Dans la nuit du mardi 22 au mercredi 23 octobre, pour la deuxième nuit consécutive à Amadora, ville considérée comme un berceau du Hip-hop au Portugal et qui comporte une large part de population non-blanche victime de discriminations, des émeutes ont secoué plusieurs quartiers. Lors d’une opération policière, un homme noir originaire du Cap Vert, ancienne colonie portugaise, a été tué de trois balles. Les policiers le suspectaient à tort d’avoir volé le véhicule qu’il conduisait. Suite à la mort de cet homme dans des circonstances dénoncées par des mouvements antiracistes, des cocktails Molotov ont été lancés, incendiant notamment un bus, des barricades ont été érigées. La police antiémeute a été déployée pour tenter de reprendre le contrôle des rues en tirant des balles en caoutchouc.

Les forces de l’ordre ont procédé à l’arrestation de trois personnes et fait état d’une soixantaine d’incidents. Deux policiers ont été blessés par des jets de pierres, deux véhicules des forces de l’ordre ont été endommagés, deux bus et neuf autres véhicules ont été brûlés.

Liège, émeutes de la place Saint-Lambert en mars 2021 (voir ici ), 24 personnes sont poursuivies pour rébellion armée, coups et blessures, outrages à agents, dégradations. Pour rappel, un rassemblement Blacks Live Matter avait lieu pour protester contre l’arrestation musclée et judiciaire d’une femme d’origine africaine, ont suivi des affrontements entre manifestants et policiers, les forces de l’ordre ont été débordées, 36 policiers ont été blessés et 120 personnes ont été interpellées. La première audience du procès des émeutes de la place Saint-Lambert aura lieu le 27 novembre devant le tribunal correctionnel de Liège.

Durant la nuit de samedi à dimanche 11 août en Irlande du Nord à Londonderry (surnommée Derry par les républicains) une marche d’Unionistes Protestants ( attachés à leur appartenance à la Couronne britannique ) a eu lieu au cours duquel des affrontements ont éclaté avec des Républicains irlandais. Les violences ont duré plusieurs heures, une cinquantaine de jeunes s’en sont pris aux forces de police déployées en nombres. Des feux d’artifice, des cocktails Molotov et d’autres projectiles ont été utilisés pour attaquer la police.

Malgré un accord de paix signé en 1998 qui a mis fin à trois décennies de conflit entre ces communautés britanniques, les tensions s’accentuent régulièrement. Ces derniers jours, des groupes paramilitaires unionistes ont été accusés d’avoir fomenté des émeutes d’extrême droite qui ont éclaté au Royaume-Uni après l’attaque au couteau qui a tué trois enfants en Angleterre.

Plusieurs dizaines de personnes ont pris pour cible le commissariat de La Courneuve (Seine-Saint-Denis) dimanche soir, procédant à d’importants tirs de mortiers d’artifice et de projectiles. Des renforts ont dû être déployés pour sécuriser le bâtiment. Cette révolte a éclaté suite à la mort d’un jeune, tué quatre jours plus tôt dans une collision avec un véhicule de police, alors qu’il circulait sur un scooter à Aubervilliers. Neuf personnes ont été arrêtées suite à ces affrontements.

Une manifestation de 2000 personnes s’étaient rassemblées à Vallecas le 8 avril, quartier du sud de Madrid pour s’opposer à la tenue d’un rassemblement électoral du parti d’extrême droite Vox. Un quartier populaire et marqué à gauche. Les manifestants antifascistes auraient lancé divers projectiles en direction de la police présente en nombre pour protéger les fascistes de VOX, provoquant une charge dans le but de disperser les antifascistes. Il s’en est suivi des affrontements qui aurait fait selon les déclarations  de la police : 21 blessés du côté policier (dont 10 soignés à l’hôpital pour des blessures légères) et 14 personnes du côté antifasciste. Il y aurait par ailleurs eu 4 arrestations suite à ces affrontements.

A Bristol, une manifestation rassemblant un millier de personnes contre une loi visant à renforcer les pouvoirs de la police lors des manifestations (voir notre précédent article) a tourné à l’affrontement avec la police. Une dizaine de manifestant ont été arrêtés. La ville avait déjà été le théâtre d’affrontements ces derniers jours lors de différentes actions organisées contre cette loi. Un van de police avait même été brulé lors d’une émeute lundi soir.

Dans la zone frontalière entre la Colombie et le Venezuela, de violents combats ont eu lieu le 23 mars entre la guérilla des FARC-EP et les Forces armées nationales bolivariennes (FANB). Au moins deux soldats de l’armée vénézuélienne ont été tués, plusieurs blessés et, selon les informations, jusqu’à 32 combattants des FARC-EP ont été arrêtés. L’opération baptisée « Escudo Bolivariano 2021 » s’est déroulée dans l’État frontalier vénézuélien d’Apure, qui borde Arauca du côté colombien.

Selon l’armée vénézuélienne, plusieurs camps des FARC-EP ont été attaqués. L’armée de l’air a été utilisée à cette fin. Les combats ont semé la peur et l’agitation dans la région. Des centaines de personnes ont fui les combats vers la Colombie, notamment la communauté d’Arauquita. Il y aurait également eu des arrestations de simples fermiers. La structure attaquée des FARC-EP serait sous le commandement de Gentil Duarte (Pseudonyme). Certains médias répandent des rumeurs selon lesquelles les forces armées vénézuéliennes intensifient leur action contre les FARC-EP autour de Gentil Duarte, mais que les FARC-EP, Second Segunda, sont laissées tranquilles. Cependant, il est un fait que ces derniers temps, de violents combats ont eu lieu entre les forces armées vénézuéliennes et la Segunda Marquetalia, qui ont également conduit à la mort du commandant « loco Iván » en novembre 2020.

Combattants des FARC

Combattants des FARC

Une manifestation devait avoir lieu, ce samedi 13 mars après-midi, dans le centre de Liège entre la Place de la République française et la place Saint-Lambert. Cette manifestation fait suite à l’arrestation violente d’une aide soignante qui s’était déroulée lundi dernier et qui avait suscité l’indignation après la diffusion de la vidéo sur les réseaux sociaux. La manifestation a rapidement tourné à l’affrontement avec la police. Les manifestant·es ont notamment attaqué un Mc-Donald situé place la République française et le commissariat du centre (rue de la Régence). Des pelotons de maintien de l’ordre et une autopompe sont intervenus vers 16h. L’autopompe est entrée en action aux alentours de 16h45 pour disperser les manifestants. Le nombre de manifestant·es blessé·es ainsi que le nombre d’arrestation ne sont pas encore connus.

Mise à jour du 14/03/2021 :

La police déclare 36 blessés dans ses rangs dont 9 policiers hospitalisés dont un qui se trouverait toujours à l’hôpital pour une clavicule cassée. Du coté manifestant, il y aurait 4 personnes hospitalisées ainsi que 10 arrestations.