Hier, les ministres de l’Intérieur et de la Justice ont présenté leur projet de loi sur la réorganisation de la police. Ce ‘plan d’optimalisation des services de police’ prévoit une simplification de l’organigramme de la police fédérale, une baisse du nombre de services de management, une diminution du nombre de directeurs judiciaires et de directeurs coordinateurs administratifs, un renforcement de la collaboration entre la police locale et la police fédérale, et une amélioration de la concertation entre la justice et la police. Le projet de loi porte également sur la gestion de l’information et des développements technologiques. L’objectif des ministres est de s’aligner sur la réforme judiciaire et de permettre de réinjecter des centaines des postes dans les services opérationnels et dans les arrondissements.

Une petite centaine de personnes s’étaient rassemblées ce matin devant le Palais de justice en soutien aux six inculpés du Comité d’Action et de Soutien aux sans-papiers (CAS) devant passer devant la la cour d’appel de Bruxelles. Mais la cour d’appel de Bruxelles a choisi de reporter le procès du CAS, mercredi, au 18 décembre prochain, parce que le principe de la publicité des débats n’avait pas été respecté. En effet, plusieurs personnes, observateurs et sympathisants du CAS, n’avaient pas pu entrer dans la salle d’audience dont la police gérait l’accès. Les six membres du CAS sont poursuivis pour rébellion lors d’un meeting des partis libéraux européens à Tour & Taxi à Bruxelles, en avril 2009. En première instance, ils avaient été condamnés à un mois de prison avec sursis.

D’autres incidents se sont produits ce matin. Les policiers ont menacé d’intervenir si les calicots étaient déployés avant l’audience (l’interdiction fut toutefois bravée, cf. photo). Un des policiers qui est partie civile au procès s’était présenté en uniforme, et après que la cour et le ministère public aient dénoncé le dispositif de sécurité mis en place, des policiers sont venus menacer et intimider les prévenus, leurs sympathisants et leurs conseils à la sortie du palais de justice.

audience du procès CAS

audience du procès CAS

Les inculpés du CAS appellent à un rassemblement ce mercredi 27. à partir de 8h30 (Place Polaert). La séance est prévue à 9h dans une des salles de la cour d’appel. Il est possible que tous les soutiens ne soient pas autorisés à rentrer jusque dans cette salle, en raison du peu de place assises et d’un contrôle d’identité à l’entrée, mais il est important qu’un panel de soutien large puisse accompagner les inculpés jusque dans la salle d’appel pour démontrer à la juge que ceux-ci bénéficient d’un soutien. La séance devrait durer approximativement une heure.

Ceux qui n’aurait pas pu/voulu rentrer dans la salle, sont invités à rester présents aux abords du Palais jusqu’à la fin de la séance. Une fois l’audience terminée, les inculpés et leurs soutiens pourront discuter ensemble des prochaines étapes de la lutte. Et peut-être ensuite se nous diriger vers l’Église du Béguinage pour rendre visite au collectif des Afghans en lutte.

La détention de Bahar à Bergame risque de durer. Si son avocat a pu s’entretenir avec le juge chargé de l’affaire, cette entrevue a tourné court : à l’exception du mandat Interpol, le juge ne disposerait pour entreprendre son instruction d’aucune autre pièce. De surcroit, en Italie n’existe pas la possibilité de mise en liberté conditionnelle (qu’elle soit avec ou sans caution)… Dans le moins pire des scénarios, le juge pourrait cependant intimer des arrêts domiciliaires en Italie.

Un cas semblables s’était posé il y a cinq ans pour un membre du Secours Rouge International, Antonio Lago Iglesias. Antonio avait été arrêté en 2002 en France sur base d’un mandat espagnol sous l’accusation d’appartenance au PCE(r). Le justice française avait refusé son extradition mais quelques mois plus tard, Antonio s’était fait arrêter en Italie sur base du même mandat espagnol. La justice italienne avait fini par décider que la décision française valait pour elle, et refusé l’extradition.

Cent cinquante personnes dont une délégation de notre Secours Rouge ont manifesté lundi après-midi devant le consulat d’Italie rue de Livourne à Bruxelles à l’appel du CLEA pour exiger la libération de Bahar Kimyongür, arrêté jeudi dernier à Milan sur la base d’un mandat d’arrêt émis par la Turquie.

manifestation pour bahar devant le consulat d’italie

manifestation pour bahar devant le consulat d'italie

Sous le coup d’un mandat d’arrêt lancé par les autorités d’Ankara afin qu’il soit «remis» à la Turquie, Bahar Kimyongür a une nouvelle fois été arrêté à l’étranger. Alors qu’il devait participer à une conférence internationale sur la Syrie, Bahar a été appréhendé à Milan le jeudi 21 au matin par la police italienne et placé en détention à la prison de Bergame.

Afin de réclamer sa libération immédiate, le CLEA appelle à un
nous appelons à un rassemblement ce lundi 25 novembre à 17 heures
devant le Consulat d’Italie, 38 rue de Livourne, à 1000 Bruxelles.

Bruxelles: Rassemblement ce lundi pour Bahar

A son arrivée à Milan ce matin, Bahar Kimyongur a été arrêté sur le tarmac de l’aéroport et incarcéré à la prison de Berhgame. Cette arrestation, comme à Madrid il y a trois mois, résulte de la signification, par la Turquie, d’un mandat d’arrêt à Interpol au nom du militant. Il devrait comparaître rapidement devant un juge qui statuera sur la validité de ce mandat. En Espagne, Bahar Kimyongur avait été libéré sous caution. Le juge de l’Audience nationale (tribunal spécialisé dans les affaires de terrorisme) doit prochainement statuer sur la validité du mandat d’arrêt turc. Les autorités turques continuent à tenter de le condamner dans le cadre de ‘l’affaire DHKP-C’

Le système carcéral belge permet l’enfermement de 9000 détenus. Or, actuellement, plus de 11.000 personnes sont derrière les barreaux. Pour lutter contre cette surpopulation, les autorités ont mis en place le ‘Masterplan 2008-2012-2016’ selon lequel quatre nouvelles prisons doivent être construites. La première, à Marche-en-Famenne, a ouvert ses portes et accueillis ses premiers détenus récemment. Elle dispose d’un total de 312 places (300 hommes et 12 femmes) mais selon les dernières estimations, elle devrait d’emblée accueillir davantage de détenus que prévu. Par ailleurs, la situation de la prison de Forest (évoquée hier) reste au point-mort. Ce mercredi, le secrétaire d’état en charge de la Régie des bâtiments a évoqué la possibilité de construire une cinquième nouvelle prison à Achêne, près de Ciney, déclarant que le ‘Masterplan en cours d’élaboration ne suffira pas’.

Des ouvriers de la ville accompagnés de policiers sont passés hier matin forcer la porte et changer la serrure du Passe-Partout, couper l’eau et l’électricité. Le CSOA n’a pas été averti et il n’y a eu aucune communication avec la ville. Une personne était sur place et il lui a été dit qu’il y avait un délai d’une semaine pour vider les lieux. Le CSOA sera ouvert en permanence cette semaine. Passez !

Vendredi, auberge espagnole végétarienne avant une assemblée pour discuter toutes et tous ensemble de la situation et des suites à lui donner. Dans la foulée, ce lundi 25 novembre, nous nous rassemblerons à 18h place du marché (conseil communal) pour revendiquer l’occupation du centre social occupé autogéré.

Voir le site du passe-partout