A Bruxelles, le 22 mai dernier, la section « anti-terroriste » de la police fédérale a perquisitionné trois domiciles et la bibliothèque anarchiste Acrata. L’enquête porte sur les luttes allant de 2008 jusqu’aujourd’hui, notamment contre les prisons, la construction du nouveau RER, l’OTAN, les expulsions.

Vendredi 20 septembre, concert de soutien à la Parfumerie, à Bruxelles (au croisement du boulevard de l’abattoir et de la rue du rectangle). A l’affiche: Dans ta gueule (punk-hardcore Old school) ; Crête et pâquerette (elekro queer) et 20 minutes de piscine (synthe-noise-batterie).

Samedi 21 septembre, concert de soutien aux écuries de la ferme du Biéreau, à Louvain la Neuve (3 scavée du Biéreau). A l’affiche: Dans ta gueule (punk-hardcore Old school) ; Crête et pâquerette (elekro queer) ; 20 minutes de piscine (synthe-noise-batterie) et Headwar (post-punk).

Dimanche 22 septembre, cela fera quinze ans que Semira Adamu a été assassinée par la police belge lors de son rapatriement forcé. Dans le même esprit que les commémorations de septembre 1999 et 2003 ou que le Steenrock (qui n’aura pas lieu cette année), un grand meeting–concert en plein air aura lieu ce dimanche, place Rouppe à Bruxelles (ce sera le dimanche sans voiture) de 14h à 21h.

meeting semira 2013

meeting semira 2013

A l’initiative du comité Free the Five, une quarantaine de personnes se sont rassemblées jeudi devant l’ambassade des Etats-Unis, pour demander la libération des Cuban Five, incarcérés depuis 15 ans sur le territoire américain. Les Cuban Five sont cinq agents cubains qui ont infiltré des réseaux terroristes basés à Miami dans le but de prévenir des attentats contre leur pays. Depuis déjà 15 ans, ils sont incarcérés dans des prisons américaines. En 2011, René González a obtenu la liberté conditionnelle. Le 3 mai dernier, une juge de Miami l’a autorisé à rester vivre à Cuba en échange du renoncement à sa nationalité américaine. Fernando González, Antonio Guerrero, Ramon Labañino et Gerardo Hernández sont toujours détenus en prison aux Etats-Unis.

Bruxelles: Rassemblement pour les 5 Cubains

Saint-Gilles pilote le premier projet belge de transversalité entre commune, police et quartiers pour garantir la sécurité dans ses rues. Première belge, UNEUS (pour UNion pour un Environnement Urbain Sécurisé) coordonne police, parquet et commune pour assurer un suivi permanent de la petite délinquance autour de la place Bethléem, du square Jacques Franck et sur une bonne moitié du territoire de la commune.

La trentaine d’agents intégrés à UNEUS est établie au koban (commissariat de proximité inspiré du modèle japonais) du Parvis. Plutôt que de passer continuellement d’une intervention à l’autre, d’un vol à une bagarre, ils ont désormais le temps d’approfondir les dossiers. En se promenant dans les quartiers, ils établissent des liens avec les habitants, les commerçants voire les malfaiteurs. «Le masque d’anonymat n’existe plus», assure Filip Bombaert, commissaire au koban UNEUS. «Aujourd’hui, on connaît les auteurs. Et ils le savent. Si un fait est signalé avec une description, on retrouve facilement le suspect».

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Le conseil communal a voté lundi l’amélioration du réseau de caméras de surveillance. Plus de 90.000 euros vont être réservés au déplacement d’une des caméras existantes, au remplacement de cinq autres et à la mise en place de trois nouvelles: rue Saint-Hubert avec vue sur l’îlot Saint-Michel, sur le quai de la Goffe et dans le parc du Potay, avec un regard sur la place des Déportés et le rond-point voisin. De quoi donc renforcer un réseau comprenant aujourd’hui 118 caméras, auxquelles il faut ajouter huit caméras des TEC et celles du tunnel de Cointe.

Le conseil a également voté une dépense de 113.740 euros pour faire passer la capacité de stockage des images de 24 téraoctets à 170 teraoctets. De quoi stocker davantage – et pendant plus longtemps – les images que transmettent les caméras haute définition de nouvelle génération. La bande passante sera elle aussi sensiblement élargie.

hôtel de police de liège

hôtel de police de liège

A l’annonce de l’ouverture du gigantesque complexe pénitentiaire de Haren, il avait été déclaré que les trois vieilles prisons de Bruxelles (Saint-Gilles, Forest et Berkendael) fermeraient leurs portes. A l’heure actuelle, il semble néanmoins de moins en moins probable que ce scénario soit suivi. En effet, Haren a été conçu pour accueillir 1190 détenus. Or, à Bruxelles aujourd’hui, on en dénombre plus de 1500. Alors que la nouvelle prison de Marche-en-Famenne sera surpeuplée dès son ouverture en novembre, il semblerait donc que Haren le sera aussi d’emblée. Avec un frein toutefois. Un accord a été conclu entre l’Etat et le groupe privé qui entretiendra le complexe: s’il y a plus de 15% de détenus supplémentaires, l’Etat devra lui payer des indemnités. Du coup, Saint-Gilles restera plus que probablement en activité.

L’Institut national de criminalistique et de Criminologie (INCC) va se doter à la mi-octobre d’une nouvelle banque centralisée de données informatiques, appelée Be.care (pour Belgian case repository). Le système permettra de suivre à tout moment, du lieu de crime à la salle d’audience, le trajet que font les pièces à conviction ainsi que tous les documents connexes (procès-verbaux, réquisitoires, rapports de réunions, analyses de laboratoires, …) et de digitaliser tous les éléments d’une affaire.

Concrètement, la base de données offrira une importante sécurisation des données, une plus grande efficacité, rapidité et facilité pour résoudre les affaires, qui comptent parfois des milliers d’éléments. Be.care, dont le coût s’élève à 278.000 euros, est tourné, dans un premier temps, vers les enquêtes futures mais, à terme, l’objectif est d’également numériser les données d’archives.

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Entre 30 et 40 écoles primaires belges se sont récemment fait livrer des systèmes de scanners d’empreintes digitales. Ces écoles enregistrent les empreintes des enfant afin de ‘faciliter’ le travail administratif. Le scanner est utiliser afin de consigner les présences des enfants, mais il permet également l’enregistrement de multiples autres informations telles que, par exemple, l’achat de boissons. Toutes ces informations sont automatiquement importées dans les dossiers personnels des élèves, permettant ainsi de compiler les présences/absences, mais aussi d’établir les factures à envoyer aux parents.

Scanner digital

Scanner digital

La Ligue des droits de l’Homme, le Syndicat des avocats pour la démocratie, la FGTB et la CNE ont introduit auprès de la Cour Constitutionnelle un recours en annulation contre une disposition de la loi anti-terroriste du 18 février 2013. La Ligue des droits de l’Homme avait appelé en février dernier le Sénat à postposer l’examen du projet de loi, estimant que la nouvelle loi fera peser d’importantes menaces sur l’exercice de la liberté d’expression de certains mouvements sociaux.

La loi du 18 février 2013 est une transposition en droit belge de la décision-cadre européenne du 28 novembre 2008 en matière de lutte contre le terrorisme. Ce texte prévoit notamment l’introduction d’une disposition dans le Code pénal, l’article 140bis, rendant punissable l’incitation (même non suivie d’effet) à commettre un acte terroriste. C’est cette disposition de la loi qui est visée par le recours. Selon la LDH « cette loi peut porter atteinte à la liberté d’expression de tous, et en particulier de celles et ceux qui sont à l’origine de mouvements sociaux et dont la mission est, entre autres, de dénoncer l’injustice sous toutes ses formes ». La LDH invite le Parlement à reprendre l’évaluation de la législation anti-terroriste initiée fin 2008.

Le SPF Justice va tester un régime de détention préventive à domicile qui pourrait être étendu à tout le pays à partir du 1er janvier 2014 afin de réduire la surpopulation carcérale (40% des personnes incarcérées sont en détention préventive, soit quelque 4.000 personnes sur base quotidienne). Dès la mi-septembre, une dizaine de juges d’instruction auront la possibilité de placer ces personnes sous surveillance électronique avec GPS, plutôt qu’ordonner leur incarcération.

Les personnes mises sous surveillance GPS ne pourront pas quitter leur domicile, sauf pour les déplacements nécessaires à l’instruction judiciaire et éventuellement se voir imposer des restrictions supplémentaires, comme l’interdiction de rencontrer ou contacter certaines personnes. Dans une première phase, 150 bracelets avec GPS seront mis à disposition. Ce nombre passera dans une seconde phase à 350 unités. Ce nouveau régime de détention préventive à domicile devrait permettre de diminuer la population carcérale de l’ordre de 200 à 400 personnes sur base quotidienne, soit l’équivalent d’une prison moyenne.