Il y aura désormais un officier de police spécifiquement responsable de la gestion des renforts en cas d’émeutes dans la capitale, ont décidé mercredi la conférence des dix-neuf bourgmestres de Bruxelles ainsi que les ministres fédéral de l’Intérieur et de la Justice. La réunion avait été programmée à la suite des incidents à répétition du début du mois de novembre. Des réunions d’ordre technique seront organisées au cours des prochaines semaines notamment pour définir qui assumera ce rôle de coordination des renforts. Ce rôle pourrait être pris en charge par le directeur coordinateur de la police fédérale.

Déploiement policier lors des incidents du 25 novembre

Déploiement policier lors des incidents du 25 novembre

Le 17 août 2016, une quarantaine de passagers d’un avion s’apprêtant à décoller de Bruxelles vers le Cameroun, s’étaient levés de leurs sièges en entendant les cris d’un homme. Ce dernier, menotté et escorté par des policiers au fond de l’avion, était expulsé de Belgique. Le commandant de bord avait ensuite demandé à chacun de se rasseoir. Il avait également demandé aux policiers et à leur détenu de descendre de l’avion et à son personnel de désigner aux policiers restés sur le tarmac les « récalcitrants » parmi les passagers. Six de ces derniers avaient alors été arrêtés par la police, sur base uniquement des désignations de membres du personnel de bord. Ces personnes avaient été menottées bien qu’elles n’opposaient aucune résistance aux policiers et avaient passé une nuit en détention, manquant ainsi leur avion.

Le tribunal correctionnel de Bruxelles a acquitté ce mercredi ce six personnes poursuivies pour entrave méchante à la circulation aérienne et pour non-respect des directives du commandant de bord d’un avion. Le tribunal a suivi la défense, mais aussi le procureur, selon lesquels il n’existait aucune preuve qu’il y avait eu une intention d’entraver méchamment la circulation aérienne dans le chef des prévenus.

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Il y a un an, le Secours Rouge ouvrait son local à Saint-Gilles, le Sacco-Vanzetti. Dès le début, ce espace a été voulu comme local de rencontre et de partage de la gauche révolutionnaire et, dès le début, des groupes comme Alternative Libertaire, l’Union des Femmes Socialistes (Turquie) et d’autres encore ont contribué à faire de l’existence du Sacco-Vanzetti un avantage pour les luttes anticapitalistes, antisexistes, antifascistes antirépressives et antispécistes à Bruxelles. Ce sont déjà presque 200 activités qui ont eu lieu au Sacco (de la réunion interne de tel ou tel comité au meeting public). Nous vous invitons à fêter le premier anniversaire du Sacco-Vanzetti ce vendredi 15.

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Erdal Gokoglu ne s’est pas présenté à l’audience de ce matin, selon son avocate il a été choqué par les mesures de sécurité qui lui ont été imposées. La juge a répondu que de telles mesures étaient normales « dans un dossier pareil ». L’avocate a alors relevé que le dossier ne contenait pour l’essentiel qu’une conférence à Berlin, un concert en Allemagne et la distribution de journaux, ainsi que le fait de connaître personnellement Musa Asoglu. Aucun de ces faits ni la réunion de ceux-ci ne constituent d’infraction. La procureure a rétorqué que « le DHKP-C attaque des commissariats en Turquie », mais il n’est question nulle part dans le dossier d’attaques de commissariats. Une quinzaine de personnes se sont rassemblé devant le Palais de Justice, pour l’essentiel à l’appel du Front Populaire, mais aussi des solidaires liégeois, des immigrés politiques chiliens et une délégation du Secours Rouge de Bruxelles. Le résultat de l’audience sera connu ce soir.

Rassemblement pour Erdal

Liberté pour Erdal Gokoglu !

Rassemblement pour Erdal

Un rassemblement aura lieu devant le Palais de Justice de Liège à 9h demain matin, mardi, en solidarité avec Erdal Gokoglu, un antifasciste turc, réfugié politique en Belgique, menacé d’extradition vers l’Allemagne.

Voir notre article précédent.

Liberté pour Erdal Gokoglu !

Ce dimanche 10 décembre, l’extrême-droite avait prévu une « marche citoyenne contre les émeutes » dans le quartier Fontainas. Des échauffourées y avaient éclaté il y a quelques semaines lorsque la police avait attaqué des supporters de l’équipe de football marocaine devant la Bourse. ‘Bruxelles Zone Antifasciste‘ avait dénoncé le rassemblement, alors que plusieurs manifestations de gauche avaient été interdites, et qu’une émeute d’extrême-droite avait eu lieu à Gand dans le silence médiatique total. La ville de Bruxelles a interdit le rassemblement des fascistes suite à ce communiqué, mais n’a fait aucune allusion au rassemblement antifa qui devait avoir lieu devant les locaux du Vlaams-Belang (extrême-droite flamande) Place Madou à Bruxelles. Les premiers manifestants arrivés sur place et sous la neige se sont vus signifiés que les rassemblements étaient interdits sur tout le territoire de Bruxelles-Ville et de Saint-Josse, et ce « afin d’être équitable, puisque les autres sont interdits ».

Le rassemblement interdit, les manifestants se sont rassemblés au Local Sacco-Vanzetti pour y tenir un meeting public sur le fascisme et la répression.

Meeting antifa au Sacco-Vanzetti

Meeting antifa au Sacco-Vanzetti

Ce vendredi 8 décembre 19h au Club Achille Chavée (34, rue Abelville, 7100 La Louvière): Informations et débats sur la situation au « Rojava », la partie nord de la Syrie qui englobe notamment la partie kurde du pays. Organisé par le « Comité Solidarité Rojava Hainaut » et le Secours Rouge.

La soirée comprendra notamment des interventions de militants qui ont participé à des délégations de solidarité au Kurdistan. Une ou plusieurs courtes vidéos informatives seront également projetées.

Soirée d’info:

Soirée d'info:

Le gouvernement fédéral a débloqué 5,58 millions d’euros pour acheter 121 nouveaux véhicules (54 motos et 67 voitures) pour la police fédérale. Ce sont les unités WPR (police de la route) comme on les appelle vont bénéficier de ces. Ils ont été commandés et devraient arriver dans le courant de cette année 2018. Au niveau des voitures, des Audi A4 et des Volvo V90 essence (plus de 250 chevaux) viendront renforcer les besoins matériels des membres de la police de la route. Des voitures capables de dépasser très rapidement les 200 km/h.

Audi A4 de la police fédérale

Audi A4 de la police fédérale

Une nouvelle loi approuvée vendredi passé au conseil des ministres prévoit toute une série de changements pour les agents de sécurité. La formation de ces agents sera beaucoup plus contrôlée et rigoureuse. L’accès à la profession sera bien plus strict. Les sociétés de gardiennage devront se montrer plus sélectives avec leurs candidats. Du moins avec les recrues qui seront amenées à effectuer les nouvelles missions que le gouvernement a décidé de leur confier. Et elles sont importantes puisque les agents de sécurité pourront désormais vous fouiller et même contrôler votre identité.

Jusqu’ici, les contrôles, à l’entrée d’un magasin ou d’une salle de spectacle par exemple, n’étaient pas obligatoires. On pouvait refuser de s’y soumettre et surtout, ces contrôles ne pouvaient se réaliser de manière systématique, sur chaque client. Désormais, les agents pourront procéder à des palpations superficielles et fouiller vos sacs. Des fouilles qui devront néanmoins se justifier par la présence d’une menace potentielle lors d’un événement ou encore lorsque le niveau de la menace le justifie pour l’entrée dans les grandes surfaces par exemple. Les vigiles pourront donc empêcher l’accès aux personnes à certains lieux et auront également la possibilité de contrôler votre identité. Autre volet important de la réforme : celui de l’armement de ces agents de sécurité. Ils pourront être armés dans des domaines militaires, au Parlement européen, ainsi que dans les ambassades.

Les vigiles de Securitas dans le métro bruxellois

Les vigiles de Securitas dans le métro bruxellois