Paolo est une des deux personnes arrêtées suite à la ‘nuit antifasciste’ du 6 au 7 octobre. Une de ses lettres a été rendues publique:

Mes chers, Le 25/10/2009, à 7h50 j’étais cerné dans la rue, alors que je sortais mon chien, par trois membres de la SRN, la Service Nationale de Recherche. Je devais les accompagner au commissariat pour un interrogatoire. Au coin de la rue, un escadron d’intervention spéciale attendait dans un combi blindé au cas où je résisterais. Ces enfoirés ne m’ont même pas laissé dire au revoir à ma fille qui allait à l’école à ce moment-là.

La veille, le même service de police avait perquisitionné mon domicile en mon absence. Ils ont confisqué mon ordinateur portable et ont pris toute une série de photos d’affiches politiques etc.

Au poste, ils m’ont demandé un alibi pour la nuit de 6 au 7 octobre et ils m’ont posé toute une série de questions à propos de numéros de portables et d’un ami. Après lui avoir montré des photos, un témoin m’aurait reconnu comme une des deux personnes qui auraient incendié un conteneur de chantier cette nuit-là.

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Le 8 août dernier, le détenu d’origine turque Michael Tekin décédait lors de son transfert de sa cellule vers un cachot de la prison de Jamioulx. L’administration pénitentiaire avait expliqué sa mort par un étouffement dû à un problème de déglutition. Sa mort avait entraîné un mouvement d’une cinquantaine de détenus, ceux-ci refusant de regagner leur cellule affirmant que Tekin avait subi des violences de la part des gardiens et qu’elles auraient causé sa mort.

Une instruction avait donc été ouverte. L’autopsie a révélé que Michael Tekin portait la trace de violences. La juge d’instruction a également procédé à une série d’auditions qui l’ont amené à inculper trois agents pénitentiaires impliqués dans le transfert du prisonnier de sa cellule vers le cachot. Ils ont été inculpés pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Ils ont néanmoins été laissé en liberté.

Lors des récentes grèves des agents pénitentiaires des 22 septembre et 30 octobre à Forest (photo), une quarantaine de policiers y ont été envoyés afin d’effectuer une permanence. Ne se contentant pas de faire les gardiens, ils s’y seraient livré à des actes d’une violence inouïe, tant vis à vis du directeur que des détenus. Le 22 septembre, ils ont roué de coups un prisonnier qui protestait parce qu’on lui refusait de téléphoner à sa mère. Pour poursuivre le tabassage en paix, les policiers ont menacé le personnel de la prison qui aurait tenté de s’interposer. Le détenu, battu jusqu’à ce qu’il perde connaissance, a dû être transporté d’urgence à l’hôpital.

Le 30 octobre, ils sont allés encore plus loin. Certains d’entres eux sont entrés, cagoulés, dans une cellule et ont emmené un détenu au cachot. Là, ils l’ont déshabillé, l’ont obligé à s’accroupir, à faire des déclarations humiliantes et l’ont frappé avec des matraques dans le dos et sur les testicules. Un autre prisonnier a eu l’oreille arrachée et un troisième a été frappé au visage avec une bouteille. La commission de surveillance de la prison de Forest a demandé que soit réalisée une enquête approfondie.

Grève à la prison de Forest

Grève à la prison de Forest

L’association El Andino organise une rencontre-débat au cours de laquelle Mario Palacios, président de la Coordination Nationale des Communautés Affectées par l’Exploitation Minières, et Miguel Palacin, Coordinateur Général de la de la Coordination Andine des Organisations Autochtones, aborderont la question de la ‘Criminalisation des mouvements sociaux et peuples autochtones’. Cette rencontre aura lieu ce mercredi 18 novembre 2009 à partir de 19h30 et aura lieu au numéro 27 de la rue du Collège à 1050 Bruxelles et à deux pas de la Maison Communale d’Ixelles.

Affiche de la rencontre

Affiche de la rencontre

Dans le contexte actuel de pénurie de logements dans les centres pour demandeurs d’asile et dans les refuges pour personnes sans abri, un bâtiment d’Electrabel, salubre mais vide, est occupé depuis bientôt 2 semaines, au 133 chaussée d’Ixelles par 300 personnes, hommes, femmes, enfants, familles. Aujourd’hui, le nombre de personnes ayant trouvé refuge dans cet énorme immeuble vide rebaptisé ‘Turtelb’home’ se porte à près de 630. Le Tribunal de première instance de Bruxelles, siégeant en référé à la demande de la société Electrabel, a ordonné l’expulsion des sans-papiers du bâtiment ‘pour des motifs de sécurité impérieux‘. Le bourgmestre Willy Decourty (PS) s’est retranché derrière cette décision pour ordonner l’évacuation des lieux. L’arrêté d’expulsion pris vendredi après-midi par le bourgmestre d’Ixelles a été placardé dans le bâtiment d’Electrabel chaussée d’Ixelles, par la police. Les proches des sans-papiers appellent à se réunir dans le ‘Turtelb’home’ lundi à 18h.

250 personnes environ se sont rassemblées entre 17h et 18h sur l’esplanade St-Léonard, encadrées par une dizaine de motards de la police locale loin et une demi-douzaine de policiers fédéraux de la section radicalisme qui cherchaient en vain un ‘responsable’ pour connaître le parcours de la manif qui a été tenu secret. Des activistes flamands et bruxellois étaient venus en nombre et constituaient probablement la moitié du cortège. C’est vers 18h que le cortège s’est mis en branle avec sono, flambeaux, pétards, slogans anti-capitalises, anarchistes et en faveur des migrants.

Place St-Lambert, le carrefour est bloqué symboliquement pendant une dizaine de minutes, le cortège repart et pénètre dans les galeries St-Lambert qui s’en sortent avec quelques tags à l’intérieur. Arrivé place République Francaise, la manif se dirige vers la rue Cathédrale, il doit être 18h45 au moment où le cortège pénètre dans la zone des magasins. Des vitrines sont tagguées, des banques sont molestées avec des bombes de peintures ainsi qu’un ou deux distributeurs de billets. Le carrefour St-Gilles-boulevard d’Avroy sera bloqué. Dans la rue St-Gilles, plusieurs banques, ainsi qu’un flic de la fédéral qui tente d’en protéger une, sont aspergées de peintures.

A la ‘chauve-souris’, une fête commence dehors et à l’intérieur. Non loin de là, deux activistes se font arrêter par la police. Ils sont accusés de tag. Des points de contrôle ont été installé par la police entre le Centre Social Occupé et la gare, plusieurs activistes se sont fait contrôler et fouiller en rentrant.

Manifestation pour la chauve souris à Liège

Manifestation pour la chauve souris à Liège

En marge de la manifestation pour la chauve souris

Manifestation pour la chauve souris à Liège
Manifestation pour la chauve souris à Liège
En marge de la manifestation pour la chauve souris

Le Groupe d’étude des systèmes à létalité réduite de l’ULG vient de publier sa seconde étude, consacrée aux armes cinétiques (photo: le FN 303). Rédigée par des criminologues et des médecins, en collaboration avec des policiers, des militaires et des industriels afin d’épauler les parlementaires qui vont devoir légiférer sur ce nouvel arsenal, cette étude en décrit les risques et bénéfices pour les forces répressives. Rappelons que ces armes sont constituées d’un projectile en mousse ou en caoutchouc souple, projeté vers la cible par un lanceur qui peut tirer sa force d’un mélange de gaz ou d’un procédé pyrotechnique.

Le rapport affirme qu’il est essentiel que ces armes aient un design ou des couleurs propres, ainsi qu’un effet sonore spécifique pour éviter le déclenchement de tirs par mimétisme et la confusion avec des armes conventionnelles. Le groupe de travail note ensuite que bien conçus et bien utilisés, ces systèmes offriraient de nombreux avantages pour les forces de répression: possibilité de répéter les frappes, faible pourcentage d’accident, précision, efficacité à courte et moyenne distance… Le seul inconvénient mis en avant par le rapport est … la taille des armes! Elles contrarient le déplacement des policiers et imposent des patrouilles de trois personnes au lieu de deux. Le groupe d’étude conclu que ces armes feraient des adjuvants précieux pour les policiers en intervention.

FN 303

En 2008, après l’apparition de nouveaux éléments (accablant les réseaux secrets monarchistes liés à l’OTAN) concernant l’assassinat de Julien Lahaut, le Sénat demandait qu’une enquête soit ouverte afin de faire toute la lumière sur la mort du député communiste. Assassiné devant son domicile le 18 août 1950, l’enquête n’a jamais abouti. Mais l’an dernier, la ministre de la Politique Scientifique avait fait savoir que les moyens manquaient pour une telle recherche.

Aujourd’hui, l’eurodéputée Véronique De Keyser a lancé une souscription publique afin de permettre le financement d’une étude scientifique dans le but de rétablir la vérité historique.

Hier soir, quelques 409 antifascistes de gauche ont été arrêtés administrativement par les forces de police de Gand dans le cadre d’une nouvelle manifestation de protestation contre le cortège de la NSA (groupement d’extrême droite) prévu dans la journée. Deux policiers ont été blessé lors de confrontations au moment des interpellations. Selon la police, les personnes ont été arrêtées pour s’être écartées du tracé prévu. Aujourd’hui, elles ont toutes été libérées.

Manifestation antifa à Gand

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Manifestation antifa à Gand

Une manifestation transnationale aura lieu le premier décembre à Bruxelles pour s’opposer à la tenue de cette réunion des 27 ministres de l’Intérieur et de la ‘Justice’ de l’Union Européenne. Cette réunion se tiendra dans le cadre du ‘programme de Stockholm’, un nouveau programme répressif et mortifère visant à un régime de contrôle des frontières européennes inhumain et renforcé. Après celui de Tampere et la Haye, c’est le programme de Stockholm qui constitue le nouveau plan quinquennal pour la Justice et les Affaires Intérieures au sein de l’UE et de ses états membres.

Ce nouveau programme entend soi-disant construire ‘une aire de liberté, de justice et de sécurité.’ En réalité, l’UE va continuer à renforcer son régime de surveillance et de contrôle et va promouvoir une politique de contrôle social. À travers la ‘fiche de route de Stockholm’, les gouvernements, à l’échelle nationale aussi bien qu’européenne, augmentent les régimes de contrôle frontalier jusqu’à instaurer un véritable état de guerre, ainsi le rôle de l’agence européenne Frontex dans la militarisation des frontières de l’UE va être accentué à nouveau.

La manifestation aura lieu à Schumann, près de l’immeuble où se rencontrent les ministres de la justice et de l’intérieur européens…