Aujourd’hui un soldat colombien est mort lors d’une attaque menée par des guérilleros de l’ELN contre des soldats déployés dans une région rurale du département d’Antioquia. Cette attaque visait des troupes appartenant à la compagnie « Aquiles » déployées dans la municipalité de Valdivia dans la région d’Antioquia Bajo Cauca.

Vendredi, un autre soldat de l’armée colombienne a été tué en marchant sur une mine antipersonnel installée par l’ELN dans la région de Catatumbo, à la frontière avec le Venezuela., à la frontière avec le Venezuela. Ces événements se sont produits après l’annonce, jeudi dernier, d’un cessez-le-feu unilatéral par l’ELN pendant la Semaine sainte qui débutera demain et se poursuivra jusqu’au dimanche de Pâques, fin de la semaine sainte.

Combattantes de l’ELN

Combattantes de l'ELN

Jeudi 4 avril, José Arcila Ramírez, un résident états-unien passait devant un tribunal de Floride, de soutenir l’ELN en lui fournissant des armes, des pièces d’arme et du matériel.
Les étiquettes de la chaîne de magasins américaine Home Depot, découvertes dans des compresseurs d’air ainsi que des pièces d’armes à longue portée saisis dans le quartier El Valle, dans le district de Suroccidente à Barranquilla, ont permis de retrouver la trace du fournisseur. Celui-ci livrait depuis la Floride, des armes et accessoires à son frère en contact avec l’ELN.

Après les perquisitions, le juge pénal a ordonné l’assignation à résidence de la femme, tandis que le frère a été envoyé en prison. Francisco José Arcila a quant-à-lui été arrêté en janvier avec deux hommes du sud de la Floride (Asilah et Ortega) et accusé de conspiration visant à soutenir une organisation terroriste étrangère et d’autres accusations liées à la contrebande d’armes à feu ». Le réseau aurait été actif pendant 12 mois et aurait été découvert parce que Asilah et Ortega utilisaient un intermédiaire (nom de code « James Smith ») qui avait commencé à coopérer avec des agents du Bureau de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs (ATF) et avait enregistré plusieurs conversations sur l’achat d’armes et leur expédition en Colombie ».

La guérilla ELN continue le combat contre le gouvernement colombien mais laisse la porte ouverte aux négociations. Ainsi lundi 1 avril Pablo Beltran a annoncé que l’équipe de négociation resterait à Cuba malgré l’échec des dernières négociations.

Matériel saisi chez le frère d’Arcila

Matériel saisi chez le frère d’Arcila

L’université d’Antioquia a été évacuée dans l’après-midi d’hier jeudi en raison de violentes manifestations qui, commencées sur le campus, se sont étendues sur la voie publique. Au cours des émeutes, un conducteur a dû quitter son véhicule après avoir été intimidé par une arme à feu par les manifestants masqués, qui ont également détourné et bloqué un bus dans la rue Barranquilla pour empêcher la circulation. Dans l’université, des manifestants ont lancé des engins explosifs artisanaux sur les policiers. Les autorités judiciaires ont ouvert des dossiers pour « terrorisme ».

Intervention de la police anti-émeute hier à Medelin

Intervention de la police anti-émeute hier à Medelin

Jeudi 21 mars, Alirio Montenegro Adamez,, pilote du bataillon de haute montagne n °8 de l’armée colombienne a été capturé par l’EPL alors qu’il se déplaçait dans un véhicule officiel à la hauteur de Llanito, dans la municipalité de Florida dans le département de Valle del Cauca. L’EPL a ensuite diffusé une vidéo du soldat dans laquelle il demandais la cessation des opérations anti-guérilla dans la région en échange de sa libération. Aujourd’hui l’EPL a décidé de le libérer et l’a remis à une commission du bureau du médiateur à Valle del Cauca.

Des opérations de recherche avaient été menées dans la muncipalité de Monténégro par l’armée au cour desquels des affrontements ont ont éclaté avec la guérilla. Un membre de l’EPL José Alfredo Solarte Henao, alias « Escalera », est décédé durant ces affrontements.

Combattants de l’EPL (archive)

Combattants de l'EPL (archive)

Hier, lundi 18 mars, l’amiral Craig Faller qui commande les forces des États-Unis en Amérique Latine a annoncé que ses forces avaient décidé de davantage se concentrer sur l’ELN et d’échanger plus de renseignements avec les responsables colombiens. Les responsables états-uniens estiment que l’ELN et les dissidents des FARC représentent une menace croissante pour eux notamment suite la crise politique au Venezuela qui permet aux deux guérillas de prendre en importance dans le pays. Ainsi l’ELN serait désormais active dans au moins 13 des 24 États du Venezuela et procéderait de à nombreux recrutements.

Membre de l’ELN

Membre de l'ELN

Aujourd’hui, Arley Carvajal, alias « Coco » s’est rendu aux autorités colombienne. Il s’agissait du commandant en second et directeur financier du front José David Suárez, l’un des fronts les plus actifs de la guérilla. Ce front est notamment connu pour ses attaques répétées des olénoducs dans le département d’Arauca. L’année dernière, l’ELN aurait mené 107 attaques contre l’infrastructure pétrolière colombienne dont 89 au Caño Limón-Coveñas, l’un des plus importants du pays, et 18 au Transandino, dans le sud du pays.

Combattantes de l’ELN

Combattantes de l'ELN

Le troisième jour de mobilisation des communautés indigènes, qui bloquent la route panaméricaine dans le département de Cauca, a débouché sur de violents affrontements entre les manifestants et les forces mobiles anti-émeutes (ESMAD) de la police nationale colombienne. De violents affrontements ont eu lieu dans la municipalité de Cajibío, mais des concentrations et les barrages persistent à El Rosal, El Pital, El Descanso et La Agustina, entre les municipalités de Santander de Quilichao et de Piendamó, ce qui empêche le passage de tous types de véhicules.

16 manifestants indigènes ont été blessées au milieu des troubles, dont trois sérieusement, qui ont été transférées dans des hôpitaux de Cali et Santander de Quilichao. Une d’entre elles, Alcibiades Ulcué, aurait été blessée par balle.

Les affrontements sur la Panaméricaine

Les affrontements sur la Panaméricaine

La police anti-émeute a brutalement mis fin à l’occupation d’un domaine agricole de la famille Uribe à Belen de Bajirá, à la limite de l’Antioquia et du Chocó. La famille Uribe est une famille de l’oligarchie colombienne. Álvaro Uribe avait été président du pays et avait entretenu des liens étroits avec les paramilitaires. Les occupants, qui sont des paysans déplacés de la guerre civile, étaient plusieurs centaines. C’est la seconde fois que le domaine est occupé.

Affrontements dans le domaine de la famille Uribe

Affrontements dans le domaine de la famille Uribe

Jeudi 7 mars, un groupe de l’ELN a attaqué un peloton de l’armée colombienne dans la municipalité de Fortul situé dans le département d’Arauca. Les guérilleros ont blessé sept soldat en faisant exploser des engins explosifs improvisés (IED).

La veille, dans la municipalité d’Arauquita, un soldat qui était en vacances chez sa famille a été enlevé. Enfin vendredi 8 mars, deux guérilléros à moto ont lancé une grenade sur une patrouille de police. On ignore toutefois si cette dernière opération a été menée par l’ELN ou par des dissidents des FARC. Ces opérations ne sont pas sans lien avec la visite du président Ivan Duque prévue aujourd’hui dans le département.

Combattantes de l’ELN

Combattantes de l'ELN

Lundi 4 mars, un accrochage a eu lieu entre l’armée colombienne et le front «Andrey Peñaranda Ramírez» de l’EPL. Deux membres de l’EPL ont été capturés. Il s’agit d’un combattant portant l’alias Harry, qui serait un principaux responsables du front et de Carlos Pérez Durán, un combattant portant l’alias Cristian.

Deux autres guérilleros a également été blessés puis capturé durant l’opération. Il s’agit de Yorban Ropero Robles Durán et d’Uriel Sánchez, ce dernier jouant apparemment le rôle de chef des finances du front.

L’armée a également saisi a également saisi différents équipement de la guérilla dont une mitrailleuse, des fusils d’assaut, un lance-grenades M-79, 16 grenades de 40 millimètres, une lunette de visée télescopique, cinq uniformes de l’armée et 3 400 000 pesos en espèces.

Combattants de l’Ejército Popular de Liberación (EPL)

Combattants de l'Ejército Popular de Liberación (EPL)