Comme chaque année le « Collectif de Résistance Aux Centres Fermés pour Etrangers » appelait à manifester pour la fermeture du centre fermé de Vottem, ouvert depuis 13 ans. La manifestation d’hier, partie du parc de la Citadelle, était solidement encadré par la police fédérale (deux autopompes, nombreux policiers en civil et en robocop, et hélicoptère). Dès le départ, les 500 manifestants ont appris qu’un ordre de police interdisait les sacs à dos (que les manifestants ont transformés en sac au ventre), et que n’importe quel acte qui pourrait troubler l’ordre public serait suivit d’une arrestation immédiate. Les clowns ont du donner leur identité car ils sont un peu plus difficile à identifier. Manifestation tranquille, quelques coups sur la porte d’accès, très vite empêchés par la police et les organisateurs .

Les service de la police fédérale de Liège seront réunis d’ici quelques années, sur un seul et même site, celui de Vottem. Les policiers réclamait depuis longtemps des investissements dans les locaux jugés vétustes. Un préavis de grève avait même été déposé. Finalement, seront basé à Vottem la police judiciaire fédérale, la police de la route, la police de la navigation, les services du commissariat général décentralisé et le département formation. L’échéance annoncée est 2015. Le site de Vottem devrait accueillir à terme près de 800 personnes, pour 3 à 500 actuellement.

La FGTB va déclencher une procédure en justice contre Arcellor Mittal. Un agent de sécurité à la solde du patronat du géant métallurgiste avait en effet espionné les faits et gestes des ouvriers et syndicalistes actifs à l’aide d’un stylo-caméra. Arcellor Mittal s’est défendu en prétendant une initiative individuelle de la part du vigile mis en cause, la direction prétend également interdire ce genre de pratiques à ses vigiles.

Liège: Espionnage du syndicat à Arcelor-Mittal

Le 16 septembre, un membre de DCB (Désobéissance Civile Belgique) était perquisitionné et voyait son ordinateur saisi suite à une campagne d’affichage dans la région. Un juge d’instruction de Marche-en-Famenne avait décidé de le poursuivre sur base de la loi du 20 juillet 1830 sur la presse… Les démarches pour récupérer l’ordinateur se voient toujours opposer un refus (la demande est « recevable mais non fondées »), en première instance comme en appel (à la Chambre des mises de Liège). L’absurde est de règle parce que les fichiers de cet ordinateur n’ont toujours pas été examinés et que le statut du membre de DCD, n’est pas inculpé, « doit être considéré comme ayant les mêmes droits (sic) que l’inculpé » au sens de l’article 61bis alinéa 2 du code d’instruction criminelle ».

Suite à l’expulsion du campement de l’esplanade Saint-Léonard, les « indignés » s’étaient installés au jardin Botanique. La police est passée, peu de temps après l’installation, prévenir que cette nouvelle occupation ne serait pas tolérée, notamment étant donné le lieu choisi. Hier la police a procédé à l’arrestation de onze personnes présentes sur le camp. Une rassemblement s’est tenu devant l’Hôtel de Police, rue Natalis.

Vers 8h30 ce matin, une quinzaine de fourgons de polices et un car d’arrestation ont été aperçu en Outremeuse. Les occupants du camp, alertés, ont commencé à démonter les infrastructures ne leur appartenant pas. Il y a une quarantaine de minutes, une demi douzaine de policiers fédéraux tournaient autour du camp, brassard visible.

EDIT 12H30:
Les indignés de l’esplanade Saint-Léonard ont plié bagages sous pression policière. Vendredi, le bourgmestre Willy Demeyer avait pris un arrêté ordonnant leur démantèlement dans les plus brefs délais au motif de troubles de l’ordre public et suite aux plaintes des habitants.Les « indignés » envisageaient de poursuivre leur mouvement dans un autre lieu. Quelques dizaines d’entre eux ont ainsi investi le Jardin Botanique. Ils y ont dressé des tentes, derrière l’ancien bâtiment de l’Institut de pharmacie et à proximité d’une plaine de jeux pour enfants.

Ce samedi après-midi à 15h00, une trentaine d’activistes non-violents, s’appelant les « Robins des Bois du supermarché », ont fait une action au Carrefour de Liège. Ils ont invité les clients à goûter des produits au sein du magasin en installant le « free pique-nique » sur des tables et des chaises du magasins. Ils entendaient dénoncer les profits énormes de la deuxième plus grande enseigne de grande distribution au monde, alors qu’il est de plus en plus difficile pour de nombreuses personnes de boucler les fins de mois. Ils insistaient également sur les conditions de travail au sein de Carrefour qui, l’année dernière, a fermé plusieurs magasins et supprimé de nombreux postes de travail pour augmenter la rentabilité du groupe. La police est intervenue (sans violence) et a procédé à 15 arrestations.

Jeudi matin, un incendie s’est déclaré sur le site des annexes du palais de justice, toujours en cours d’aménagement, à hauteur de l’accès au parking réservé aux magistrats. C’est du roofing, posé à même le sol, qui avait pris feu. Il ne fait aucun doute qu’il s’agisse d’un acte volontaire. Il faut dire que le tag qui y avait été réalisé quelques jours auparavant pouvait laisser planer un doute… Sur un bâtiment, on avait inscrit “Feu aux prisons”. L’entreprise de construction Duchene, qui a en charge ces travaux, fait partie du groupe Valens, qui construit entre autres le nouveau centre fermé à Steenokkerzeel.

Incendie au palais de justice de Liège

Incendie au palais de justice de Liège