Il est ressorti des débats en commission de la Justice de la Chambre que la proposition de loi anti-squat de la majorité parlementaire (voir notre article), fera l’objet d’une seconde lecture. Le texte ne pourra dès lors plus être voté en plénière avant les vacances parlementaires. Jusqu’à présent, squatter une habitation n’est pas spécifiquement interdit par la loi. Le propriétaire peut uniquement demander l’expulsion des squatteurs par le biais d’une procédure civile. Commune et police sont elles tenues de respecter le droit de l’occupant à l’inviolabilité du domicile.

Le proposition de loi différencie le squat d’immeubles occupés ou non. Les possibilités d’expulsion immédiate par la police et le parquet y sont étendues, notamment aux squatteurs qui séjournent depuis longtemps déjà dans un immeuble réputé habité, et sans nécessité de prouver l’effraction. L’extension vaudrait aussi pour le squat d’un immeuble réputé inhabité, mais l’expulsion nécessiterait dans ce cas une plainte du propriétaire ou du locataire. Ce ne serait qu’après analyse des droits de séjour de chacun – propriétaire, locataire et squatteurs – que le juge de paix pourrait ordonner l’expulsion dans un délai d’un mois.

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La chambre du conseil de Bruxelles a décidé hier lundi de renvoyer douze anarchistes (sur les 14 inculpés) devant le tribunal correctionnel. Neuf pour appartenance à un groupe terroriste » et « participation aux activités d’un groupe terroriste », et trois comme « chef de bande (!) et provocateur » (sans inculpation pour terrorisme dans ces derniers cas). Il leur est reproché quelques 150 actions entre 2008 et 2013 allant de la manifestation non autorisée à l’incendie volontaire.

C’est fin 2008 que le Parquet Fédéral avait lancé une enquête visant des anarchistes. En 2010, sur base d’une liste d’actions que la police attribue à la « mouvance anarchiste », la juge d’instruction Isabelle Panou est affectée à l’enquête qui relève désormais de l’antiterrorisme. En mai, puis en septembre 2013, une dizaine de perquisitions ont lieu, qui visent différents domiciles ainsi que la bibliothèque anarchiste Acrata (voir notre article). C’est en 2014 que l’enquête est close, aboutissant en mai 2016 à un premier renvoi devant la chambre du conseil.

L’attaque au pavé et à la barre de fer du commissariat des Marolles, après la répression du NoBorder

EDIT: Pour plus de détail, voir le communiqué de La Lime du 2 août

EDIT2: Notre article est erroné en ce que le renvoi pour terrorisme (demandé par l’accusation) a été rejeté par la Chambre de Conseil pas seulement pour les 3 personnes qui, poursuivies comme « dirigeants d’un groupe terroriste » on finalement été renvoyées comme « provocateurs ou chefs de bande d’une association formée dans le but d’attenter aux personnes ou aux propriétés, par la perpétration de crimes ou délits ». La requalification a aussi bénéficié aux 9 autres personnes poursuivies pour « la participation à un groupe terroriste », qui seront elles finalement renvoyées pour « faire partie d’une association formée dans le but d’attenter aux personnes ou aux propriétés, par la perpétration de crimes ou délits ».

L'attaque au pavé et à la barre de fer du commissariat des Marolles, après la répression du NoBorder

Abou Bakry, l’un des porte parole de la Voix des Sans-papiers, et Abou Diallo ont été arrêtés. Un appel à un rassemblement d’urgence devant le commissariat d’Etterbeek est lancé (chaussée Saint-Pierre, 122 à 1040 Bruxelles arrêt STIB : Leman)

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EDIT (1/8): Le rassemblement, auquel ont participé plusieurs dizaines de personnes, s’est tenu de 19h00 à 21h15. L’affaire semble avoir commencé par un contrôle de police à la suite duquel un sans-papier a interpellé et été conduit au commissariat. Le représentant de la Voix des sans-papiers s’y est alors rendu pour s’enquérir de son cas et il a été interpellé.

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Nuriye et Semih, qui en sont à leur 144e jour de grève de la faim pour obtenir leur réintégration, ont été transférés de force à l’hôpital Semih Özakça en vue d’une nutrition forcée. Des rassemblements solidaires ont eu lieu dans de nombreux pays, dont deux à Bruxelles, Place de la Monnaie avant-hier vendredi et hier samedi.

Le rassemblement de samedi à Bruxelles à l’appel du Comité pour la Levée de l’État d’Urgence

EDIT (31/7): Les avocats de Nuriye et Semih ont ajouté ces détails : Le 28 juillet, l’hôpital Numune à Ankara a donné un rapport dont la conclusion est celle-ci : « Selon les diagnostics, il y a risque létal, ils ne peuvent pas survivre de façon autonome, mais les diagnostics ne nécessitent pas le report de leur incarcération. Ils peuvent donc être soignés dans les établissements pénitentiaire possédant une unité de santé ou dans des établissements hospitaliers ayant des unités réservés au détenus. »
Leur accompagnateur/trice a été éloigné, afin de forcer à l’hospitalisation. L’accompagnateur de Semih constatant les faits et voulant intervenir, et a été molesté par un groupe du personnel pénitencier. Semih a été molesté à son tour, alors qu’il était sur une civière. Il a été attaché par ceinture, couché sur le ventre, et a été mis dans le véhicule de transport dans cette position. Sur son corps on constate, hématomes, griffures et ecchymoses. Nuriye et Semih sont tenus chacunE séparément, dans une pièce de 4 x 5 m, sans cours extérieure, fenêtres fixes et grillagées. Ils sont seuls. Nuriye et Semih gardent le moral et disent que la lutte continue. Leurs avocats vont porter plainte pour toutes ces procédures illégales, et contre les responsables et continueront à entreprendre toutes les démarches administratives possibles.

Le rassemblement de samedi à Bruxelles à l'appel du Comité pour la Levée de l’État d’Urgence

Nalan Oral, tout juste libérée de prison en Roumanie a pu rentrer à Bruxelles et a rendu visite à l’apéro antirep au local Sacco-Vanzetti. Quelques dizaines de personne ont ensuite rejoint la discussion sur la répression du mouvement contre la Loi Travail en présence d’un militant de la Gauche Indépendantiste Bretonne.

Nalan de retour parmi ces camarades

Nalan de retour parmi ces camarades

Deux rassemblement auront lieu en solidarité avec Nuriye et Semih à la Place de la Monnaie à Bruxelles ces vendredi 28 (à 13h) et samedi 29 (de 15h à 17h) juillet. Le premier à l’appel du HDK, le second à l’appel du Comité pour la Levée de l’État d’Urgence.

Nuriye Gulmen et Semih Özakça

Une nouvelle manifestation aura lieu ce vendredi 28 juillet à 13h, Place de la Monnaie à Bruxelles. La manifestation est appelée par HDK Bruxelles (Congrès Démocratique des Peuples). Nuriye et Semih seront ce jour là à leur 142e jour de grève de la faim.

Nuriye Gulmen et Semih Özakça

L’apéro antirep’ mensuel sera précédé/introduit à 19h par une discussion libre sur la répression du mouvement contre la loi travail en présence d’un militant de la gauche indépendantiste bretonne. Ce jeudi 27 juillet à partir de 19h, au local Sacco-Vanzetti, 54 Chaussée de Forest, à 1060 Bruxelles (Métro Porte de Hal).

Bruxelles: Apéro antirep’ et discussion sur la répression autour de la Loi Travail ce jeudi au Sacco-Vanzetti

Nalan Oral a été libérée ce mardi 25 juillet matin, elle était détenue depuis le 7 juillet en Roumanie. Suite au retrait du mandat d’arrêt Interpol qui la visait (elle est condamnée à 30 ans de prison en Turquie), l’audience de ce matin a décidé de sa libération.

Nalan Oral a été libérée

Nalan Oral a été libérée

Le procès de Nalan Oral (réfugiée et militante kurde et féministe à Bruxelles depuis 2012, emprisonnée depuis le 7 juillet en Roumanie) a été avancé à demain, 25 juillet. L’audience aura lieu à Bucarest. Vu que le mandat interpol a été levé, ses camarades ont bon espoir qu’elle soit libérée demain.

Voir notre dossier sur Nalan Oral.

Liberté pour Nalan Oral !

Liberté pour Nalan Oral !