Les FARC, qui observent un cessez-le-feu illimité depuis décembre en Colombie, ont reconnu hier mercredi avoir tué un soldat lors de récents combats provoqués par l’armée dans la province du Meta, dans le centre du pays. « Nous regrettons la mort » du soldat mais « elle aurait pu être évitée si le gouvernement n’attaquait pas la guérilla durant sa trêve », a déclaré Pastor Alape, l’un des commandants des FARC. Au cours de ses opérations dans le Meta, l’armée affirme que des détachements de la septième brigade ont capturé lors d’un combat, cinq guérilleros. Quatre d’entre eux, blessés dans la fusillade, ont été emmenés par hélicoptère à la ville de Villavicencio où ils sont traités dans un centre médical. L’armée a aussi récupéré des armes et des munitions.
Engagées dans des pourparlers de paix, délocalisés depuis plus de deux ans à Cuba, les FARC réclament régulièrement aux autorités de Bogota la suspension des opérations militaires à son encontre. Le président Juan Manuel Santos a exclu jusqu’à présent toute trêve avant la signature d’un accord de paix définitif. Le chef de l’Etat a toutefois prononcé la semaine dernière un arrêt des bombardements durant un mois en signe d’apaisement.