières par la brutalité policière, la discrimination raciale et la politique d’immigration américaine. Le bâtiment de l’autorité fédérale américaine de l’immigration et des douanes (ICE) est souvent le point de mire des manifestations. Samedi soir les manifestants y ont provoqué un début d’incendie. Les agents fédéraux sont sortis du bâtiment pour repousser les émeutiers en tirant des centaines de balles au poivre.

À Portland, des manifestants révolutionnaires, portant des pancartes contre Biden et contre la police, ont manifesté hier mercredi dans les rues du centre de la ville et endommageant au passage le siège du Parti démocrate de l’Oregon (tags, vitres brisées, etc.). L’une des pancarte disait « Nous ne voulons pas de Biden, nous voulons nous venger! » en réponse aux meurtres de la police et aux guerres impérialistes.

En soirée plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant le bâtiment de l’ICE (United States Immigration and Customs Enforcement), qui a été le théâtre de plusieurs affrontements entre les manifestants et la police fédérale au cours de l’année écoulée, en particulier après la mort de George Floyd. Les manifestants demandent depuis longtemps l’abolition de l’ICE, l’agence qui applique de manière agressive les lois sur l’immigration, enfermant et déportant les enfants en séjour irrégulier. Le rassemblement a été déclaré illégal et les agents fédéraux ont utilisé massivement des gaz lacrymogènes et des munitions non-létales.

A Portland, un grand nombre de personnes étaient rassemblées vendredi dans la zone de Southwest 3rd Avenue, autour de Southwest Main Street, La police leur a intimé l’ordre de partir immédiatement: «Si vous ne partez pas, vous risquez d’être arrêté, cité et/ou sujet au recours à la force», ont menacé les policiers de Portland avec des mégaphones. Les affrontements ont aussitôt commencé. Des groupes de manifestants ont attaqué les forces de police, un centre commercial, le palais de justice fédéral au moyen de feux d’artifices et de cocktails Molotov. D’autres ont tenté pour pénétrer par effraction dans le centre de justice situé au 1120 Southwest 3rd Avenue. Outre les cocktails Molotov et les engins pyrotechniques, les  policiers ont canardés de pierres, des briques, de bouteilles d’eau congelée et de ballons de peinture. Les policiers ont chargé et utilisé des engins fumigènes, lacrymogènes, et des munitions non-létales. Des arrestations ont eu lieu mais les détails ne sont pas encore disponibles. Les forces de répression ne comprenait pas uniquement les policiers locaux, mais des agents des services fédéraux (en fait une division en uniforme du Département de la sécurité intérieure).