Dans l’après-midi du 3 janvier, la commémoration des 10 années du meurtre par la police du militant Mapuche Matías Catrileo a eu lieu dans le village de Villa Francia. Au cours de la commémoration, des militants masqués ont effectués une démonstration de propagande armée et puis se sont retirés. Un groupe de policiers en civil qui se trouvaient à proximité a arrêté trois militants, Fernando Droguett, Tomas Montenegro et Maitu Garay, accusés de possession de deux fusils artisanaux, d’un pistolet, de munitions et d’un gilet pare-balles. La police a également arrêté Gonzalo Toros Fernández – l’accusant d’être lié à cette démonstration de propagande armée. Lors de la perquisition chez Gonzalo, 62 ans, ancien membre du MIR, la police déclare avoir trouvé du salpêtre, du potassium, du charbon, du soufre, des circuits électriques avec des minuteries et téléphones mobiles.

Le 4 janvier, tous les prisonniers ont passé le contrôle de la détention conformément à la loi sur le contrôle des armes. Bien que le tribunal ait décrété que les accusés soient assignés à résidence, le ministère public a décidé d’interjeter appel, pour l’instant ils ont été emprisonnés (Santiago 1 et prison pour femmes San Miguel) jusqu’à ce que la cour d’appel décide s’ils resteront en prison. en détention provisoire ou en résidence surveillée.

La police présente à la presse les armes artisanales saisies

En septembre 2014, Juan Flores, Nataly Casanova et Enrique Guzman étaient poursuivis dans le cadre d’une enquête pour des attaques explosives contre des postes de police et des lieux liés au métro. La procédure se faisant sous la juridiction antiterroriste, la détention préventive a duré trois ans et le procès près de neuf mois. Le 21 décembre, le verdict suivant a été rendu : Enrique et Nataly acquittés de toutes les accusations et Juan Flores déclaré coupable pour les explosions des stations de métro Los Dominicos et Sub Centro.

Pour la première fois, le tribunal a utilisé la loi anti-terroriste pour condamner, après une série de refus pour d’autres affaires. Le jugement définitif sera finalement rendu le 15 mars 2018, lorsque seront détaillées la condamnation et les années de prison infligées à Juan Flores. Dans l’après-midi du jeudi 21 décembre, Enrique Guzman et Nataly Casanova ont respectivement quitté le quartier de haute-sécurité et la prison de San Miguel. Quelques jours plus tard, on a appris qu’une nouvelle enquête était ouverte contre Enrique suite à une plainte d’un des avocats des parties civiles pour « menaces »

De gauche à droite : Guillermo Durán Méndez, Natalie Casanova Muñoz et Juan Flores Riquelme

Plus de 2.000 manifestants ont défilé dans la capitale chilienne pour soutenir quatre membres de la communauté autochtone mapuche qui sont en grève de la faim depuis 113 jours. Scandant le slogan «pour la dignité des Mapuches», les manifestants ont emprunté les grandes artères de Santiago, allumé des feux sur la rue et bloqué le trafic. La police est intervenue pour lever les barrage, utilisant notamment un canon à eau. Les Mapuches en grève de la faim de la communauté mapuche sont accusés d’incendie de véhicules et d’infrastructures de grandes compagnies qui exploitent et dévastent leurs terres.. La sentence a été appliquée en fonction d’une loi anti-terrorisme adoptée lors de la dictature d’Augusto Pinochet. Huit autres mapuches ont été arrêtés samedi pour les mêmes raisons.

Arrestations à la manifestation de Santiago

Samedi, les forces de police a effectué des raids très violents sur les communautés mapuche et les résidences privées (voir notre article). Elles ont arrêtés 8 « comuneros” mapuche, prétendument impliqués dans deux incendies de camions de sociétés forestières: le premier des 18 véhicules appartenant à la société de transport Calafquén, le 19 août, et le deuxième, de 29 camions de la société Sotraser (Bethia group), le 28 août.

Un rassemblement de solidarité aura lieu vendredi 17H00 devant l’ambassade du Chili

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Héctor Llaitul (leader de l’organisation mapuche CAM, Coordinadora Arauco-Malleco) et sept autres Mapuches ont été arrêtés hier dans une série de perquisitions, l’opération « Huracán » (« Ouragan ») visant la communauté mapuche orchestrée par la GOPE (Groupe d’Opérations de Police Spéciales) dans les régions VIII (Biobío) et XIV (Fleuves). Ils sont accusés de différentes actions de « violence rurale à caractère terroriste », des incendies qui ont visé des camions et une églises. Les arrestations ont été très violentes, les personnes arrêtées ainsi que leurs parents présents au moment des perquisitions ont été tabassées par les policiers.

Chili: Huit dirigeants mapuches arrêtés et suspectés pour des attaques indendiaires

Pour commémorer les victimes du coup d’Etat du 11 septembre 1973, une marche de la vérité et de la justice est traditionnellement organisée par les proches des détenus qui ont disparu au cours de cette période. Elle commence à Plaza Los Héroes et se termine au cimetière général (Recoleta). A l’issue de la manifestation qui a rassemblé des milliers de personnes, plusieurs affrontements ont eu lieu entre de jeunes manifestants masqués et les forces spéciales des Carabiniers. Les forces de sécurité ont fait usage de canons à eau et de gaz tandis qu’elles essuyaient des jets de pierres et de cocktails Molotov. 25 manifestants ont été arrêtés et 6 Carabiniers ont été blessés. Des premiers incidents avaient éclatés il y a quelques jours (voir notre article)

Le point de départ de la manifestation

Le 1er septembre, une cinquantaine de manifestants masqués ont érigé des barricades et se sont affrontés à la police avec des cocktails Molotov devant l’UMCE (Université métropolitaine des sciences de l’éducation). Au moins une jeep de la police a été touxchée par un engin incendiaire. L’action a été conçue des commémoration du 11 septembre 1973, jour où la dictature militaire a commencé au Chili. D’autres manifestants ont également érigé des barricades à l’extérieur de la Faculté de philosophie et d’humanités de l’Université du Chili et au JGM (Campus Juan Gomez Millas, Université du Chili).

Affrontements à Santiago

Environ 5.000 étudiants chiliens ont défilé dans les rues de Santiago à l’appel de la CONFECH, hier mercredi 2& juin, pour réclamer une nouvelle fois l’enseignement supérieur gratuit et de qualité pour tous. Des affrontements avec les forces anti-émeutes des Carabiniers, qui ont fait usage de canon à eau et de gaz lacrymogènes, ont commencé près de la place Baquedano, lorsque des groupes de manifestants ont voulu franchir les barrières.

Les affrontements de mercredi à Santiago

Sous la bannière «Fin de la dette», la Confédération des étudiants du Chili et la Fédération des étudiants universitaires du Chili ont manifesté pour demander au gouvernement d’annuler toutes les dettes pour financement d’études. 250.000 étudiants ont protesté à travers le pays, dont 80.000 à Santiago. Des affrontements ont éclaté avec la police au cours de la marche, les forces de sécurité déployant des canons à eau et tirant des gaz lacrymogènes pour repousser les manifestants qui franchissaient le cordon de sécurité. Les étudiants chiliens luttent depuis plusieurs années pour la gratuité des études.

Les incidents d'hier à Santiago

Près de 90.000 étudiants ont défilé mardi dans les rues de Santiago contre un projet de loi soutenu par le gouvernement qui vise à réformer le système d’enseignement supérieur. La manifestation, organisée par la Confédération chilienne des étudiants (CONFECH) et d’autres groupes, a été rejointe par de nombreux enseignants. Quelques affrontements avec la police ont été signalés. La police anti-émeute a tiré des gaz lacrymogènes et utilisé des canons à eau contre des groupes de manifestants masqués. 68 manifestants ont été arrêtés. Les étudiants appellent depuis 2011 à la gratuité de l’enseignement supérieur, une promesse électorale de la présidente Bachelet qui ne se traduit que par de timides réformes. Des protestations ont également eu lieu dans les villes de Concepcion, Arica, Temuco et Puerto Montt, mais sans incident.

La manifestation d'hier à Santiago