Le lundi 25 mai 2009, à 9 heures, reprendra le procès ‘DHKP-C’ au palais de justice de Bruxelles. Dans ce procès (le cinquième, dont deux cassations!) visant des militants et des sympathisants d’une organisation révolutionnaire de Turquie, le DHKP-C, le parquet fédéral belge a emboîté le pas aux USA dans leur prétendue ‘guerre contre le terrorisme’. Derrière leur lutte, faite à grand renfort de publicité, contre les jihadistes, il y a aussi et surtout une lutte contre des organisations révolutionnaires qui, dans leur pays, luttent contre des cliques fascistes au service des USA. Aux Philippines, en Colombie, en Turquie et ailleurs, de grandes organisations populaires qui, depuis des décennies, luttent pour les intérêts populaires et prolétariens se trouvent ainsi inscrites à l’initiative du gouvernement américain sur la liste internationale des ‘organisations terroristes’. Et cette inscription déclenche, en Belgique comme partout, le déchaînement des mécanismes répressifs et l’application des législations ‘anti-terroriste’…

Voilà comment la justice belge se trouve une nouvelle exécutrice servile des basses oeuvres de l’impérialisme… Pour résister à cette logique et empêcher que ces militants soient emprisonnés, pour mettre en accusation les législation et dispositifs ‘anti-terroristes’, pour opposer à la justice de classe au service de l’impérialisme, notre solidarité de classe internationaliste, rassemblons nous le lundi 25 mai dès 8h30 sur les marches palais de justice de Bruxelles.

Le KZP organise une marche ce dimanche 24 mai vers le centre fermé 127 bis pour dénoncer l’enfermement d’enfants. Un nouveau centre fermé est en construction à coté du centre 127bis à Steenokkerzeel pour remplacer/’humaniser’ les containers à l’aéroport où les hommes, les femmes et les enfants sont parqués depuis une dizaine d’années, en attendant une réponse à leur demande d’asile. Ces personnes, interdites d’entrée sur le territoire, ont été arrêtées à l’aéroport. Ils restent plusieurs jours/semaines/mois enfermés dans ce no man’s land avant d’être remis dans un avion, ou acceptés sur notre territoire au bon vouloir de l’Office des étrangers.

Rassemblement gare de Nossegem à 14 heures (Train Gare du Nord Bruxelles 13h44 direction Leuven-gare de Nossegem).

Jeudi matin, quelque 500 sans-papiers avaient occupé deux bâtiments de la rue des Minimes à Bruxelles appartenant au Foyer bruxellois. Les sans-papiers, qui sont d’origine marocaine, algérienne, tunisienne, africaine, afghane, indienne ou pakistanaise réclament une régularisation de leur situation en Belgique. Ils avaient l’intention de mener des actions ‘politiques’ en vue d’obtenir des papiers ‘au même titre que les ex-grévistes de la faim de l’ULB et la VUB’, a indiqué l’Union de défense des sans-papiers (UDEP-Bruxelles), qui est à l’origine de cette nouvelle occupation.

Samedi, à 6h30 du matin, la police de la zone Bruxelles Capitale-Ixelles a fait évacuer les deux bâtiments du Foyer bruxellois. Deux femmes ont été arrêtées administrativement car ‘elles auraient incité des sans-papiers à se rebeller‘. Toute la matinée, les sans-papiers évacués étaient encerclés par la police à la Porte de Hal (photo). Ce n’est qu’en début d’après-midi qu’ils ont pu quitter la nasse policière. Ils se sont installés à présent dans un immeuble vide de la place Saint-Lazare (Saint-Josse, près de la gare du Nord).

Rafle contre les sans-papiers à Bruxelles

La téléphonie est devenue, en 2008, le poste le plus important des frais de justice (devant les dépenses de traduction et d’huissiers): 21 millions d’euros, sur un total de 105 millions. ‘Les écoutes téléphoniques sont budgétairement préoccupantes‘, commente, à la Chambre, le ministre de la Justice, Stefaan De Clerck (CD&V). Le ministre signalera le problème au nouveau Collège du siège, section juges d’instruction, ‘sans interférer sur l’indépendance des magistrats‘.

Un millier de personnes se sont rassemblées dimanche, dès 14 heures, sur la place Saint-Lambert à Liège à l’appel de l’OSP (Organisation des Sans-Papiers), l’UDEP (Union pour la Défense des Sans-Papiers) et le CRACPE (Collectif de Résistance aux Centres pour Etrangers). Les mots d’ordre de la manifestation: ‘Vottem, camp de la honte. Dix ans déjà, je ne l’accepte toujours pas!‘ Les manifestants, un millier au total, ont terminé la manifestation devant le centre fermé de Vottem.

Centre fermé de Vottem

Ce vendredi midi, une soixantaine de personnes ont participé au rassemblement de solidarité avec ceux de Tarnac. Repas, concert, chansons, distributions de textes politiques et poétiques étaient au programme devant la librairie L’imaginaire, place du jeu de Balle. Notre Secours Rouge a assuré une présence solidaire avec un petit stand d’information (le produit de la vente des quelques brochures vendues allant dans la caisse ‘Tarnac’ de la journée). Nous avons également distribué des tracts appelant au rassemblement du vendredi 25 pour le procès DHKP-C.

Rassemblement pour ceux de Tarnac
Devant l'Imaginaire pour ceux de Tarnac
Stand SR à la manif pour ceux de Tarnac

Michel Collon a rendu public une lettre envoyée il y a quelques semaines aux bourgmestres, échevins et conseillers de la Ville de Bruxelles, et restée sans réponse.

Dans cette lettre, Michel Collon demande que la Ville de Bruxelles applique le jugement de la Cour d’Appel de Bruxelles, prononcé en septembre 2005. Il y a plus de quatre ans déjà, la Cour a condamné deux policiers brutaux de la Ville de Bruxelles qui l’avaient arrêté arbitrairement et tabassé (quatre côtes fracturées) lors d’une manifestation pour la paix en 1999. Persistant à mentir pendant des années malgré les preuves évidentes, les policiers brutaux avaient néanmoins été condamnés en première instance d’abord, puis en appel à quatre mois de prison avec sursis, 495€ d’amende, 2.560€ de dommages pour la victime. Et aussi – c’est une première devant un tribunal pénal belge – ils ont été condamnés à rembourser les frais d’avocat, puisque ce procès n’a eu lieu et n’a duré aussi longtemps qu’à cause de leur mauvaise foi. Mais quatre ans après ce jugement, la Ville de Bruxelles refuse toujours de payer ce à quoi elle a été condamnée, en tant qu’employeuse des dits policiers.

Voir le dossier sur le site de Michel Collon