Les délégations de paix respectives du gouvernement colombien et de l’ELN tiennent actuellement leur cinquième cycle de négociations à Mexico. Mais ces négociations ont achoppé ces derniers jours sur les violations du cessez-le-feu par les forces armées et la capture de plusieurs personnes par l’ELN dont le père du footballeur Luis Díaz, de l’équipe nationale colombienne et de Liverpool (depuis libéré par l’ELN). La libération rapide des prisonniers de la guérilla (sans qu’il soit question de la libération des guérilleros détenus par le gouvernement) a été placé au centre des discussions par la délégation gouvernementale.

 

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Le 21 novembre a marqué le quatrième anniversaire de la révolte sociale de 2019, déclenchée dans le cadre de la grève nationale. Dans plusieurs régions du pays, des journées de protestation ont donc eu lieu hier, au cours desquelles les Colombiens se sont rassemblés dans les rues, à l’appel de syndicats, d’organisations politiques et étudiantes, entre autres. À Bogota, des affrontements ont duré plusieurs heures à l’intersection de la Calle 45 et de la Carrera 30, près de l’université nationale.

Jeudi avait lieu une journée de manifestations a eu lieu près de l’Universidad Pedagógica Nacional, qui s’est terminée dans l’après-midi par des affrontements avec les forces de sécurité. Ces affrontements ont eu lieu dans le quartier délimité par la Carrera 11 et la Calle 72, à Chapinero. Les forces anti§émeutes ont fait un tel usage de gaz lacrymogènes que des employés ont dû évacuer leurs bureaux…

Au moins 85 défenseurs des droits humains ont été assassinés en Colombie au cours du premier semestre 2023. Pour la même période, le système d’information de Somos Defensores a enregistré 466 attaques violentes commises contre 438 personnes. Dans 25 % des agressions et 18 % des meurtres, les victimes étaient des femmes. Les paramilitaires du Clan del Golfo, également connus sous le nom d’Autodefensas Gaitanistas de Colombia (AGC), sont les principaux auteurs des attaques.

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Mardi 3 octobre, plusieurs marches et manifestations ont eu lieu dans la ville de Bogota, perturbant la mobilité dans la capitale du pays. Les différentes marches qui ont eu lieu dans l’après-midi de ce mardi ont provoqué des fermetures des voies du TransMilenio, des embouteillages sur l’Avenida El Dorado et la Carrera 103. Les manifestants qui travaillent pour l’Aéronautique Civile ont également bloqué les routes. A proximité de l’université nationale, des affrontements ont eu lieu entre des manifestants cagoulés et des membres des forces de sécurité.

La ville de Suba, au nord-ouest de Bogotá, est le théâtre d’affrontements en raison de manifestations commémorant des événements survenus le 9 septembre 2020 dans la capitale colombienne. Il y a trois ans, 13 jeunes étaient massacrés dans le cadre de la répression du soulèvement social. Les manifestants ont lancé des objets contondants sur les policiers  dans les secteurs de La Gaitana et Puertas del Sol.

Hier après-midi à Medellin, des manifestants cagoulés ont bloqué les avenues Regional et Las Vegas, près de l’école polytechnique Jaime Isaza Cadavid, paralysant la circulation dans le quartier. La police anti-émeutes est intervenue et les manifestants lui a résistant en lançant des grenades artisanales.  Ces affrontements ont amené la direction de l’école polytechnique à fermer l’établissement et à ordonner aux étudiants d’évacuer les lieux.

Mercredi, les étudiants de l’Université de l’Atlántico se sont rassemblé au bureau du gouverneur dans le centre de Barranquilla pour exiger la gratuité universelle de l’éducation (plus de 3 000 étudiants ne sont pas couverts par la politique de gratuité du gouvernement). L’université a affirmé qu’elle disposait des ressources nécessaires à l’enseignement universel gratuit, mais le gouvernement a refusé de lui céder sa part parce qu’il prétendait ne pas les avoir. Lorsque les étudiants sont arrivés au bureau du gouverneur, ils ont arraché les barrières qui s’y trouvaient, avant de forcer l’entrée. La police est arrivée sur les lieux, ce qui a provoqué une confrontation faisant plusieurs blessés.

A Ibague, capitale du département du Tolima, le syndicat des chauffeurs de bus manifeste pour rejeter l’accord signé par la municipalité avec l’entreprise INFOTEC SA. Les chauffeurs en grève bloquent les carrefours, provoquant la paralysie de la ville: 90 % des commerces ont été fermés, ceux qui ont ouvert leurs boutiques restent sans clients, et les écoles ont annulé leurs activités. Tandis que les chauffeurs affirment que la grève est indéfinie, les autorités ont ordonné le déblocage de certains carrefours stratégiques. Cela a entraîné des heurts entre les chauffeurs et les policiers anti-émeutes (ESMAD). Dans la nuit du mardi 25 juillet, des chauffeurs de bus ont même renversés à bord de leurs véhicules des membres de l’ESMAD.