Des manifestants antifascistes et la police se sont affrontés pour la deuxième nuit de suite à Leipzig après la condamnation de Lina et d’autres antifascistes de la ville (voir nos articles). Les manifestants ont érigé des barricades, allumé des feux et des engins pyrotechnique et jeté des pierres sur les policiers. La manifestation avait été interdite auparavant, mais de nombreuses personnes s’étaient tout de même rendues au point de rassemblement. Les affrontements d’hier samedi ont fait suite à des scènes similaires la nuit précédente, lorsque plusieurs centaines de personnes ont allumé des flares dans la rue et ont jeté des pierres sur des véhicules de police depuis des bâtiments. Dimanche, la police a déclaré qu’une cinquantaine de policiers avaient été blessés et que 30 manifestants avaient été arrêtés au cours des deux nuits.

Des centaines de manifestants se sont rassemblés à Leipzig (photo) pour dénoncer la condamnation de quatre antifas de la ville (voir notre article). La police n’avait autorisé qu’une rassemblement statique et lorsqu’elle a empêché la marche, elle a essuyé des jets de pierres, de bouteilles et de de pétards. Quatre policiers ont été légèrement blessés et hélicoptère de la police a été aveuglé par un pointeur laser. Une barricade que des manifestants tentaient d’ériger à un carrefour a été rapidement dégagée. Plusieurs personnes ont été placées en garde à vue. Plusieurs centaines de manifestants ont également participé à un rassemblement de solidarité à Dresde mercredi. Là aussi, la police a été la cible de jets de pierres et de bouteilles. D’autres manifestations ont eu lieu à Hambourg et à Berlin. C’est demain samedi qu’est prévue la grande manifestation à Leipzig. La police prépare une opération de grande envergure et des contrôles étendus ont été annoncés pour le week-end.

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Lina E., une antifasciste allemande de 28 ans, a été reconnu coupable mercredi d’avoir fondé une « organisation criminelle » et d’avoir commis six attaques contre des néonazis dans les États de Thuringe et de Saxe entre 2018 et 2020. Elle a été condamnée à cinq ans et trois mois de prison et ses trois coaccusés, Lennart A., Philipp M. et Jannis R., ont été condamnés à environ trois ans de prison chacun. L’assistance au procès était nombreuse. Elle a soutenu les accusés par des applaudissements et des slogans et a hué le verdict. Le juge a demandé le silence afin de pouvoir lire son délibéré, en disant: « Celui qui souhaite savoir pourquoi le verdict est ce qu’il est, peut rester. » Quelqu’un a immédiatement crié : « Parce que vous êtes amis des fascistes ! »  Le juge a aussitôt ordonné une interruption d’audience de 15 minutes, pendant laquelle les personnes qui avaient crié étaient évacuées par la sécurité.

Cependant, tard dans la soirée, alors que la procédure touchait à sa fin, le juge a déclaré que Lina serait mise en liberté provisoire jusqu’à ce que la condamnation soit confirmée. À condition qu’elle renonce à son passeport et à sa carte d’identité et qu’elle se présente à la police deux fois par semaine, Lina sera autorisée à rentrer chez elle jusqu’à ce que tous les recours soient épuisés. Si elle retourne en prison, elle aura encore trois ans de sa peine de cinq ans à purger, puisqu’elle est en détention depuis son arrestation. Une grande partie du dossier de l’accusation reposait sur le témoignage d’un membre de son groupe devenu témoin de l’État : Johannes D.

Des centaines de manifestants se sont rassemblées samedi après-midi derrière la gare à Genève pour une manifestation non autorisée contre le parti d’extrême-droite UDC (« Union Démocratique du Centre ») qui tenait son assemblée à Meyrin, en périphérie de Genève. Le rassemblement a eu lieu dès 15h00 dans le parc des Cropettes. Vers 15h30, quelques incidents ont eu lieu entre des manifestants masqués et des photographes indiscrets dont les objectifs ont été sprayés. La manifestation s’est mise marche, d’abord en direction de la gare et ensuite vers le quartier des Grottes. C’est à ce moment qu’elle a été bloquée par la police. Les militants ont chargé à deux reprises, derrières des banderoles renforcées, les forces de l’ordre qui ont fait usage de tirs de balles en caoutchouc, de matraques de gaz lacrymogène et de grenades. La police a pu tenir sa position, et les manifestants se sont repliés dans le Parc des Cropettes.

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Le soir du jeudi 2 février, plus de 200 personnes se sont réunies dans le 8e arrondissement de Marseille pour faire front contre l’implantation du local de Reconquête, le parti d’Éric Zemmour. Avant même le début du rassemblement des CRS étaient présents en nombre autour du local et ont tenté de repousser les manifestants avec une salve de gaz lacrymogènes. Les manifestants sont parvenus à se rapprocher du bâtiment, où plusieurs banderoles de Reconquête étaient visibles à l’étage, et ont commencé à entonner des slogans : « Massilia, Massilia, Antifascista ! ». Peu après, les policiers ont commencé à charger frontalement. En moins d’une heure, les manifestants ont été repoussé au rond-point du Prado. Au moins trois interpellations sont à dénombrer. Les personnes arrêtées ont été mises en garde-à-vue.

 

Cipriano Martos fut l’un des nombreux jeunes issus de la paysannerie pauvre contraints d’émigrer du sud de l’Espagne pour gagner leur vie. En 1969, devenu ouvrier à Sabadell (Barcelone), il se politise et rejoint la résistance communiste antifranquiste. Il devient membre du Frente Revolucionario Antifascista y Patriota (FRAP), un front qui menait toutes les formes de résistance antifasciste, y compris armée,  impulsé par le Parti communiste d’Espagne (marxiste-léniniste). En août 1973, il est arrêté par la Guardia Civil, qui le torture pendant plus de deux jours, jusqu’à le faire ingérer du liquide de cocktail Molotov contenant de l’acide sulfurique. Martos a agonisé pendant 21 jours dans un hôpital de Sant Joan de Reus sans que les autorités ne préviennent sa famille. Après sa mort, le 17 septembre 1973, les autorités franquistes ont enterré son corps de Martos en secret, sans permettre à la famille d’assister à l’enterrement. Une longue procédure lancée par son frère vient d’aboutir: les restes de la victime ont été localisés et identifiés. Ils seront remis à sa famille, afin qu’ils puisse être transférés au cimetière de Huétor-Tájar, où ses parents sont enterrés.

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Ce samedi, le bourg de Callac était cerné par plus de 200 membres des forces de l’ordre: Vérification des identités, fouille des coffres en prévision des deux manifestations opposées. L’une de 600 personnes, sous la bannière « Bretagne ouverte et solidaire » en faveur de l’accueil des réfugiés, l’autre de 350 personnes à l’appel du parti d’Éric Zemmour avec plusieurs manifestants ouvertement néo-nazis arborant le drapeau de l’European Brotherhood. Un cortège d’environ 200 antifascistes, certains cagoulés et masqués, a tenté de venir au contact des fascistes. Ils ont été repoussés à plusieurs reprises par les gendarmes mobiles, qui ont usé de grenades lacrymogènes dont le gaz irritant a nappé tout le bourg pendant de longues minutes. Plus tard, alors que les manifestants se dispersaient, un groupe de fasciste a à son tour cherché l’affrontement. Ils ont été contrés, à plusieurs reprises, dans leurs tentatives d’avancées par les gendarmes.

Un rassemblement avait été organisé hier samedi à Rennes par les fascistes de « Reconquête » qui voulaient récupérer politiquement l’affaire du meurtre de la petite Lola. Une contre-manifestation a également eu lieu dans dans l’après-midi, sans incident. Par contre, des affrontements ont eu lieu vers 21 h environ place Sainte-Anne entre plusieurs dizaines de fascistes et d’antifas. Au cours de la bagarre entre les deux groupes, deux fascistes ont été blessés, selon les autorités, et prises en charge par les pompiers. Sur place, les forces de l’ordre ont également été prises à partie et ont essuyé des jets de projectiles.

Pablo Hasél rappeur catalan incarcéré depuis février 2021 pour avoir critiqué ouvertement la royauté, l’état, la police et l’armée. Condamné au préalable à 9 mois de prison, Pablo se retrouve chargé de multiples condamnations qui prolongeront sa détention de 2 ans et 6 mois.  Et depuis le début de l’année 2022, les procès se multiplient en Espagne contre les soutiens qui avaient revendiqué sa libération. Le mois passé, le porte parole de Pablo Hasel a expliqué qu’en plus du harcèlement et de la répression particulière qu’il subit depuis 19 mois, l’accès a toute pratique artistique lui a été interdite, comme la compilation de soutien. Officiellement libérable en mars 2023, Pablo pourrait voir sa peine de prison prolongée jusque en 2030.
Dans l’élan de solidarité internationale avec Pablo, une compilation musicale regroupant 36 artistes et groupes internationaux a vu le jour, suite à une initiative française de « Cédric Perez AKA Ced’ (La Ligue des MC Révolutionnaire) » qui a son tour créera un collectif international. En Belgique des CD et K7 sont imprimés par les Liégeois de « Prolétaire prod  » et du  » F.S.A.R « . Dans plusieurs pays des dates de concerts de soutien s’organisent. Une soirée de diffusion de la compile musicale se tiendra au Sacco-Vanzetti, dans une ambiance conviviale, avec information sur la situation actuelle et les événements a venir en soutien à Pablo Hasél en présence de membres du groupe Atomes d’Intifada ayant participé à la compil.
Ce vendredi 14 octobre au Sacco-Vanzetti, 54 chaussée de Forest (métro Porte de Hal)
Pablo Hasel

Pablo Hasel

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Les membres de la National Straight Pride Coalition, une organisation ouvertement raciste, avait organisé une manifestation devant ne clinique d’avortement à Modesto, en Californie, pour faire interdire l’IVG. Rejoint par les fascistes de Proud Boys, ils se sont cependant heurtés à des contre-manifestants nettement plus nombreux. La police s’est interposée et s’est affrontée aux contre-manifestants, tirant des « pepper balls » (des capsules de plastique qui cassent l’impact, dégageant un nuage de poivre en poudre) et des « bean bags » (sorte de balles en caoutchouc). Trois personnes ont été arrêtées pour « non-dispersion », deux fascistes et un antifa. L’année passée, le même rassemblement avait entrainé les mêmes affrontements.