Notre Secours Rouge a envoyé une délégation au rassemblement organisé par la section belge du Comité des Libertés ce vendredi 18 décembre devant l’ambassade d’Allemagne à Bruxelles. Ce rassemblement protestait contre les poursuites de la justice allemande contre la Fédération anatolienne (organisation turque luttant pour les droits politiques et sociaux des immigrés en Europe). Depuis 14 mois, la présidente et deux dirigeants de cette organisation sont soumis à un régime d’isolement intense, ne disposant d’un parloir d’une demi-heure que toutes les deux semaines. En outre, la plupart des membres de leur famille proche sont interdits de visite sous prétexte qu’ils pourraient servir de relais entre les prisonniers et le mouvement politique auquel ils appartiendrait. Aucune date de procès n’a encore été fixée, mais l’on sait qu’ils seront poursuivis en vertu de la loi antiterroriste allemande.

Rassemblement pour la Fédération anatolienne

Rassemblement pour la Fédération anatolienne

Le 5 novembre 2008, la police allemande a effectué une vague de perquisitions dans le cadre d’une opération prétendumment antiterroriste visant la gauche radicale turque. Le siège de la Fédération anatolienne (organisation turque luttant pour les droits politiques et sociaux des immigrés en Europe), deux autres locaux qui lui sont affiliés ainsi que de nombreux domiciles privés ont ainsi été visités. Des ordinateurs, des appareils photo et l’argent des caisses des collectifs ont été saisis. La présidente de la Fédération Nurhan Erdem ainsi que deux autres militants ont été arrêtés et sont toujours en détention. Depuis 14 mois, ils sont soumis à un régime d’isolement intense, ne disposant d’un parloir d’une demi-heure que toutes les deux semaines. En outre, la plupart des membres de leur famille proche sont interdits de visite sous prétexte qu’ils pourraient servir de relais entre les prisonniers et le mouvement politique auquel ils appartiendrait. Aucune date de procès n’a encore été fixée, mais l’on sait qu’ils seront poursuivis en vertu de la loi antiterroriste allemande

Face à cette criminalisation, la section belge du Comité des Libertés appelle à un rassemblement ce vendredi 18 décembre à 14h devant l’ambassade d’Allemagne à Bruxelles, 8-14 rue de J. de Lalaing à Etterbeek.

C’est ce mercredi 16 que la 13ème Chambre de la Cour d’appel de Bruxelles aurait du rendre son verdict au procès DHKP-C. Une soixantaine de personnes (parmi lesquelles une délégation de notre Secours Rouge) était présente pour manifester leur solidarité avec les inculpés. Finalement, le prononcé du verdict a été reporté au 23 décembre.

Rassemblement au procès DHKP-C

Rassemblement au procès DHKP-C

Demain, mercredi 16 décembre, c’est ‘l’heure de vérité’ dans l’affaire DHKP-C. Au terme de quatre procès sur le fond et de deux sur la forme, six militants (membres présumés du DHKP-C) risquent d’être enfermés durant de nombreuses années. Si ces militants sont condamnés, une brèche sera ouverte dans la jurisprudence belge: en vertu de la loi ‘antiterroriste’, il ne sera, désormais, plus nécessaire d’avoir commis le moindre délit pour être poursuivi comme chef ou membre d’une organisation terroriste et risquer une lourde peine d’emprisonnement.

Rassemblement demain mercredi 16 à 8h30 sur les marches du Palais de Justice de Bruxelles. Ce rassemblement sera suivi de la lecture de l’arrêt, pendant toute la matinée (voire toute la journée), à la 13ème Chambre de la Cour d’appel (section néerlandophone).

Lire le message de Bahar d’avant le verdict

Le 16 décembre, c’est ‘l’heure de vérité’ dans l’affaire DHKP-C. Au terme de quatre procès sur le fond et de deux sur la forme, six militants (membres présumés du DHKP-C) risquent d’être enfermés durant de nombreuses années. Si ces militants sont condamnés, une brèche sera ouverte dans la jurisprudence belge: en vertu de la loi ‘antiterroriste’, il ne sera, désormais, plus nécessaire d’avoir commis le moindre délit pour être poursuivi comme chef ou membre d’une organisation terroriste et risquer une lourde peine d’emprisonnement.

Rassemblement mercredi 16 décembre à 8h30 sur les marches du Palais de Justice de Bruxelles. Ce rassemblement sera suivi de la lecture de l’arrêt, pendant toute la matinée (voire toute la journée), à la 13ème Chambre de la Cour d’appel (section néerlandophone).

Jeudi matin, une dizaine de militants s’étaient donné rendez-vous au marché matinal de Molenbeek afin d’y tenir une table de presse concernant la construction d’un nouveau centre fermé à Steenokerzel. Appelée par un surveillant du marché, la police est rapidement intervenue. S’en prenant au hasard à l’une des personnes présentes, ils lui ont demandé de décliner son identité. Ce dernier ayant refusé, il fut fortement maintenu par quelques policiers. Plusieurs personnes se sont interposées. La tension est alors rapidement montée, les forces de l’ordre ont surenchéri en sortant matraques, lacrymogènes, et enfin en arrêtant cinq autres personnes.

Sur les cinq personnes arrêtées, trois comparaissaient ce matin pour ‘rébellion‘,’tract diffusé sans éditeur responsable‘ et ‘attroupement illégal‘. Ils ont été libérés ce vendredi matin vers 11h après être passés devant le procureur. Ils seront poursuivis pour rébellion et outrage à agent.

Selon un porte-parole de la Sûreté de l’Etat belge, une enquête menée par la Sûreté, la Justice (le parquet fédéral à Bruxelles) et l’OCAD, l’organe de l’analyse de la menace, est en cours contre les anarchistes. Selon la déclaration de l’OCAD sur le travail commun avec leurs collègues hollandaises, il s’agit de groupements anarchistes qui travaillent au-delà des frontières et qui se donnent des cibles pour des représailles à travers internet. L’OCAD a déjà fait une ‘analyse de la menace’ pour aider les ministres de la Justice et des Affaires Intérieures à éliminer les anarchistes (traduction littérale). Depuis le début de cette année, au moins 60 actions ont eu lieu contre des entreprises de construction et autres.

La police gantoise se plaint suite à des critiques sur l’arrestation de 413 personnes après la dernière manif antifasciste, car c’est elle qui se considère surtout la victime. Un des policiers attaqués a perdu une partie de sa capacité de voir après le coup d’un pavé de la part d’un anarchiste masqué. Ce même policier était, selon les journaux, celui qui s’était battu avec l’anarchiste Jürgen lors de son arrestation le 6 octobre 2009 suite à une série d’incendies. Lors de la manif, un hélico circulait en haut qui a filmé toute l’attaque contre cinq policiers en civil, mais les images ne sont pas utilisables vu que les assaillants étaient tous masqués. Un autre policier a été jeté par terre et battu à coups de bâtons et de coups de pieds, elle a une incapacité de travail au moins jusqu’à février.

Les quatre altermondialistes avaient été blanchis à deux reprises par les juridictions d’instruction, mais l’Etat belge avait fait appel de sa condamnation. Pour rappel, les quatre militants avaient organisé, en septembre 2001, une manifestation à l’occasion d’un sommet européen Ecofin à Liège. Deux ans plus tard, tous les quatre apprennent qu’ils sont suspectés d’appartenir à une organisation criminelle et qu’un dossier judiciaire est ouvert. Sur quelle base? A l’époque de la manifestation, leurs GSM avaient été mis sur écoute, leurs SMS interceptés,… et ce dans le cadre de la loi antiterroriste et de ses méthodes particulières de recherche.

Durant le procès, ils n’ont cessé de souligner que le rassemblement avait été organisé dans le cadre d’un mouvement social et ne pouvait être assimilé aux activités d’un organisation criminelle. Argument entendu par les juridictions d’instruction, et entrainant donc l’Etat à se pourvoir en appel. Ce jeudi, la Cour d’appel civile de Liège a confirmé le jugement qui condamne l’Etat belge à verser à chaque militant la somme de 2.000 euros de dommages et intérêts. Elle confirme que les écoutes téléphoniques ont été réalisées hors du champ d’application de la loi. De plus, la Cour a stigmatisé le recours abusif aux méthodes particulières.

Le site des quatre ‘mis sous écoute’

Le 25 novembre 2009, Jürgen et Paolo ont comparu devant le juge. Le procureur a demandé 18 mois de prison pour Jürgen, accusé de 8 attaques incendiaires (dont contre des distributeurs de Fortis/BNP et La Poste, qui gère les comptes des centres de rétention et prison et un chantier Besix, qui construit le nouveau centre de rétention de Steenokkerzeel) et 12 mois contre Paolo, accusé d’une attaque incendiaire. Le verdict sera prononcé mercredi 2 décembre.

Pour leur écrire:

-Jürgen Goethals – Nieuwe Wandeling, 89 à 9000 Gent
-Ian-Paolo Melis – Nieuwe Wandeling, 89 à 9000 Gent