A Paris et à Zurich, la mort du Commandant du TKP/ML Tikko au Rojava, Nubar Ozanyan, tué en combattant Daesh, a été commémorée. A Zurich, une centaine de militants de différents partis et organisations étaient présents, dont le Revolutionarer Aufbau, le Secours Rouge de Suisse et plusieurs organisations révolutionnaires turques et kurdes. A Paris également, une centaine de militants de différents groupes, dont l’OCML-VP, Partizan et KCK. Un hommage a également été rendu dans les deux villes aux martyrs du MKP (Parti Communiste Maoïste).

Commémoration à Zurich

Commémoration à Paris

Commémoration à Zurich
Commémoration à Paris

A l’appel de l’Union Antifasciste Toulousaine, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées samedi 19 août à Toulouse en hommage à la militante Heather Heyer (voir notre article) et en soutien aux mobilisations antifascistes aux Etats-Unis.
A cette occasion, l’OCML VP a rendu hommage à Nubar Ozanyan (voir notre article) et a rappelé son engagement dans la campagne de soutien au Bataillon International de Libération au Rojava.

Hommages à Heather Heyer et Nubar Ozanyan à Toulouse.

Hommages à Heather Heyer et Nubar Ozanyan à Toulouse.

Le samedi 26 août à Mulhouse et le dimanche 27 août à Paris, Partizan organise des cérémonies en hommage à Nubar Ozanyan, combattant et commandant de la Tikko (branche armée du TKP/ML) au Rojava mort au combat contre Daesh le 14 août dernier (voir notre article).

Cérémonie en hommage à Nubar Ozanyan

Cérémonie en hommage à Nubar Ozanyan

Le 15 août un cortège contre le projet de centre d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure, comptant environ 800 personnes a été confronté à une brutale répression. Le trajet de la manifestation, partant en direction du village de Saudron et non du laboratoire, était pensé précisément pour éviter la « zone rouge » et les affrontements. L’objectif était de se rendre sur un grand terrain entre le village de Saudron et de l’Espace Technologique (bâtiment de l’Andra), pour y visibiliser un important site néolithique découvert par les fouilles et occulté par l’Andra. Mais la préfecture a tenté de provoquer délibérément l’affrontement en plein milieu de Bure, 100m après le départ de la manifestation : plusieurs fourgons avaient été postés à la sortie du village.

Les manifestants ont choisi d’éviter la confrontation et de faire un détour de 4km à travers champs pour atteindre le terrain envisagé. À deux pas de l’objectif, à la sortie de Saudron, plusieurs fourgons de gendarmes mobiles et un canon à eau ont été de nouveau déployés, et les premiers tirs de lacrymos envoyés, rendant inévitable les affrontements en plein milieu du village… Outre les pluies de lacrymos et l’usage du canon à eau, la police a utilisé des lanceurs de balle de défense, notamment au-dessus de la ceinture (ce qui n’est pas légalement autorisé). Mais également de nombreuses grenades de désencerclement ou assourdissantes, tirées à la main mais aussi avec des lanceurs jusqu’à plusieurs dizaines de mètres derrière les lignes d’affrontement, entraînant de lourdes blessures. On compte 6 blessés graves (dont un pied déchiqueté par une grenade) et une trentaine de blessés légers.

Munitions tirées par les gendarmes et ramassées dans Saudron et dans les champs avoisinnant

Pour en savoir plus

Munitions tirées par les gendarmes et ramassées dans Saudron et dans les champs avoisinnant

Marina Bernardo et Lola Lopez sont deux prisonnières catalanes membres du collectif des prisonnièrEs politiques basques emprisonnées à Rennes. Voir notre article précédent. Un apéro de soutien aura lieu à Rennes ce samedi 26 août à partir de 17h (39, rue de Dinan, Rennes). Dans les Pays Catalans, Rescat organisera une manifestation pour leur libération ce samedi 19 août à 20h30 (plaça del Raspall de la Vila de Gràcia).

Pays-Basque/Bretagne: Solidarité avec Lola et Marina

Le pouvoir du président Erdogan, par le biais de l’organisme turc de régulation audiovisuelle, RTÜK, a fait fermer des dizaines de chaînes kurdes. Parmi elles, des chaînes à destination de la diaspora, situées dans d’autres pays européens, ont été interrompues par leur opérateur satellite Eutelsat, à la demande de la RTÜK qui les accuse d’être les porte-voix du PKK. En octobre 2016, l’entreprise française Eutelsat avait suspendu la diffusion de Med Nuçe TV et de Newroz TV, respectivement basées en Belgique et en Suède. Trois autres chaînes sont également menacées de suspension par Eutelsat depuis avril 2017 : Ronahi TV, NewsChannel et Sterk TV, qui émettent depuis la Belgique, la Syrie, l’Italie et la Norvège.

Le 14 novembre dernier, le tribunal de commerce de Paris a ordonné à Eutelsat de reprendre la diffusion de Newroz TV. Il estime que la Turquie n’a pas ou trop peu collaboré avec le siège de la chaîne en Suède, au lieu de tenter de « résoudre la difficulté » ensemble. Le tribunal souligne également qu’Eutelsat n’a pas pu prouver les supposées relations de la chaîne avec le PKK. Si Eutelsat est un groupe de droit privé, l’Etat français en est le principal actionnaire via la Banque publique d’investissement, qui détient 26,4% des parts.

Manifestation devant les locaux parisiens d’Eutelsat, le 6 octobre 2016

Manifestation devant les locaux parisiens d'Eutelsat, le 6 octobre 2016

La cour d’appel d’Aix-en-Provence a condamné ce mardi matin Cédric Herrou à quatre mois de prison avec sursis. Ce militant, principale figure de l’association d’aide et de défense des migrants Roya Citoyenne, près de Vintimille en Italie, était poursuivi pour « aide à l’immigration clandestine ». Cédric Herrou, qui hébergeait des migrants et les conduisant demander l’asile en France, avait été condamné en première instance à 3.000 euros d’amende avec sursis et relaxé pour le squat d’un bâtiment SNCF désaffecté où il avait abrité une cinquantaine d’Érythréens. N’avait été retenu contre lui que le fait d’avoir, en 2016, pris en stop des migrants côté italien. En appel, le parquet d’Aix-en-Provence avait requis huit mois de prison avec sursis à l’issue d’une audience le 19 juin.

Cédric Herrou

Cédric Herrou

La Direction du Renseignement de la Préfecture de Police (DRPP) a acheté un nouveau IMSI Catcher pour 15.000€. Un IMSI Catcher est un dispositif qui imite une antenne relai de téléphonie mobile afin d’identifier tous les numéros de téléphone qui se trouvent à proximité. Un cas classique d’utilisation est donc de lister des personnes se trouvant dans ou aux alentours d’une manifestation. Les engins peuvent être dissimulés dans un véhicule, dans un sac à dos ou même dans des vêtements. Certains modèles peuvent aller jusqu’à intercepter des conversations. La DRPP a donc cherché à acquérir l’un de ces dispositifs tout en se tournant vers un nouveau fournisseur. C’est cette nouvelle source d’approvisionnement qui explique que personne à la DRPP ne soit actuellement capable de faire fonctionner l’engin, des fonctionnaires volontaires pourraient néanmoins recevoir une formation en septembre ou en octobre prochain.

Une application Android existe pour tenter de se prémunir de ces engins et de détecter leur présence. Voir pour cela l’article que nous avions rédigé en avril 2015.

Fonctionnement d’un IMSI Catcher

Deux comptes Facebook liés à la page « Soutien au Bataillon International de Libération au Rojava » ont été momentanément suspendus ainsi que la page elle-même. Facebook a conditionné la remise en ligne des comptes et de la page à la suppression de deux contenus jugés comme « non-respectueux des standards de la communauté ». Les deux contenus:

– une photo et un extrait traduit de la fondation de la TQILA (L’Armée de Libération et d’Insurrection Queer), un sous-groupe de l’IRPGF (Forces de Guérilla Populaires Révolutionnaires Internationales), une composante anarchiste de l’IFB (Bataillon International de Libération).
– une vidéo « Soutien au Bataillon International de Libération au Rojava ». Cette vidéo avait déjà été brièvement censurée par Youtube en mai dernier, mais avait été rapidement remise en ligne après avoir fait appel.

Aucune de ces deux publications (ni aucune publication de la page en général) ne contient de contenu ‘graphique’ pouvant heurter la sensibilité de qui que ce soit. Le Bataillon International de Libération ainsi que ses composantes (MLKP, TKPML, BÖG, IRPGF,…), le Tabûra Enternasyonal (anciennement appelé Antifa Tabur) sont en ce moment même au front à Raqqah, pour déloger l’Etat Islamique de la ville qui fût sa capitale. L’ensemble des Forces Démocratiques Syriennes (QSD) lutte contre l’Etat Islamique et garantit à la ville une autonomie administrative du reste de la Fédération du Nord de la Syrie (Rojava) afin de ne pas lui imposer une énième occupation militaire. Ce n’est pas la première fois que Facebook censure du contenu lié à la résistance contre l’Etat Islamique, contre les groupes rebelles islamistes et contre les puissances impérialistes et réactionnaires en Syrie.

Censure de la page de Soutien au Bataillon International de Libération au Rojava


Facebook censure la page de Soutien au Bataillon International

Censure de la page de Soutien au Bataillon International de Libération au Rojava
Facebook censure la page de Soutien au Bataillon International

Damien Camélio qui est sorti de la prison de Fleury-Mérogis le 29 juin dernier a subit un guet-apens puis un tabassage en règle de la part de trois policiers de Saint-Malo dans la nuit du samedi 29 juillet au dimanche 30 juillet. Après 36h de garde à vue, Damien est sorti avec de graves lésions et une convocation au TGI de Saint-Malo pour y être jugé d’outrage et rébellion le 13 mars 2018 à 13h30.

Lire le récit ici

Damien Camelio

Damien Camelio