Jeudi avait lieu une journée de manifestations a eu lieu près de l’Universidad Pedagógica Nacional, qui s’est terminée dans l’après-midi par des affrontements avec les forces de sécurité. Ces affrontements ont eu lieu dans le quartier délimité par la Carrera 11 et la Calle 72, à Chapinero. Les forces anti§émeutes ont fait un tel usage de gaz lacrymogènes que des employés ont dû évacuer leurs bureaux…

Au moins 85 défenseurs des droits humains ont été assassinés en Colombie au cours du premier semestre 2023. Pour la même période, le système d’information de Somos Defensores a enregistré 466 attaques violentes commises contre 438 personnes. Dans 25 % des agressions et 18 % des meurtres, les victimes étaient des femmes. Les paramilitaires du Clan del Golfo, également connus sous le nom d’Autodefensas Gaitanistas de Colombia (AGC), sont les principaux auteurs des attaques.

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Mardi 3 octobre, plusieurs marches et manifestations ont eu lieu dans la ville de Bogota, perturbant la mobilité dans la capitale du pays. Les différentes marches qui ont eu lieu dans l’après-midi de ce mardi ont provoqué des fermetures des voies du TransMilenio, des embouteillages sur l’Avenida El Dorado et la Carrera 103. Les manifestants qui travaillent pour l’Aéronautique Civile ont également bloqué les routes. A proximité de l’université nationale, des affrontements ont eu lieu entre des manifestants cagoulés et des membres des forces de sécurité.

La ville de Suba, au nord-ouest de Bogotá, est le théâtre d’affrontements en raison de manifestations commémorant des événements survenus le 9 septembre 2020 dans la capitale colombienne. Il y a trois ans, 13 jeunes étaient massacrés dans le cadre de la répression du soulèvement social. Les manifestants ont lancé des objets contondants sur les policiers  dans les secteurs de La Gaitana et Puertas del Sol.

Hier après-midi à Medellin, des manifestants cagoulés ont bloqué les avenues Regional et Las Vegas, près de l’école polytechnique Jaime Isaza Cadavid, paralysant la circulation dans le quartier. La police anti-émeutes est intervenue et les manifestants lui a résistant en lançant des grenades artisanales.  Ces affrontements ont amené la direction de l’école polytechnique à fermer l’établissement et à ordonner aux étudiants d’évacuer les lieux.

Mercredi, les étudiants de l’Université de l’Atlántico se sont rassemblé au bureau du gouverneur dans le centre de Barranquilla pour exiger la gratuité universelle de l’éducation (plus de 3 000 étudiants ne sont pas couverts par la politique de gratuité du gouvernement). L’université a affirmé qu’elle disposait des ressources nécessaires à l’enseignement universel gratuit, mais le gouvernement a refusé de lui céder sa part parce qu’il prétendait ne pas les avoir. Lorsque les étudiants sont arrivés au bureau du gouverneur, ils ont arraché les barrières qui s’y trouvaient, avant de forcer l’entrée. La police est arrivée sur les lieux, ce qui a provoqué une confrontation faisant plusieurs blessés.

A Ibague, capitale du département du Tolima, le syndicat des chauffeurs de bus manifeste pour rejeter l’accord signé par la municipalité avec l’entreprise INFOTEC SA. Les chauffeurs en grève bloquent les carrefours, provoquant la paralysie de la ville: 90 % des commerces ont été fermés, ceux qui ont ouvert leurs boutiques restent sans clients, et les écoles ont annulé leurs activités. Tandis que les chauffeurs affirment que la grève est indéfinie, les autorités ont ordonné le déblocage de certains carrefours stratégiques. Cela a entraîné des heurts entre les chauffeurs et les policiers anti-émeutes (ESMAD). Dans la nuit du mardi 25 juillet, des chauffeurs de bus ont même renversés à bord de leurs véhicules des membres de l’ESMAD.

Deux policiers anti-émeutes ont été blessés par l’explosion d’une petite bombe artisanale jeudi lors d’affrontements à l’université de Bogota. L’un deux est blessé gravement tandis que l’autre est blessé à une main. Des manifestants masqués s’étaient rassemblés sur la place centrale de à l’université nationale de Bogota, pour la commémoration de la Journée de l’étudiant tombé, qui est célébrée en Colombie les 8 et 9 juin en mémoire des 12 étudiants universitaires tués par l’armée à ces dates en 1954, pendant la dictature du général Gustavo Rojas Pinilla. Le chef de la police  a annoncé une récompense pouvant aller jusqu’à 20 millions de pesos (environ 4 800 dollars) pour toute personne qui aiderait à retrouver les responsables. L’université nationale de Bogota n’est pas la seule institution académique colombienne à avoir connu des affrontements ce jeudi. Des incidents ont également été signalés à l’Universidad del Valle à Cali et à l’Universidad de Antioquia à Medellín, où les manifestants se sont même emparés d’une moto de la police.

 

Des affrontements ont opposés lundi de jeunes manifestants masqués à la police anti-émeute (ESMAD) autour de l’Université Nationale de Bogota, à hauteur du carrefour de Carrera 30 avec Calle 45. Cette dernière artère a été longtemps fermée à la circulation. Les manifestations sont devenues une habitude tous les huit jours à Bogotá. Ce n’était n’était pas le seul point de Bogotá où de fortes manifestations ont eu lieu ce jour-là, puisqu’il y a également eu des manifestations sur l’Avenida Circunvalar, près de l’Université du district, siège de La Macarena.