Toutes les peines de plus de six mois sont dorénavant exécutées que ce soit via la prison, les peines de travail, la probation ou le contrôle électronique, ont indiqué ce vendredi le Premier ministre et la ministre de la Justice. Ceux-ci ont également mis en avant la rapidité de l’exécution des peines. L’exécution sur mesure des peines de plus de six mois permet d’en finir avec le « sentiment d’impunité » et de mieux lutter contre la récidive, ont-ils dit.

Ce matin, l’ex-garage Renault à Anderlecht a été occupé. Des milliers de tracts ont été distribués ce matin pour annoncer l’occupation, préciser pourquoi les gens se battent contre la prison et contre les projets pour réaménager les quartiers en grande prison à ciel ouvert. Ils annoncent aussi le programme des trois jours à venir. Plusieurs grandes banderoles d’une dizaine de mètres sont accrochés : « Régime carcéral, rage viscérale », « brisons nos chaines », « contre la maxi-prison à Haren », etc. En début d’après-midi, la police est intervenue et a mis fin à cette occupation temporaire.

EDIT (info indymedia): Les gens qui étaient à l’intérieur sont montés sur le toit aux cris de révolte et n’ont pas pu être contrôlé ni arrêté.
Des fumigènes sont partis dans tous les sens. Très vite dehors, des gens se sont rassemblés devant le lieu et aux alentours. Des projectiles (pierres, œufs) ont été lancés vers la police, qui est venue en nombre (4 fourgons, boucliers, 4 chiens-flics, un hélicoptère, 3 voitures, deux voitures blindées). Aucune arrestation n’a eu lieu.

Six personnes ont été arrétées des policiers de la zone de Bruxelles-Ixelles et auditionnées suite à un rassemblement devant l’Office des Etrangers. Trois [EDIT: six] autres personnes qui s’étaient rassemblées en solidarité devant le Commissariat de l’Amigo ont été arrétées violemment. Tout le monde a finalement été relaché dans la soirée.

EDIT: Un photographe indépendant a été interpellé a été embarqué par des policiers comme témoin. Il aurait photographié des manifestants qui ont mis de la peinture rouge sur la porte d’entrée du bâtiment de l’Office des étrangers, situé chaussée d’Anvers à Bruxelles, entre la Gare du Nord et la station Rogier. Les policiers souhaitent identifier les auteurs de la dégradation à partir des photographies du journaliste freelance.

La membre présumée d’ETA interpellée la semaine dernière à Gand s’oppose à son extradition vers l’Espagne, a indiqué mercredi son avocat Paul Bekaert devant la chambre du conseil de Gand. Selon lui, 32 ans après les faits, le délai raisonnable est dépassé. Maria Natividad Jauregui Espina, alias « Pepona », née en 1958, a été interpellée dans le cadre de deux mandats d’arrêt européens, l’un pour assassinat et l’autre pour « terrorisme ».

Elle aurait été membre du commando Vizcaya entre janvier et juillet 1981 et responsable, avec le reste des membres, de diverses actions dirigées contre les forces de sécurité de l’État. Elle serait ainsi impliquée dans la mort de deux policiers, deux gardes civils et deux militaires, en plus d’avoir contribué à causer des blessures graves à plusieurs agents des forces de sécurité. Elle était recherchée depuis 1979. Selon son avocat, elle aurait rompu ses liens avec ETA et n’a jamais vécu clandestinement ou sous un faux nom en Belgique.

La nouvelle prison de Marche-en-Famenne sera inaugurée demain jeudi. Pour le syndicat CSC Services Publics, les conditions de sécurité sont déficientes et il manque trop de gardiens pour rendre la prison fonctionnelle. Selon la CSC, le poste de commandement intégré, centre sur lequel repose toute la sécurité du bâtiment, n’est pas encore opérationnel, les détecteurs périmétriques sont défaillants, de nombreuses portes ne fonctionnent pas correctement. Un préavis de grève a été déposé.

La nouvelle prison de Marche-en-Famenne a été conçue, construite, financée et entretenue par le consortium Eiffage Benelux – Eiffage – DG Infra+. La Régie des Bâtiments est le maître de l’ouvrage et paiera pendant 25 ans une indemnité de disponibilité au consortium. Les travaux qui ont débuté fin octobre 2011, ont duré moins de deux ans et se sont achevés le mois passé. La prison peut accueillir 300 hommes et 12 femmes. Elle devrait accueillir ses 40 premiers détenus le 4 novembre.

La nouvelle prison de Marche-en-Famenne

La nouvelle prison de Marche-en-Famenne

Alors qu’étudiants et syndicalistes comptaient se faire entendre par le conseil d’administration de l’ULB, ce dernier a fait affréter un car pour se réunir dans une endroit secret avant de rouler à travers un bloc d’étudiants qui se sont retirés de justesse. La police est arrivée sur les lieux avec chiens, matraques et gaz lacrymogènes. La police est actuellement en train de disperser les étudiants et syndicalistes.

La police est présente en nombre aux abords de l’université

La police est présente en nombre aux abords de l'université

Mercredi matin, Bahar Kimyongür était convoqué devant l’Audiencia Nacional de Madrid. Une audience technique où le prévenu a dû formellement répondre à deux questions préalables: «Souhaitez-vous être extradé vers la Turquie ?» (sic) et «Souhaitez-vous renoncer au « principe de spécialité » ?» (dans l’affirmative, le Tribunal ajoute alors aux incriminations figurant dans le mandat d’extradition turc d’autres condamnations qui auraient éventuellement frappé l’intéressé). Bahar Kimyongür a chaque fois répondu «non».

Ses avocats ont demandé un délai de 30 jours pour verser au dossier la traduction des jugements ayant innocenté Bahar en Belgique et aux Pays-Bas. Ce mercredi, Bahar a pu prendre connaissance des deux «nouvelles» pièces avancées par la partie turque: D’abord, une liste reprenant différentes actions, protestations et manifestations ayant eu lieu jusque ces tout derniers jours en Turquie imputés par les autorités d’Ankara au DHKP-C. Ensuite, une lettre de Kimyongür adressée en mai 2007 à l’ambassadeur de Turquie en Belgique et que le CLEA avait rendu publique… Selon ses avocats espagnols la première véritable audience devrait avoir lieu dans un mois et demi.

La police dispose d’une base de données de plus en plus imposante. Ce fichage se fait aujourd’hui de manière numérisée via la Banque Nationale Générale. Et à l’heure qu’il est, un Belge sur cinq figure dans ce fichier. Celui-ci est tellement vaste qu’il en devient ingérable pour les services de police. Ceux-ci expliquent le phénomène par les progrès de la numérisation des données personnelles. De nombreux observateurs dénoncent cette dérive.