Le 10 octobre, des manifestants masqués sont sorti de l’Université de Santiago, pour bloquer la circulation, dans le cadre du premier mois après l’assassinat de l’anarchiste Alonso Verdejo, assassiné par un fasciste lors de la précédente manifestation, ainsi qu’en solidarité avec les 532 ans de résistance du peuple/nation Mapuche. Au milieu de l’action, des affrontements avec la police ont été enregistrés (photo) et de la propagande a été diffusée en solidarité avec les anarchistes détenus dans le cadre de l’affaire du 6 juillet à Villa Francia et contre l’isolement du prisonnier anarchiste Francisco Solar.
Le 31 octobre, des barricades incendiaires ont été érigées à Maipù (ville de la région de Santiago), en hommage notamment aux anarchistes Luciano Pitronello et Belén Navarrete.
Le 7 novembre, des manifestants masqués ont érigé des barricades et ont affronté la police, près de l’Instituto Nacional, en solidarité avec Ayekan, prisonnier politique qui se trouve en détention préventive.

 

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Jeudi 26 septembre, des lycéens masqués ont accroché une banderole, ont érigé des barricades et affronté la police, à coups de cocktails Moltov, contre la présence des Carabiniers et en souvenir de tou.tes les personnes qui sont tombées lors des luttes liées au 11 septembre (commémoration  du coup d’État de 1973). voir notre article.
Mercredi 2 octobre, des lycéens à visage couvert, issus du lycée Manuel Barros Borgoño, situé dans le quartier Franklin, ont érigé des barricades et affronté la police, à coups de cocktails Moltov, contre la présence des Carabineros en souvenir et en guise de vengeance pour Claudia López assassinée par les tirs des Carabineros le 11 septembre 1998 et pour Alonso Verdejo « Risue ». (photo)

Vendredi 11 octobre, des manifestants à visage couvert ont érigé des barricades et ont affronté la police, à proximité du lycée Instituto Nacional, en souvenir de la mort de Denisse Cortés. D’autre part, on a accroché une banderole pour dénoncer la mauvaise gestion et le détournement de fonds publics, en ce qui concerne la gestion et le paiement des heures supplémentaires, de la part de certains fonctionnaires de l’établissement, qui veillent à leurs propres intérêts plutôt qu’à ceux de la communauté éducative. Il n’y a pas eu d’interpellations.

 

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Lundi 7 octobre, a eu lieu une audience pour Tortuga et Ru, prisonniers antispécistes de l’affaire Susaron (l’incendie, le 19 septembre 2022 de plusieurs camions et de l’entrepot frigorifique de l’entreprise de viande Susaron, à Quilicura, dans le nord de l’agglomération de Santiago- lire le communiqué). L’audience a été décidé de placer Tortu en liberté conditionnelle avec des dures contraintes, mais Ru doit restes en prison.

Après l’audience, Tortu a pu opter pour une peine alternative à l’enfermement, ayant été condamné à cinq ans de liberté conditionnelle avec des dures contraintes (quatre ans pour l’incendie et un an pour la possession de munitions) et il est sorti de prison ce lundi. Dans le cas de Ru, le rapport négatif de l’Administration pénitentiaire a été déterminant, et il a été condamné à cinq ans de peine effective (à purger en prison) pour le « délit » d’incendie. Deux ans après l’action Ita et Tortu sont donc  en liberté conditionnelle avec des dures contraintes, mais deux autres restent en prison : Panda, condamné à quatre ans, et Ru, à cinq.

Des centaines d’indigènes et de partisans Mapuches ont défilé à Santiago lundi, marquant le jour de la rencontre des deux mondes. Ils appellent à la libération des prisonniers politiques Mapuches, à la fin du vol de terres et de la militarisation de leur territoire (connu sous le nom de Wallmapu). Les manifestants espéraient la mise en place d’une nouvelle constitution qui aiderait à résoudre ces problèmes. Le président Boric a abandonné le processus constituant au début de sa présidence et à choisi de maintenir la constitution de l’ère Pinochet, ignorant totalement les exigences historiques de la nation Mapuche. Plusieurs participants ont agité des drapeaux palestiniens marquant leur solidarité avec les peuples en lutte.

La marche a été confrontée à la répression policière, les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser les manifestants, ceux-ci ont riposté par des jets de pierre, frappé les véhicules de police avec des bâtons traditionnels. Plusieurs manifestants ont été interpellés.

Comme chaque année, un pèlerinage au cimetière général de Recoleta s’organise à Santiago pour commémorer les victimes de la dictature du général Pinochet. Ce dimanche 8 septembre, à l’approche du palais de la Moneda (siège de la présidence), une partie du cortège a lancé de la peinture et des objets contre le bâtiment ainsi que des cocktails molotov et des feux d’artifices. Les carabiniers sont intervenus et 36 personnes ont été arrêtées. Une personne a été poignardée et est décédée à l’hôpital.

Sur les 36 détenus; 11 personnes ont été arrêtées pour avoir des mandats en vigueur pour différents faits ; 6 pour port d’objets contondants ; 3 pour délits liés à la drogue ; 4 pour troubles à l’ordre public ; 3 pour port d’éléments pour commettre des délits ; 2 pour port d’engins incendiaires ; 2 pour port d’armes tranchantes ; 2 pour mauvais traitement de carabiniers ; 1 pour infraction à la loi sur les arts martiaux ; 1 pour avoir lancé des feux d’artifice ; et 1 pour avoir causé des lésions graves ayant entraîné la mort.

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Des affrontements ont eu lieu à Santiago dans le cadre de la commémoration de la fête des travailleurs à partir de 10 heures et jusque dans l’après-midi. Des heurts ont été signalés au milieu de la manifestation convoquée par la Central Clasista de Trabajadores, dans les deux voies de l’Alameda, en particulier dans la section située entre les rues Brasil et Matucana. Des carabiniers sont arrivés sur les lieux, utilisant des canons à eau et à gaz. Les manifestants cagoulés ont affronté la police avec des instruments contondants, des cocktails Molotov et ont détruit des locaux commerciaux et dressé des barricades dans différents secteurs. Un groupe d’hommes cagoulés a lancé des engins incendiaires à l’intérieur de la gare centrale. Les carabiniers ont rapporté au moins 16 arrestations dont 5 pour port de bombes incendiaires.

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Le 27 mars 2024, la Cour d’appel a examiné la condamnation de l’anarchiste Francisco Solar et a rejeté la demande de défense. Le pouvoir judiciaire a confirmé sa condamnation à 86 ans de prison (voir notre article), pour deux envois d’engins explosifs à un commissariat de police (12 ans plus 12 ans) ; une tentative d’homicide sur des carabiniers (15 ans) ; un délit de lésions graves sur un carabinier (6 ans) ; un délit de lésions moins graves (600 jours) ; cinq délits de lésions légères (100 jours pour chacun des cinq donc 500 jours au total), un délit de dégradations caractérisées (au commissariat, 818 jours) ;  une tentative d’homicide sur Hinzpeter (12 ans) ; deux délits de mise en place d’engins explosifs (immeuble Tánica, 12 ans plus 12 ans). Dans la pratique, cette condamnation reste une réclusion à perpétuité déguisée.

 

Plusieurs initiatives ont eu lieu ce vendredi dans certains points de Santiago pour la commémoration de la Journée du Jeune Combattant., et plusieurs ont débouché sur des affrontements avec les forces de l’ordre.  Ce sont généralement des barricades incendiaires qui ont provoqué l’intervention des carabiniers comme dans l’Avenue Recoleta ou à Villa Francia où les forces de police ont lancé des grandes lacrymogènes et des grenades de désencerclement pour disperser des manifestants. D’autres affrontements ont eu lieu à Pedro Aguirre Cerda, où des manifestants ont brûlé un véhicule et ont affronté les forces de police. Des barricades et des affrontements ont été aussi été remarquées dans les rues Huelen et Mapocho du district de Cerro Navia où les manifestants ont affronté les forces de police avec des cocktails Molotov. Il semble toutefois que les affrontements ont été intenses quez l’année passée (voir notre article)

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Le 27 décembre 2021, le groupe Negra Venganza a revendiqué l’attaque à l’explosif contre la Gendarmerie et la Direction Nationale de l’Administration Pénitentiaire (voir notre article), en provoquant des importants dégâts à ses bureaux et aux immeubles, après l’explosion d’un engin explosif professionnel contre leurs locaux. Presque un an après cette attaque, les forces de la répression ont mené de nombreuses perquisitions et arrestations, pour en retrouver les auteur.es. Le 22 décembre dernier, la police a perquisitionné plusieurs maisons à Santiago et à Valparaiso et a arrêté 7 personnes. Cinq des arrêté.es seraient mis.es en examen pour différents objets illégaux retrouvés chez elles/eux, un sixième Aldo Hernández, pour sa part, a été mis en examen pour l’attaque contre la Direction Nationale de l’Administration Pénitentiaire, ainsi que pour 16 délits de coups et blessures (pour les gardiens qui étaient à l’intérieur des locaux) et pour transport d’armes et de munitions, serait accusé directement de l’attaque explosive contre l’AP, un septième parce qu’on aurait trouvé de la poudre noire chez lui. Le dixième tribunal des libertés a accordé 120 jours pour les enquêtes, du coup les arrête.es ont été incarcéré.es à la prison/entreprise de Santiago 1 et la prison « La Gonzalina », à Rancagua.

 

 

Hier 7 décembre 2023, le sixième tribunal de première instance de Santiago a décidé d’infliger des longues peines aux anarchistes chiliens Mónica Caballero et  Francisco Solar. Mónica Caballero a été condamnée à 12 ans de prison en tant que complice de la double attaque explosive contre l’immeuble Tánica, en février 2020.
Francisco Solar a été condamné à un total de 86 ans de prison. Deux envois d’engins explosifs à un commissariat de police : 12 ans plus 12 ans. Une tentative d’homicide sur des carabiniers : 15 ans. Un délit de lésions graves sur un carabinier : 6 ans. Un délit de lésions moins graves : 600 jours. Cinq délits de lésions légères : 100 jours (pour chacun des cinq), donc 500 jours au total. Un délit de dégradations caractérisées (au commissariat) : 818 jours. Une tentative d’homicide sur Hinzpeter : 12 ans. Deux délits de mise en place d’engins explosifs (immeuble Tánica) : 12 ans plus 12 ans. Dans les prochains jours, on saura si l’une des parties civiles va faire appel de ces condamnations, sinon il n’y aura pas de modifications à ce qui a été imposé par les juges.

Francisco Solar et Mónica Caballero

Francisco Solar et Mónica Caballero