Alors que de nouveaux incidents ont opposés hier des manifestants congolais aux forces de l’ordre, au moins une cinquantaine de plaintes pour violences policières seront transmises prochainement au Comité P. Les plaintes portent sur des actes qui se sont déroulés la semaine passées lors des incidents de Matongue. Pour rappel, une manifestation des partisans d’Etienne Tshisekedi, ancien ministre de l’intérieur et premier ministre de Mobutu, pilier du néo-colonialisme, avait tourné en émeute et en pogrom anti-rwandais (le Rwanda ayant soutenu Kabila contre Mobutu). La police était intervenu de manière particulièrement brutale, passant à tabac de nombreux passants.

Une centaine de personnes masquées et vétues de noir ont attaqué l’Office des Étrangers ce 18 décembre en fin d’après-midi à Bruxelles. Les vitres ont été brisées, les murs taggés, des feux d’artifice, des fumigènes et quelques pièces de mobilier urbain ont été lancés à l’intérieur du batiment. Le rassemblement s’est dissout après quelques minutes tandis qu’on signalait des arrestations très musclées un peu plus tard aux alentours de la Gare du Nord.

Ces évènements se sont produits, alors que plus tôt dans la journée, la première manifestation contre le « Caricole » avait tourné court. Le caricole, nouveau centre fermé pour étrangers, ouvrira normalement ses portes sous peu à Steenokkerzeel -si les travaux cessent toutefois d’être sabotés régulièrement- il succèdera au 127bis qui a subit deux incendies depuis son ouverture.

La police a prétendu la présence de « l’organisation ultra-violente No Border » pour interdire la manifestation qui selon un arrété « perturberait le trafic aérien ». Un impressionant dispositif policier a lié les actes aux paroles, rendant l’accès au nouveau centre fermé impossible.

La dernière manifestation, devant le centre fermé 127bis de Steenokkerzeel avait causé quelques dégats matériels et des affrontements entre manifestants et policiers mais aucune arrestation.

Manifestation contre le 127 bis

Manifestation contre le 127 bis

Une cinquantaine de personnes ont manifesté sauvagement dans les quartiers populaires de Bruxelles ce 17 décembre. Les manifestants ont distribué des tracts en 4 langues contre les prisons, les frontières, le capitalisme, l’état, les lois et pour l’autogestion, l’autonomie, la liberté et l’anarchie. Quelques tags « Feu aux prisons » ont fleuris le long du trajet et le rassemblement s’est auto-dissout sans avoir même croisé la police.

La police a fait une descente ce matin du 13 décembre chez un membre d’Indymedia Oost-Vlanderen (OVL-IMC). Des ordinateurs, livres et affiches ont été confisqués. La police a argué des menaces proférées contre des huissiers. Selon la source anonyme, d’autres informations devraient suivre.
Prudence donc.

Le SPF (Service Public Fédéral) Intérieur a passé une commande de près de 20.000 pistolets à la société américaine Smith & Wesson, ce qui représente 8 fois plus d’armes que le nombre annoncé au départ. Le Military&Police 9 est destiné à remplacer le Browning GP35 de la FN (dont le nouveau modèle présenté pour ce marché a été écarté parce que ne répondant pas aux critères de fiabilité du cahier de charge de la police fédérale).

Smith & Wesson MP9

Smith & Wesson MP9

Jusqu’à aujourd’hui, pour consulter les données bancaires d’un citoyen, la Sûreté de l’Etat doit obtenir l’aval d’une commission indépendante composée de trois magistrats. Leur consultation est une ‘méthode exceptionnelle’. Alors que depuis septembre 2010, les services de renseignements ont vu le nombre de leurs compétences augmenter (perquisitions, écoutes téléphoniques,…). Mais Alain Winants, l’administrateur général de la Sûreté à annoncé qu’il voudrait que ces techniques d’identification et de consultation soient assimilées à une ‘méthode habituelle’. Il a par ailleurs dénoncer les tarifs selon lui beaucoup trop élevés des erateurs téléphoniques pour tracer les appels.

Le Clea, Égalité et les Comités chiliens organisent ce samedi 10 à 19h00 à l’Espace Marx un débat sur les enseignements de l’expérience chilienne pour les luttes en Belgique ainsi que sur le sort que la justice chilienne réserve aux anciens résistants politiques et les décisions de l’État belge en matière d’asile politique.

Bruxelles: Soirée belgo-chilienne

Le collectif La Pétroleuse occupait depuis le mercredi 23 novembre, un immeuble vide appartenant à la Centrale Générale de la FGTB, situé au 2-8 rue Watteeu à Bruxelles. Le but de cette occupation est d’en faire une zone de réflexion et d’action politique culturelle et sociale. A 7H50 ce matin, la police a donné l’assaut au bâtiment, brisant portes et fenêtres.

Malgré les tentatives de discussion, la FGTB a réagi comme la pire des sociétés immobilières, avec procédure d’urgence unilatérale devant les tribunaux (précisément ce que la FGTB dénonce de la part du patronat dans les conflit sociaux!), prétextant des « débuts de travaux » qui ne sont en fait que le murage des murs et fenêtres et le saccage des installations de chauffage (pratique bien connue des spéculateurs immobiliers), et, finalement, envoie de la police. La seule différence entre la direction de la Centrale générale et les propriétaires véreux ordinaires aura donc été que la direction syndicale a fait semblant de vouloir dialoguer pour duper les occupants, pendant qu’elle leur envoyait la police.

Voir le blog de « La Pétroleuse »

EDIT

L’évacuation est terminée, la demi-douzaine d’occupant(e)s ont pu prendre leurs affaires. Trois d’entre eux ont été colçonnés, l’un d’eux bousculé, mais il n’y a finalement pas eu d’arrestation. Du matériel politique (banderoles) a été saisi.

Bruxelles: La police attaque « La Pétroleuse »
Bruxelles: La police attaque « La Pétroleuse »

La législation Salduz implique que chaque suspect ou toute personne privée de liberté aura le droit de consulter un avocat et d’avoir un entretien confidentiel avant le premier interrogatoire. Elle entrera en vigueur le 1er janvier 2012 en Belgique, ce qui engendrera des modifications importantes au niveau du fonctionnement et de l’infrastructure des services judiciaires et de la police.

Dans cette perspective, les six zones de police locales, la police fédérale et les services judiciaires de l’arrondissement de Mons ont décidé de collaborer dans un « centre Salduz » commun, dont le protocole été signé avec les ministres de tutelle. Ce protocole comprend la mise à disposition temporaire de bâtiments dans une annexe du Palais de Justice de Mons au profit des services de police de l’arrondissement.