Les vitres d’engins de chantiers ont été brisées, et des câblages coupés la nuit de mardi à mercredi sur un chantier de construction dans la Broekstraat. BAM est candidat pour la construction de nouvelles prisons en Belgique tandis que Valens, qui fait partie du groupe EIFFAGE, est en train de construire un nouveau centre fermé pour illégaux à Steenokkerzeel.

Le Comité T (comité de vigilance en matière de lutte contre le terrorisme) a présenté mercredi son rapport d’activités 2009. Dans celui-ci, il met en garde contre le vote d’un projet de loi relatif à l’incitation au terrorisme, qu’il estime contraire aux principes de légalité et menaçant pour la liberté d’expression. Il juge en outre que l’arsenal juridique antiterroriste mis en place en Belgique et ailleurs dans le monde porte atteinte aux droits de l’homme. Le rapport passe également en autre en revue le procès DHKP-C et salue la décision finale (dans laquelle les prévenus ont été acquittés des préventions d’appartenance à une organisation criminelle et terroriste) qui s’en est tenue à l’interprétation stricte de la loi pénale, protégeant ainsi les droits fondamentaux des inculpés.

Ce vendredi, une soixantaine de militants belges et étrangers ont mené une vaste action de blocage sur le chantier de construction du nouveau centre fermé de Steenokerzeel. Ils sont arrivés sur place vers 5h30 du matin et se sont enchaînés à l’aide de lock-ons (photo) à divers endroits du chantier afin d’empêcher les ouvriers de commencer à travailler. Un lock-on de plusieurs centaines de kilos a été placé pour bloquer l’accès aux portes d’entrée. La police est rapidement arrivée sur les lieux tout en laissant, chose rare, l’action se poursuivre et quittant finalement les lieux sans en déloger les militants, mais en leur demandant de ne pas perturber les ‘résidents’ du centre fermé 127bis situé juste en face! Les militants dénoncent les politiques racistes en matière d’immigration, réclamant la fermeture des centres fermés et la régularisation des sans-papiers.

Lock-on sur le chantier du centre fermé de Steenokerzeel

Lock-on sur le chantier du centre fermé de Steenokerzeel

Une cinquantaine de personnes, parmi lesquelles une délégation de notre Secours Rouge, avaient répondu à l’appel du Comité Mapuche de Belgique à manifester ce mercredi devant l’ambassade du Chili. Il s’agissait de se solidariser avec les 50 prisonniers politiques mapuches et particulièrement avec Pascual Pichún Collonao, arrêté le 26 février et détenu à la prison de Traiguén, avec d’autres prisonniers politiques mapuches.

Manifestation devant l’ambassade du Chili à Bruxelles


Manifestation devant l’ambassade du Chili à Bruxelles (2)

EDIT: A l’issue de la manifestation, deux personnes ont été brièvement arrêtées.

Manifestation devant l'ambassade du Chili à Bruxelles
Manifestation devant l'ambassade du Chili à Bruxelles (2)

Pascual Pichùn Collonao est un étudiant mapuche de 27 ans de la Faculté de journalisme de la UNLP, Argentine. Il est accusé d’avoir participé en 2002 à l’attaque incendiaire d’un camion transportant du bois, non loin du village dans lequel il vit avec sa famille. En 2003, il est condamné, au même titre que son frère Rafael à 5 ans et un jour de prison, suite à un procès inéquitable et irrégulier. La loi anti-terroriste a été appliquée, ce qui signifie dans cette affaire des peines trois fois supérieures aux peines de droit commun.
Pascual Pichun a longtemps échappé à l’arrestation, mais il a finalement été arrêté à Temuco le 26 février 2010, et il est aujourd’hui détenu à la prison de Traiguen avec d’autres prisonniers politiques mapuches. Parallèlement le père de Pascual à lui-même été condamné sur base de la loi antiterroriste, héritage du régime pinochétiste et essentiellement appliquée dans les conflits politiques opposant gouvernement et communautés mapuches. Cette loi permet notamment que des civils soient jugés par des tribunaux militaires utilisant des « témoins sans visage »

Pour exiger la liberté immédiate de Pascual Pichun, la cessation du harcèlement quotidien vécu par sa famille et son peuple, la liberté de tous les prisonniers politiques de l’État Chilien, l’abrogation de la loi anti-terroriste et le respect des droits des peuples indigènes, une manifestation aura lieu ce mercredi 23 juin devant l’ambassade du Chili, Rue des Aduatiques, 106 (Metro Montgomery), de 15 à 17 H.

Affiche de la manifestation pour les prisonniers mapuches

Affiche de la manifestation pour les prisonniers mapuches

Les avocats de Moussa Zemmouri, un ancien détenu belge de Guantanamo, ont décidé de déposer plainte contre l’Etat belge et plus précisément contre des policiers qu’ils accusent d’avoir participé à la détention des prisonniers à Guantanamo. Zemmouri, étudiant en théologie islamique a été surpris en Afghanistan après les attaques du 11 septembre. Lorsqu’il tente de rentrer en Belgique via le Pakistan, il est vendu à l’armée américaine et envoyé à Guantanamo de 2002 à 2005. Ni les Américains ni les Belges n’ont jamais rien trouvé contre lui. Par contre, les policiers belges qui l’ont interrogé auraient participé et soutenu la prolongation de leur détention. Durant trois ans, il a subi les mauvais traitements et la torture institués dans la prison américaine. Il lui est impossible d’obtenir ni réparation, ni condamnation des responsables auprès des tribunaux américains. Dès lors, ses avocats vont introduire une plainte contre l’Etat belge, ce qui est une première.

Tandis que se tenait hier au Pianofabriek la soirée d’hommage à Güler Zere, la militante du DHKP-C morte d’un cancer le 7 mai dernier après 14 années de prison, 30 personnes, dont plusieurs syndicalistes ankariotes de renom, étaient arrêtées pour avoir participé aux funérailles de Güler Zere, et pour s’être rendus le 30 mars dernier dans le village de Kizildere afin de rendre hommage à Mahir Cayan, un jeune dirigeant révolutionnaire assassiné en mars 1972. Une fois de plus, en Turquie, fleurir une tombe devient ainsi un acte terroriste…

Le Secours Rouge organisera ce jeudi 17 juin à 19h, dans la salle « Aremberg » du Pianofabriek, une soirée d’hommage à Güler Zere.

Cette soirée se déroulera en deux parties. D’abord, la projection d’un film, ensuite diverses interventions à la mémoire de cette militante révolutionnaire d’origine kurde, capturée en 1995 lors d’une opération de ratissage de l’armée visant la guérilla du DHKP-C dans les montagnes du Dersim, et condamnée par la Cour de sûreté de l’Etat (DGM) de Malatya à perpétuité en tant que membre du DHKP-C.

Après 14 ans de détention, âgée de 37 ans, Güler Zere a souffert d’un terrible cancer dont la progression était directement lié au manque de soin. Une campagne internationale à laquelle notre Secours Rouge a participé a fini par arracher une grâce présidentielle bien trop tardive puisque, libérée le 6 novembre 2009, Güler Zere est décédée six mois plus tard, le 7 mai 2010, à l’âge de 38 ans.

Guler Zere masquée menottée

Lire notre dossier sur Güler Zere

Guler Zere masquée menottée

A partir du 1er juillet, la Belgique va envoyer 400 para-commandos supplémentaires à la force alliée de réaction rapide de l’OTAN. Ces derniers seront prêts à être déployés à bref délai dans n’importe quelle partie du monde où elle déciderait de l’envoyer. A ce ‘Battle Group’ s’ajoute d’autres unités d’appui tels que deux avions de transport C-130 ‘Hercule’ pour les parachutages et six hélicoptères Agusta A109. Actuellement, toutes ces forces se trouvent au camp militaire de Posanger en Laponie pour un entraînement intensif de trois semaines. Les facilités offertes par le lieu permettent notamment d’effectuer des tirs réels de missiles anti-chars. Ravie par l’infrastructure, l’armée belge envisage déjà d’y envoyer des chasseurs bombardiers pour assurer l’appui aérien des troupes terrestres l’an prochain.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, un incendie est survenu au domicile de Nathalie Pirson, vice-présidente provinciale du FN et candidate à la Chambre. Les pompiers étaient intervenus. Il s’agirait de cocktails Molotov lancés par de jeunes antifascistes du voisinage. Deux personnes ont été placées sous mandat d’arrêt par une juge d’instruction namuroise, alors qu’une troisième, mineure d’âge, a été placée en IPP.