Lors des 1er Mai 2022 et 2023 à Barcelone, des vitrines — notamment de banques — ont été brisées, entraînant des arrestations puis, des mois plus tard, de nouvelles interpellations menées par l’unité catalane des « extrémismes violents », chargée de surveiller et judiciariser les mouvements contestataires. Les procès, très longs en Espagne, se soldent par des peines sévères : les inculpé·es de 2022 viennent d’écoper jusqu’à 21 mois de prison, tandis que pour ceux de 2023 le parquet réclame jusqu’à huit ans de détention, de lourdes amendes, l’expulsion de deux étrangers et une interdiction de centre-ville. Une collecte est organisée pour couvrir frais juridiques, amendes et soutien aux personnes incarcérées. Dans ce cadre, une soirée de soutien est organisée le vendredi 12 décembre à l’Impasse (1 impasse de Lapujade, Toulouse) dès 16H30 avec débat, cantine, tombola et concert.

En janvier 2019, six jeunes (quatre majeurs et deux mineurs) ont été arrêtés à Saragosse lors d’une manifestation antifasciste contre un meeting de Vox. Ils ont été accusés de trouble à l’ordre public et d’atteinte à l’autorité. La justice leur a infligé des peines sévères : quatre ans et neuf mois de prison chacun, des amendes et des frais de justice pour un total de 200 000€, et de la probation pour les mineurs. Grâce à l’importante mobilisation, le gouvernement espagnol a amnistié deux d’entre eux le 23 septembre 2025 : Francisco Javier Aijón (« Javitxu ») et Adrián Latorre qui avaient déjà passé respectivement 491 et 526 jours en prison. Les deux autres prisonniers politiques antifascistes, Imad et Daniel, restent incarcérés sans qu’aucune explication ne justifie pourquoi la même mesure ne leur a pas été appliquée. Samedi 1er novembre, environ 1 000 personnes ont défilé pour leur libération dans le centre de Saragosse, répondant à l’appel de la plateforme « Liberté 6 de Saragosse », alors qu’une nouvelle manifestation est organisée le 20 novembre prochain par la Coordination antifasciste de la capitale aragonaise à l’occasion des 50 ans après la mort de Franco.

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Rappeur, militant communiste et antifasciste, il est emprisonné depuis le 16 février 2021 et a été condamné à plusieurs années de prison pour « apologie du terrorisme » pour ses morceaux et prises de position contre la monarchie ou en soutien aux prisonniers des GRAPO (voir ici). Récemment, il a été transféré à la prison de Lledoners. Voici la nouvelle adresse pour lui écrire :

Pablo Rivadulla Duró · Centre Penitenciari de Lledoners · C-55, km. 37 · 08250 Sant Joan de Vilatorrada (BARCELONA)

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L’interception de la flottille pour Gaza par la marine israélienne a provoqué de nombreuses protestations dans l’Etat espagnol. À Barcelone, la manifestation a défilé dans les rues sous les slogans de soutien au peuple palestinien. Les Mossos d’Esquadra ont chargé un groupe de manifestants pour les empêcher de couper la Ronda Litoral. À Madrid, les forces de sécurité ont également chargé les personnes qui manifestaient en soutien à Gaza. Deux personnes ont été arrêtée pendant la manifestation. Une minute de silence a été observée pour les victimes palestiniennes. À Valence, Pampelune, Palma et dans toutes les capitales basques, les soutiens à la Palestine sont également descendus dans la rue pour protester contre l’arrestation des membres de la Flottille. Au Pays Basque, des milliers de personnes ont crié « Palestina, askatu » (Palestine libre) à Bilbao, beaucoup portaient foulards et drapeaux palestiniens, ils ont exhibé des photos d’enfants et d’adultes tués par Israël. À Saint-Sébastien, des milliers de manifestants ont défilé derrière une bannière sur laquelle on pouvait lire : « Erasoen gainetik Global Sumud flottilla aurrera ».

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Dans une lettre écrite le 30 juillet 2025 et récemment parvenue à ses soutiens, le prisonnier antifasciste Marcos Martín Ponce alerte sur la poursuite de la politique de négligence médicale dont est victime María José Baños, combattante des GRAPO emprisonnée depuis des décennies (voir notre article).

Cette fois, j’écris sur l’absence totale de soins médicaux que nécessitent les maladies de Marijo. Voyons voir, à ce stade, je ne pense pas que cela surprenne qui que ce soit que la bourgeoisie espagnole soit déterminée à écraser les communistes les plus conséquents. […] C’est un avertissement à tous : « Si vous osez lutter contre le fascisme, nous vous écraserons. » Tel est le message adressé à la classe ouvrière alors que les tambours de la guerre résonnent dans le monde entier et que l’État espagnol collabore activement sur tous les fronts impérialistes. Jamais auparavant on n’a vu autant de lois « antiterroristes » appliquées pour contenir la conscience antifasciste des travailleurs. C’est dans ce contexte que nous situons l’offensive fasciste de l’État contre les prisonniers politiques malades. La véritable maladie de ces prisonniers politiques, c’est la prison ; ce sont des décennies de maltraitance physique, psychologique, sanitaire et alimentaire. Telles sont les causes de leurs maladies, et la négligence n’en est que la continuation. (lire la suite)

María José Baños est une prisonnière antifasciste des GRAPO (Groupes de résistance antifasciste du premier octobre) qui est victime d’une politique de négligence médicale après plusieurs décennies de détention (voir notre article). Lors de l’avant-dernière étape de la Vuelta, le Mouvement Anti-Répression de Madrid a organisé une action de soutien à la prisonnière politique en peignant un graffiti sur la chaussée sur laquelle passaient les cyclistes.

Mardi 2 septembre, un militant de l’IRPWA (Association républicaine irlandaise pour le bien-être des prisonniers) de Belfast a été arrêté par la police espagnole à l’aéroport de Palma. Jusqu’à six policiers espagnols ont arrêté l’activiste, l’ont escorté dans une pièce annexe et l’ont détenu pendant 45 minutes. Deux hommes sont entrés dans la pièce et se sont identifiés comme étant du MI5 (service de renseignement responsable de la sécurité intérieure du Royaume-Uni). Ils ont porté une série d’accusations contre l’activiste, puis l’ont menacé de mort à plusieurs reprises et sont repartis. Il s’agit d’un nouvel exemple des innombrables tentatives d’intimidation des militants républicains par les autorités britanniques.

Lundi 25 août, des pierres ont été jetées sur la devanture de la filiale d’assurance allemande Allianz à Altsasu-Alsasua, en signe de solidarité avec la révolutionnaire allemande Daniela Klette (voir notre article). Cette action a été revendiquée par un texte publié sur Indymedia : « Les mots sont importants, certes. Mais lorsqu’ils restent de simples mots, ils ne servent à rien, ce ne sont que des mots creux. Ces mots perdent leur sens. Lorsque nous disons être solidaires et réclamer la libération des prisonniers, ou lorsque nous exigeons la liberté du peuple palestinien, nous devons être cohérents » (voir ici).

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