2000 étudiants de secondaire ont manifesté mercredi dans le centre de Santiago pour revendiquer un meilleur système d’enseignement public, gratuit et de qualité. À la proximité de la Station Mapocho, les manifestants se sont heurtés à la police qui est intervenue avec autopompes. Du mobilier urbain a été détruit, des policiers caillassés. Plusieurs manifestants ont été arrêtés, ainsi que des passants et des journalistes.

Chili: Affrontements suite à une manifestation lycéenne

De violents affrontements ont éclaté dimanche dans le centre de Santiago entre la police et quelque 3.000 manifestants opposés à une cérémonie en hommage à Pinochet, faisant 16 blessés – 14 policiers et deux journalistes – tandis que 25 personnes ont été arrêtées. Ces affrontements, parmi les plus violents de ces derniers mois, se sont concentrés près du théâtre Caupolicán, à quelques centaines de mètres du palais présidentiel où 2000 partisans de Pinochet assistaient à la soirée d’hommage. Les manifestants antifascistes cagoulés se sont opposés aux forces de l’ordre, armés de pierres et de bâtons. La police a eu recours à des gaz lacrymogènes et à des lances à eau. Les heurts ont duré plus de trois heures .

Depuis six mois se déroule à Santiago le procès de cinq personnes accusées d’avoir mené ou participé à une série d’attaques à la bombe contre l’Etat, les forces de répression et … en 2006 et 2007. De le plus long procès antiterroriste de l’histoire du Chili, le tribunal a rendu son verdict ce premier juin. Devant une salle remplie de journalistes et de sympathisants, il a prononcé l’acquittement, faute de preuves, des cinq accusés ainsi que la requalification de certains actes en dégradations et incendies. A l’annonce du verdict, le public dans la salle a scandé des slogans contre le ministre de l’intérieur, la loi antiterroriste et le procureur qui a mené l’enquête ainsi que des insultes à l’encontre de la presse, du groupe de procureurs et des parties civiles qui ont tous dû quitter la salle par une porte dérobée. Les sympathisants se sont ensuite rassemblés devant le tribunal pour déployer une banderole et distribuer des tracts tout en se félicitant de cette victoire.

Procès ‘Caso Bombas’

Procès 'Caso Bombas'

Vendredi 4 mai à 19.00 h, le Comité de solidarité avec le peuple Mapuche organise à la Maison Amérique Latine, 27 rue de Collège à 1050 Bruxelles, une conférence sur la Mémoire, la dépossession et la criminalisation des luttes sociales dans le territoire Mapuche. Lconférencier est Eduardo Mella, chercheur au Centro de Defensa SUR. Il a publié deux livres sur le thème: ‘Los mapuche ante la justicia: La Criminalización de la Protesta Indígena en Chile’ et ‘Las Razones del Illkun/Enojo: Memoria, Despojo y Criminalización en el Territorio Mapuche’.

Bruxelles: Conférence sur la criminalisation de la résistance Mapuche

Les défilés du 1er mai au Chili se sont terminés par des incidents graves à Santiago et mineurs dans d’autres villes du pays, avec des affrontements entre des manifestants masqués et la police. A Santiago, des milliers de manifestants ont parcouru la célèbre avenue de l’Alameda à l’appel de la CUT, la principale centrale syndicale du pays, pour réclamer de meilleurs salaires et conditions de travail. A la fin du défilé, des manifestants masqués ont lancé des pierres sur la police dont un agent a été blessé au visage. Ils ont érigé des barricades de fortune et attaqué des commerces et des équipes de médias qui couvraient l’événement. La police les a dispersés en tirant des grenades lacrymogènes. Des incidents mineurs ont été rapportés dans d’autres villes du pays comme Valparaiso et Concepcion.

Chili: Affrontements à Santiago, incidents à Valparaiso et Conception

Une manifestation de quelques dizaines de centaine de personnes (de la mouvance du MOVADEF) exigeant la libération du « Président Gonzalo » et des autres prisonniers du PCP-SL a eu lieu sur la Plaza de Armas de Santiago du Chili. Le gouvernement péruvien a protesté auprès du gouvernement chilien qui a minimisé la portée de l’événement.

Chili/Pérou: Incident diplomatique suite à une manifestation pro-PCP

Ivan Silva et Carla Verdugo ont été arrêtés ce lundi. Ils ont immédiatement comparu devant un des procureurs du « casa bombas ». Il semblerait qu’au moment de leur arrestation, ils portaient un sac à dos contenant un extincteur rempli de poudre noire avec deux bouteilles de gaz de butane, un système d’amorçage et des vêtements de rechange. La police les accuse d’avoir voulu faire exploser leur bombe cette nuit là en raison de l’ouverture du procès de Juan Aliste Vega.

Chili: Deux anarchistes arrêtés

Pendant ces années la Communauté Mapuche de Temucuicui a souffert d’intenses et gigantesques opérations de la police militarisée du Chili, de perquisitions, du harcèlement et interrogatoires d’enfants dans les écoles, de la détention arbitraire d’étudiants secondaires, toutes ces actions faisant partie intégrante d’une stratégie de l’État Chilien afin de démoraliser la Communauté et leurs dirigeants.

C’est ce lundi 26 mars 2012 que va commencer de la préparation de la procédure orale contre sept membres de la Communauté de Temucuicui et trois membres de la Communauté de Malleco, dont deux mineurs d’âge. Dans cette affaire, les dix Mapuches sont accusés de crimes à caractère terroriste, de vol avec violence, d’incendie terroriste, de complot terroriste et d’association de malfaiteurs à caractère terroriste, en vertu d’une loi anti-terroriste promulguée sous Pinochet.

Le principal témoin à charge est un ‘témoin protégé’ (Raúl Arturo Castro Antipán) qui affirme avoir participé, le 10 octobre 2009, avec les accusées aux faits reprochés (incendie, vol…). Or, les Mapuches le dénoncent car il reçoit une rétribution financière de la part du procureur et il a déjà été témoin dans une vingtaine des procès contre leur communauté.

Luis Marileo

Jorge Mariman

Inculpés Mapuches

Luis Marileo
Jorge Mariman
Inculpés Mapuches

Depuis plus d’un mois, des manifestations se succèdent dans le sud du Chili , pour des réformes comme l’abaissement du prix des combustibles, contre le projet hydro-électrique de HidroAysen, des améliorations de salaire, etc. Après différentes tentatives de négociations avec l’Etat, le dialogue a été rompu entre les dirigeants sociaux et ceux du gouvernement. Immédiatement, des barricades et des blocages ont été érigés sur plusieurs routes. Un canon à eau a été poussé par les manifestants du haut d’un pont et incendié par la suite. La foule a aussi incendié un bus des carabiniers.

Chili: Barricades et émeutes dans le sud
Chili: Barricades et émeutes dans le sud