Le Socorro Rojo Internacional est actif depuis une vingtaine d’années en Espagne, où il a pris le relais de l’Association des familles et Amis des Prisonniers Politiques (AFAPP). Il compte plusieurs comités régionaux (en rouge][Extramadure/rouge], en [rouge][Catalogne[/rouge], etc.) auxquels vient de s’ajouter un comité aux îles Canaries.

rouge][Le blog du nouveau comité[/rouge]

Etat espagnol: Nouveau comité régional du SRI

Mardi et mercredi, deux jeunes ont été arrêtés et placés en détention préventive suite aux désordres survenus lors de la grève générale à Barcelone le 29 mars dernier. Ils sont accusés, entre autre, de ‘désordres publics continus’, de ‘participation aggravée à des désordres’, de ‘dégradations’, et de ‘délit contre les droits fondamentaux et les libertés publiques’. En fin de semaine dernière, et en moins de 24 heures, trois locaux du CDC (Convergencia Democratica de Catalunya), parti au pouvoir en Catalogne, ont été la cible d’attaques solidaires à Andreu et à Ruben. Celui de Sabadell a subi un impact explosif, celui de Mataro a été caillassé et les vitres de celui de Premia ont été brisées. Des slogans pour la libération des deux jeunes ont été taggés sur les trois façades.

Attaque contre le siège du CDC

Attaque contre le siège du CDC

Ce mercredi 25, une juge d’instruction de Barcelone a ordonné l’emprisonnement sans possibilité de caution pour la Secrétaire d’Organisation de la CGT-Barcelone avec des accusations d’incendie, de dégâts indirect, de troubles à l’ordre public et de délits à l’encontre des droits fondamentaux. La CGT considère que cet emprisonnement est une vengeance du Gouvernement Catalan suite à la journée de grève générale (la CGT avec d’autres organisations, avait rassemblé plus de 15.000 personnes marchant pour le centre-ville et l’après-midi plus de 50.000).

Le 15 juin dernier, un groupe ‘d’indignés’ avaient tenté d’empêcher la tenue d’une session parlementaire à Barcelone, session au cours de laquelle devait être voté le budget 2011 de la Catalogne prévoyant de nombreuses mesures d’austérité. Les manifestants avaient bloqué l’entrée du bâtiment avant d’être violemment délogés par les forces de l’ordre. 23 personnes avaient été blessées au cours de l’intervention policière. Hier, le juge de l’Audience Nationale, principale instance pénale espagnole, a annoncé son intention d’ouvrir une enquête afin de déterminer si les incidents auraient pu constituer un délit contre les institutions de l’état, sur base de l’article 498 de code pénal qui punit ‘le recours à la force, la violence, l’intimidation ou la menace grave pour empêcher tout membre d’une assemblée parlementaire d’assister à ses réunions’.

Le campement des jeunes ‘indignés’ qui occupait depuis dix jours la Place de Catalogne a été violemment délogé ce matin. A 6h50, la police est arrivée sur place pour ‘dégager et nettoyer la place en vue des festivités de la Ligue des Champions’ qui aura lieu demain soir. Casqués et armés de matraques, les policiers ont commencé par confisquer tous les objets ‘dangereux’: casseroles, ustensiles de cuisine,… Très vite, les quelques 450 personnes présentes sur place organise un sit-in de protestation, empêchant l’entrée des camions de nettoyage sur la place. Les policiers ont alors fait usage de matraques et de balles en caoutchouc à l’encontre des manifestants, blessant 43 d’entres eux. En quelques minutes, tous les jeunes étaient dispersés et le campement totalement délogé.

La nuit du 10 mars, nous avons attaqué les objectifs suivants à Barcelone, l’agence de la banque Caixa dans le quartier de Sagreda a été endommagée au moyen d’un engin incendiaire artisanal. Une agence de la banque Santander à Passeig Maragall a vu ses vitres brisées, et 15 autres agences bancaires à Gracia ont été sabotées (serrures et distributeurs de billets bloqués). Dans le communiqué, les auteurs se revendiquent de l’anarchisme et expriment leur soutien aux dix prisonniers politiques en grève de la faim au Chili.

Au total, 60 personnes ont été arrêtées dans toute la Catalogne lors des incidents ayant éclaté durant la journée de grève générale, selon un responsable de la police qui a évoqué la possibilité de nouvelles interpellations dans les prochains jours.

La grève générale a atteint 80 pc en Catalogne, soit 2,1 millions de travailleurs et fonctionnaires. Elle protestait notamment contre la réforme du marché du travail, adoptée récemment par le gouvernement Zapatero.

Plus d’une quarantaine d’arrestations ont eu lieu à Barcelone même lors des violents incidents de jeudi, qui ont causé d’énormes dégâts matériels et au cours desquels la police catalane a fait usage de balles en caoutchouc pour disperser une manifestation anticapitaliste. Près d’une cinquantaine de policiers catalans ont été légèrement blessés lors de ces heurts.

Affrontements lors de la grève générale à Barcelone

Affrontements lors de la grève générale à Barcelone

Piquets devant les usines, files d’attente aux arrêts de bus, kiosques vides faute de journaux : l’Espagne a vécu au ralenti, mercredi, la première grève générale de l’ère Zapatero. La grève était suivie « à plus de 70 % » et par plus de dix millions de salariés dans le pays, voire à 100 % dans des secteurs comme la sidérurgie, l’énergie et les services de propreté. Les centrales CCOO (Confédération syndicale des commissions ouvrières) et UGT avaient accepté de garantir, pour la première fois, des services minimum dans les transports, avec par exemple au moins 20 % des vols internationaux et 25 % des trains de banlieue.

Dans l’ensemble du pays, plus d’une vingtaine de personnes ont été blessées lors des heurts entre policiers et grévistes aux abords d’usines, et la police a procédé à une soixantaine d’arrestations. A Barcelone, des affrontements ont eu lieu entre policiers et militants anticapitalistes.

Barricade pendant la grève à Barcelone

Barricade pendant la grève à Barcelone

Le militant présumé d’ETA Zugaitz Izaguirre Ameztoy a été interpellé samedi à La Pineda-Vila Seca (Tarragone), en Catalogne. L’homme, âgé de 29 ans, a été condamné par contumace à sept ans de prison, pour appartenance à l’ETA. Il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt émis par l’Audience Nationale, la plus haute instance pénale espagnole. Né à Oiartzun, au pays Basque sud, il avait déjà été arrêté en 2003 lors d’une opération de la police nationale contre l’ETA.

Zugaitz Izaguirre Ameztoy

Zugaitz Izaguirre Ameztoy