Accusée dans l’affaire des « antifas de Budapest » par la justice hongroise (voir notre article), Ilaria Salis a été détenue dans des conditions très dégradantes. En octobre 2024, la Hongrie avait demandé la levée de son immunité parlementaire, les eurodéputés avaient rejeté cette demande. Ce mardi  7 octobre 2025, les députés européens ont décidé de maintenir l’immunité parlementaire d’Ilaria Salis, ce maintien a été obtenu par 306 voix pour, 305 contre. L’eurodéputée a réitéré sa demande d’être jugée en Italie.

Arrêtée en février 2023, elle avait été amenée devant la justice hongroise, enchaînée et pieds liés, où le parquet avait requis onze ans de prison à son encontre. Après plus d’un an de détention provisoire, elle avait été assignée à résidence. Ilaria Salis a finalement été libérée à la suite de son élection, en juin 2024, au Parlement européen (voir notre article).

Réfugié syrien en Allemagne, l’antifasciste Zaid A est poursuivi suite à la mobilisation contre des néonazis lors de la « Journée de l’honneur » à Budapest en 2023. La Hongrie a émis des mandats d’arrêt européens contre lui et une vingtaine d’antifascistes. Après deux ans de clandestinité, il s’est rendu aux autorités allemandes en janvier 2025. Il a passé trois mois en détention provisoire à Cologne-Ossendorf puis a été libéré le 2 mai sous certaines conditions. Alors que les autorités allemandes coopèrent étroitement avec la justice hongroise, les tribunaux de Milan et de Paris ont rejeté les demandes d’extradition, comme dans le cas de Gino (voir notre article). Face à un risque imminent d’extradition vers la Hongrie, Zaid A a décidé de se réfugier en France et s’est rendu aux autorités françaises le 1er octobre. Le jeune homme de 22 ans a ensuite été remis en liberté conditionnelle après un examen de son dossier. Il doit désormais se présenter régulièrement à la police avant que la justice française ne statue sur son extradition.

Vendredi 19 septembre, l’antifa non-binaire Maja a été à nouveau transférée, de l’hôpital pénitentiaire, où elle se trouvait à cause de son état de santé pendant et après sa grève de la faim, à la prison de Budapest. Le procès de Maja s’est poursuivi dans cette ville, le lundi 22 septembre 2025. Cependant, Maja doit toujours faire face aux conséquences de sa grève de la faim et a été jusqu’ici sous traitement à l’hôpital de la prison. On ne sait pas si son traitement médical se poursuit dans la prison de Budapest. En tout cas, Maja se trouve dans la même cellule que l’année dernière et, jusqu’à présent, aucune amélioration de ses conditions de détention n’a été constatée. Par ailleurs, Maja a refusé de se soumettre à l’habituelle fouille à nu après une visite familiale ce mardi 23 septembre. En conséquence, elle a été menottée et mise à nu de force par le personnel pénitentiaire. Cela a duré environ trois heures. Suite à son refus de se déshabiller complètement, la prison a également engagé une procédure disciplinaire à son encontre.

Vendredi 26 septembre, la Hongrie a publié une liste nouvellement créée d’organisations dites « terroristes » où figure le mouvement « Antifa ». Le décret permet d’imposer des sanctions financières à tout groupe figurant sur la liste et de mettre sur liste noire les personnes qui leur sont associées, lesquelles peuvent être expulsées ou interdites d’entrée sur le territoire. Cette annonce intervient après une décision similaire de l’administration Trump suite à l’assassinat de l’influenceur d’extrême droite Charlie Kirk (voir notre article).

Vendredi 26 septembre 2025, le tribunal régional supérieur de Munich a condamné la militante antifasciste Hanna à cinq ans de prison pour « formation d’une association de malfaiteurs » et « tentative de coups et blessures graves » suite à la mobilisation antifasciste contre une mobilisation néo-nazie en février 2023 à Budapest. Arrêtée en mai 2024 à Nuremberg, elle était depuis en détention provisoire. 

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Quatre jours après une violente attaque fasciste à Brest, le sous-préfet a pris des mesures en prévision de la manifestation antifasciste de jeudi 25 septembre. Un arrêté d’interdiction de tout rassemblement dans un large périmètre incluant la rue de Siam et le port de commerce a été pris de jeudi 17H à vendredi 8H. Mais les organisateurs ont choisi une solution de repli, sur l’esplanade des Français-Libres.

Suite à une action antifasciste contre la présence du syndicat étudiant d’extrême droite UNI sur le campus de l’Université Toulouse Capitole, plusieurs membres de l’Union Étudiante passent en section disciplinaire (voir notre article). Ils sont accusés par Hugues Kenfack, directeur de l’établissement, d’y avoir participé. Contre cette procédure bâillon, un rassemblement de soutien est organisé ce vendredi 26 septembre à 12H30 devant l’Arsenal à l’UT-Capitole.

En mai dernier, plusieurs membres réels ou supposés de l’Offensive Antifasciste Albigeoise (O2A) étaient placés en garde à vue dans le cadre d’une campagne de criminalisation de l’antifascisme sur la ville (voir notre article). Plus récemment, des agents de police ont multiplié les opérations d’intimidations ce jeudi 18 septembre aux abords d’une assemblée générale étudiante et de la manifestation syndicale. En particulier, ils ont fait plusieurs contrôles d’identité ciblés contre des sympathisant·es de l’O2A et ont confisqué du matériel militant.

Donald Trump a annoncé mercredi 17 septembre la désignation du mouvement « Antifa », un terme générique qui désigne des groupes et individus se réclamant de l’antifascisme, comme organisation « terroriste », une semaine après l’assassinat de l’influenceur d’extrême droite Charlie Kirk.

Mise à Jour – 23/09/2025 : Le 22 septembre, le mouvement « Antifa » a été officiellement classé comme « organisation terroriste » par un décret signé par Trump