En janvier 2019, Peter Terryn a été condamné à six mois de prison avec sursis pour avoir publié une sérigraphie expliquant le circuit de voie à la veille de la grève générale de 2016 (voir notre article). Ce circuit de voie est un système de sécurité et de détection des circulations des trains. Cette sérigraphie explique donc comment les voies fériés et les trains peuvent être bloqués sans compromettre la sécurité des travailleurs ou des voyageurs. Ce système, loin d’être secret, a souvent été utilisé lors de précédents mouvements sociaux. Il figure notamment sur Wikipedia et dans de nombreuses clips des compagnies ferroviaires sur YouTube.
Au niveau légal, Peter Terryn avait été condamné pour « entrave méchante à la circulation » (art. 406 du code pénal) et pour avoir « détruit, par quelque moyen que ce soit, des édifices, ponts, digues, chaussées, chemins de fer, ou autres ouvrages d’art » (art. 521). Rien de tel ne s’étant produit en réalité, le tribunal correctionnel de Malines c’est basé sur l’article 66 datant de 1891 qui punit « ceux qui soit par des discours tenus dans des réunions ou dans des lieux publics, soit par des écrits, des imprimés, des images ou emblèmes quelconques, exposes aux regards du public, auront provoqué directement à commettre des crimes ou à des délits, même dans le cas où ces provocations n’ont pas été suivies d’effet. » Peter Terryn a interjeté appel et sera jugé par la Cour d’Appel mercredi 29 janvier à 11h30 à Anvers.