Début 2007, la police italienne découvre les photos de 4 militants belges chez un révolutionnaire italien actuellement en procès à Milan. Pendant un an et demi, la police belge espionne les 4 militants: écoutes téléphoniques, étude des mails et des comptes bancaires, caméras vidéo braquées sur les domiciles, etc. En vain: l’espionnage ne révèle que des activités politiques légales et publiques. Tentant le tout pour le tout, la juge d’instruction envoie le 5 juin, à 5h du matin, dans dix domiciles, des commandos anti-terroristes, armés et cagoulés pour éveiller les militants, leurs familles et leurs proches. La presse relaie des informations fausses ou incomplètes, elle parle du « retour des CCC », affirme qu’on aurait retrouvé des explosifs,… qui se révéleront être d’inoffensifs feux d’artifice. Car les perquisitions se révèlent également infructueuses. La juge s’acharne pourtant. Elle met les militants en prison et les inculpe de « participation à activité terroriste »! Deux mois plus tard, les chambres du conseil avaient remis en liberté tous les inculpés. On nous dit que les lois anti-terroristes « font leur maladie de jeunesse ». L’enjeu est bien plus grave. Il semble que le parquet cherche, dans cette affaire, à inscrire dans la jurisprudence l’interprétation la plus large possible des lois anti-terroristes. Car le dossier n’est pas clos. Il faudra mener une bataille politique et juridique pour amener la justice à renoncer au procès. Cela impliquera des frais de justice et les honoraires des avocats des militants inculpés. C’est pour couvrir ces frais que ces soirées de solidarité sont organisées.

Vendredi 14 novembre, à 19h, au Garcia Lorca: Concert de Dan Miller + repas. Entrée 10 euros.

Vendredi 28 novembre, à 20h, au Cinéma Nova: Cinéma-débat (Film: Opération spring).

Vendredi 12 décembre, à 19h, au Garcia Lorca: Concert de Mary M, Daniel Hélin et Ioanes + buffet. Entrée 10 euros.

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Des centaines de militants syndicaux étaient réunis mercredi matin aux portes du nouvel hypermarché Carrefour à Bruges, pour tenter d’empêcher son ouverture officielle, programmée pour 9h. Une grève était prévue dans dix magasins du groupe. Les syndicats dénoncent un montage juridique qui place les salariés du magasin sous une commission paritaire différente de celle de leurs collègues des autres hypermarchés du groupe, ce qui équivaut à une perte de revenu de 25%. A titre d’exemple, les dimanches seraient payés avec 50% d’augmentation au lieu d’être payés à 300%. ‘Carrefour mine la commission paritaire 312; le groupe rabaisse un hypermarché de 150 travailleurs au niveau d’une épicerie de quartier‘, résumait un syndicaliste.

Ce vendredi 31, la direction de Carrefour fait une nouvelle fois fait appel à des huissiers de justice pour forcer l’ouverture des magasins. Une trentaine de travailleurs ont été arrêtés administrativement devant le Carrefour de Ninove et embarqués au commissariat par la police. Ils avaient refusé de présenter une pièce d’identité à l’huissier envoyé sur place. En Wallonie, malgré la présence d’huissiers, tous les magasins concernés par les actions sont restés fermés. Les magasins ouverts sont ceux d’Oostakker, Ninove, Kuurne, Sint-Eloois-Vijve et Berchem-Saint-Agathe. Un huissier est intervenu ce matin à Kuurne et Sint-Eloois-Vijve pour lever le piquet de grève installé par les manifestants. Les trois autres magasins, de Haine-Saint-Pierre, Mouscron et Soignies, étaient fermés, tout comme le Super GB à Houdeng-Aimeries. Les piquets de grève qui étaient à l’entrée des magasins Carrefour de Mouscron et de Froyennes ont reçu par huissiers une ordonnance les menaçant d’une astreinte financière si la clientèle ne pouvait accéder aux hypermarchés. Finalement, par manque de personnel, les magasins n’ont pu ouvrir leurs portes. Au Carrefour de Mouscron, où 130 personnes sont occupées, les choses se sont rapidement réglées. A 7 heures, un huissier de justice rendait aux permanents syndicaux une ordonnance les menaçant d’une astreinte de 1.000 euros par personne pour tout client qui ne pouvait accéder au supermarché. A 9 heures, par manque de personnel et pour des raisons de sécurité, le gérant mouscronnois annonçait que le magasin serait toutefois fermé toute la journée. Au Carrefour de Froyennes (Tournai), où 258 personnes travaillent, une vingtaine de managers étaient présents et entendaient entrer dans le magasin. De leur côté, une soixantaine de grévistes bloquaient les différents accès. A 7 heures, un huissier rendait une ordonnance aux responsables syndicaux. A 9h30, vu l’absence de tout personnel, il entrait en contact téléphonique avec la responsable juridique de Carrefour lui précisant que pour des raisons de sécurité, faute de personnel, il n’était pas raisonnable d’ouvrir le magasin. La gérante faisant fonction a finalement décidé de ne pas ouvrir le magasin. Les syndicats ont alors accepté que la direction et que l’équipe chargée de la sécurité du magasin puissent entrer dans l’hypermarché afin de procéder à diverses vérifications.

Après avoir refusé la proposition de la conciliatrice ce mardi, la direction de Carrefour tente par tous les moyens inadmissibles de casser le mouvement des travailleurs qui craignent de subir le sort de leurs collègues de l’hypermarché de Bruges.

C’est ce jeudi 30 octobre qu’a eu lieu la dernière de la série de quatre vidéoconférences organisées par le Secours Rouge International et le Netzwerk Freiheit für alle politischen Gefangenen (Lire le texte annonçant les conférences). Les premières conférences ont eu lieu à Hambourg, Magdebourg et Berlin. L’assistance a pu poser des question à l’un des inculpés du Secours Rouge, à Bruxelles, à propos de l’affaire du 5 juin, et aux inculpés du procès contre le Militante Gruppe de Berlin. Ce soir, la vidéoconférence avait lieu à Stuttgart.

Affiche des conférences

Affiche des conférences

Autocollant du Secours Rouge

Trois mille autocollants destinés à populariser le site du Secours et à informer sur la situation des prisonniers révolutionnaires d’Espagne ont été imprimés et collés.

Collages des autocollants

Autocollant du Secours Rouge
Collages des autocollants

La direction de Carrefour Belgique faisait appel à la justice (en l’espèce au tribunal des référés) pour briser la grève du week-end passé. Toutes les salles d’audiences ne réussissent pas à Carrefour qui a été condamné vendredi à plus d’un million d’euros d’amende. Un tribunal de Lyon a condamné vendredi Carrefour pour ‘non respect du smic‘. Carrefour devra verser 3.000 euros à chacun des 429 salariés de deux magasins qui avaient été payés en dessous du salaire minimum entre 2004 et 2006. La décision du tribunal ne prévoit cependant pas de rattrapage des salaires. La CGT envisage une nouvelle action devant les Prud’hommes et de regrouper d’autres plaintes pour une action au pénal.

Face à l’immobilisme politique en matière de régularisation et à la non-application de l’accord gouvernemental; face à l’énième promesse non respect de date butoir (14 octobre) pour sortir de la crise; face à l’absence totale de perspectives de pouvoir changer un jour sa vie de clandestinité et de misère; l’UDEP s’est réunie ce lundi 27 octobre à 18h30 en Assemblée Générale. Une centaine de ses membres qui ont voté à la quasi unanimité d’ouvrir de nouvelles occupations afin mener de nouvelles actions de sensibilisation et de protestation.

La première occupation s’ouvrira ce mercredi 29 octobre à Anderlecht, en l’église où en 2006, 40 militants de l’Udep occupant l’église furent raflés au lendemain du non-vote de la loi de régularisation. Elle se trouve rue du Docteur De Meersman 12 à Anderlecht, à la hauteur du numéro 70 chaussée de Mons / porte d’Anderlecht / Lemonnier / Midi / Clemenceau. Les occupations suivantes s’ouvriront dans le courant de la semaine prochaine dans des lieux qui seront jusqu’à leur ouverture tenus secrets.

Site de l’UDEP

Les syndicats menaient ce samedi des actions dans dix magasins Carrefour du pays (Auderghem, Mons, Jumet, Gosselies, Montigny-le-Tilleul, Schoten, Burcht et Zemst, ainsi que dans deux magasins franchisés à Gilly et Anderlues). Ils dénonçaient la politique de la direction du groupe qui a placé les 150 employés du nouveau Carrefour de Bruges sous une commission paritaire moins favorable par rapport au statut des autres employés du groupe, notamment pour les rémunérations du travail dominical. Seuls les grandes surfaces d’Auderghem et de Burcht ont finalement pu ouvrir leurs portes. La direction du Carrefour d’Auderghem a fait pression pour que les travailleurs ne fassent pas grève. Le directeur du Carrefour d’Auderghem est descendu en personne sur le parking de la grande surface pour faire pression sur les travailleurs présents (souvent sous contrat précaire) afin qu’ils brisent la grève. La direction avait en avait appelé au tribunal des référé qui avait ordonné que les magasins restent accessibles. Confronté au piquet, l’huissier (encadré par plusieurs dizaines de policiers) a notifié des astreintes. Les policiers sont intervenus brutalement et ont procédé à l’arrestation administrative d’un délégué syndical. A Mons, un huissier s’est également présenté pour signifier une ordonnance du tribunal des référés, mais il n’a rien eu à constater car le personnel ne s’est pas présenté pour travailler.

Piquet de grève au Carrefour d’Auderghem

Voir le sujet au JT de la VRT

Piquet de grève au Carrefour d'Auderghem

Meeting pour les prisonniers chiliens

Affiche pour le meeting des prisonniers chiliens

La soirée d’hommage aux révolutionnaires chiliens organisée par Collectif Rodriguiste et le Collectif Européen contre l’Impunité ce samedi 25 octobre à l’Espace Marx, s’est bien déroulée. Une quarantaine de personnes ont participé aux débats. Le Secours Rouge y a tenu un stand d’information.

Meeting pour les prisonniers chiliens

Ce dimanche 26 à 7h du matin: une cinquantaine d’activistes de Flandres, Bruxelles et Wallonie ont pénétré sur le site du centre fermé de Vottem. Certains se sont attachés à l’aide de lock-on aux grilles des quatre points d’entrée du camp, ainsi qu’à deux autres grilles de la deuxième ligne de grillage. Avec une heure de retard et quelques énervements, les relèves de la nuit pénètrent par une des grilles entr’ouvertes. Une vingtaine de minute plus tard, c’est une dizaine de flics qui rappliquent par la même entrée. La dizaine de personnes devant la grille ne faisant pas le poids pour les en empêcher. Sur une radio du service public un communiqué annonce qu’un groupe d’individus bloquent les accès du centre fermé de Vottem, et cela pour 24 heures. Cette action est menée simultanément au Danemark et aux Pays-Bas

Vers 12h30, une quinzaine de flics anti-émeute ouvre la grille de la porte ‘4’, risquant de casser les bras des activistes attachés. Ils arrachent les banderoles, puis rentrent. Des visiteurs venus visiter leur proches enfermés sont bloqués dehors. Malgré l’accès possible aux personnes à une des quatre entrées, la direction refuse l’accès aux visiteurs. La police veut négocier un arrêt du blocage. La direction affirme que les expulsions d’aujourd’hui sont annulées et qu’aucun fourgon n’entrera ni sortira du centre. Les groupes veulent bien quitter les lieux à 15h en posant des conditions: aucun contrôle d’identité opéré, aucune expulsion effectuée aujourd’hui, et accès des visiteurs aux parloirs. La police accepte. A 14h10, coup de théâtre, le gradé affirme que la négociation est caduque. Le Ministère de l’intérieur refuse, et veut que les activistes soient délogés de suite. Personne ne cède à la provocation. A 15h, les activistes se rassemblent à l’intérieur et défont leur lock-on, certains sont confisqués par la police. A l’extérieur, c’est une centaine de personnes qui s’en vont en chantant des slogans pour la liberté de circulation, contre les frontières et les états. Bilan: 13 heures d’occupation. Aucun contrôle ni arrestation.

Blocage du centre fermé de Vottem

Blocage du centre fermé de Vottem

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Blocage du centre fermé de Vottem
Blocage du centre fermé de Vottem

Le Collectif Rodriguiste et le Collectif Européen contre l’Impunité organisent un hommage aux révolutionnaires chiliens: Miguel Henriquez, Cecilia Magni et Raál Pellegrini tombés dans la lutte, avec projection de films documentaires, ce samedi 25 octobre à 20h à l’Espace Marx, 4 rue Rouppe, à 1000 Bruxelles.

Affiche pour le meeting des prisonniers chiliens

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Affiche pour le meeting des prisonniers chiliens