Selon un rapport de Human Rights Watch, le FBI américain a encouragé, poussé et parfois même payé des musulmans américains à commettre des attentats dans le but de les arrêter et de faire valoir ces arrestations comme des succès de la lutte anti-terroriste. Vingt-sept affaires ont été étudiées par l’organisation, aidée de l’Institut des droits de l’homme et de l’université de Colombia, et 215 personnes ont été interrogées.
Un « complot terroriste » sur trois serait ainsi caractérisé par l’implication active d’un provocateur du FBI. Le FBI a ainsi financé et encouragé quatre hommes, «à la bouffonnerie shakespearienne» selon les mots d’un juge, à organiser une série d’attentats contre des synagogues et une base américaine. Ou encore, le cas de Rezwan Ferdaus, impliqué dans une tentative d’attentat et condamné à dix-sept ans de prison. Il aurait voulu attaquer le Pentagone avec des mini-drones bourrés d’explosifs. Le plan avait en fait été conçu en étroite collaboration avec un agent qui avait ensuite révélé que Fredaus avait «de toute évidence» de sérieux problèmes mentaux.