Le 14 juillet prochain aura lieu une nouvelle audience à Munich en Allemagne contre les 10 prisonniers révolutionnaires de l’ATIK (Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe). Les 10 ont été arrêtés en Allemagne, France, Grèce et Suisse sous les ordres des autorités turques le 15 avril 2015. Les 10 sont détenus dans des conditions de détention dures avec isolement et contacts limités avec leurs avocats et leurs proches. Ils sont accusés d’être membre du TKP/ML (Parti Communiste de Turquie / Marxiste-Léniniste). Le TKP/ML n’est pas une organisation illégale en Allemagne, mais bien en Turquie. Les lois 129a et 129b permettent à l’état allemand de poursuivre des personnes si elles sont membres d’une organisation qui est illégale ailleurs, ces lois sont essentiellement utilisées pour réprimer l’immigration politique turque et kurde.
A cette occasion, l’UPOTUDAK (Comité International de Solidarité avec les Prisonniers Politiques) appelle à un rassemblement de soutien à midi à Munich le même jour.

Affiche pour exiger la libération des prisonniers de l’ATIK

Il aura fallu un an et des vidéos sans équivoque pour innocenter un militant CGT, accusé de rébellion contre la police au cours d’une manifestation contre la loi El Khomri. Arrêté violemment le 5 juillet 2016 à proximité de l’Assemblée nationale dans le cadre d’une manifestation contre la loi travail et l’utilisation du 49-3, Gildo, agent territorial à Plaine Commune (Seine-Saint-Denis) et syndicaliste CGT, était depuis poursuivi pour « rébellion » contre un policier. Hier, le militant a été relaxé par le tribunal correctionnel de Paris, qui a estimé que le fait que le syndicaliste se soit débattu pendant son arrestation ne démontrait pas une intention de se soustraire à la police mais une réaction « par instinct et par peur face à la charge dont il faisait l’objet ».

Le fonctionnaire, qui avait subi une intervention chirurgicale au genou suivie de trois semaines d’ITT et souffre encore de douleurs, n’a, lui, pas réussi à traduire en justice les policiers qui l’ont violenté. Suite à son arrestation, Gildo avait en effet porté plainte auprès de l’IGPN.

Gildo, le manifestant acquité

Gildo, le manifestant acquité

Un parisien a été arrêté à Hambourg lors de la mobilisation autour du sommet du G20, puis incarcéré en Allemagne, il risque plusieurs semaines de prison préventive dans l’attente de son jugement. Il fait partie des quelques étrangers arrêtés dont l’Allemagne compte faire des exemples suite à l’énorme débandade policière qu’a été ce contre-sommet.

Un Pot Commun a été ouvert pour récolter des fonds solidaires à lui, ainsi qu’aux éventuels autres Français incarcérés. Voir le Pot Commun ici.

Solidarité avec un Parisien arrêté à Hambourg

Solidarité avec un Parisien arrêté à Hambourg

Quatre syndicalistes, trois pour la CGT et un pour la CFTC, de l’usine Ford à Blanquefort (Gironde) ont été condamnés par le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Paris à des amendes pour dégradations au Salon de l’automobile à Paris en septembre 2012. Parmi eux Philippe Poutou, l’ancien candidat à l’élection présidentielle pour le Nouveau Parti anticapitaliste et représentant CGT à l’usine Ford Aquitaine Industries à Blanquefort. Les quatre syndicalistes ont été condamnés pour des dégradations à l’occasion d’une manifestation de défense des emplois à l’usine de Blanquefort. Ford a également porté plainte pour dégradation de son stand lors du Salon de l’automobile 2014 et la procédure est en cours.

La manifestation au salon de l’auto

La manifestation au salon de l'auto

Ce 8 juillet à 19h, lors du rendez-vous Notre Dame des Landes 2017, le stand de la Gauche Indépendantiste Bretonne proposera un apéro au profit de la campagne de soutien aux internationalistes qui combattent au Rojava. En savoir plus sur la campagne.

Apéro de soutien au Bataillon International du Rojava

Apéro de soutien au Bataillon International du Rojava

Figen Yuksedag, co-présidente du parti de gauche pro-kurde HDP, comparaît aujourd’hui à la deuxième audience de son procès à Ankara. La députée de Van, déchue de son mandat parlementaire est condamnée – parmi une centaine de procès engagés à son encontre -, pour « propagande terroriste » du fait de ne pas avoir taxé le PKK d’organisation terroriste. La dirigeante politique risque la peine maximale.

A cette occasion plusieurs rassemblement ont lieu en Europe et notamment cette après-midi à Paris et hier à Bruxelles.

Rassemblement à Paris pour Figen Yuksekdag, co-présidente du HDP

Rassemblement à Bruxelles pour Figen

Rassemblement à Paris pour Figen Yuksekdag, co-présidente du HDP
Rassemblement à Bruxelles pour Figen

Dans les bureaux de la SNCF de l’est de la France, une note interne concernant la « sureté » est apparue. Elle demande aux agents SNCF de signaler (entre autres) les « comportements qui laissent à supposer un comportement militant porté à l’extrême (personne appartenant au mouvement zadiste venant de Notre Dame des Landes mais également des Alpes) », spécialement dans les trains à destination de la Belgique, de l’Allemagne et de la Suisse. Le document a été révélé par le syndicat Sud Rail qui dénonce que les demandes de flicage sont de plus en plus nombreuses, notamment contre les migrants.

Le document peut être consulté ici.

Les agents SNCF priés de signaler les

Les agents SNCF priés de signaler les

Samedi 1er juillet à Paris, des centaines de personnes ont manifesté contre l’instauration d’un état d’urgence permanent et en faveur de la défense des droits et libertés démocratiques. Les manifestants protestaient notamment contre le projet d’incorporation de certaines des dispositions de l’état d’urgence dans le droit commun.
Parmi les manifestants, l’exigence de la libération de Georges Abdallah était notamment affirmée.

Manifestation contre l’instauration de l’Etat d’urgence permanent

Manifestation contre l’instauration de l’Etat d’urgence permanent

80 travailleurs travailleurs syndiqués travaillant pour la multinationale française DIAM ont été licenciés par SMS (texto) suite à une campagne syndicale. Voici le contenu de ce SMS « Nous croyons savoir que vous avez participé à la grève illégale dans l’établissement pendant 7-9 jours. Vous avez arrêté le travail. Vous avez tenté de persuader d’autres travailleurs d’arrêter le travail. Vous avez violé leur liberté de travailler. Du fait de vos agissements illégaux, votre contrat de travail est résilié au 15 juin 2017. » Les travailleurs s’étaient mis en grève après le renvoi de 5 collègues affiliés au syndicat Birleşik Metal-İş. Une dizaine d’autres syndiqués ont alors été licenciés, entraînant un mouvement plus important. Cette usine produit des présentoirs cartonnés pour l’Oréal et Dior.

Le SMS reçu par les travailleurs en lutte de DIAM

Le SMS reçu par les travailleurs en lutte de DIAM

La sixième prolongation de l’état d’urgence sera la première loi votée sous la présidence Macron (il sera prolongé avant le 15 juillet, date de son échéance actuelle). L’interdiction de manifester (en fait « l’interdiction de séjour » d’une personne qui « cherche à entraver l’action des pouvoirs publics ») y fera son retour après avoir été censurée par le conseil constitutionnel le 9 juin dernier. Sur les 618 usages de cette interdiction depuis le début de l’état d’urgence, 438 visaient des manifestants contre la Loi Travail, et un certain nombre d’autres visaient les manifestants contre la COP21. Des suspects de hooliganisme auraient également été visés lors de l’Euro 2016.

La censure du conseil constitutionnel reprochait à cette interdiction d’être « trop imprécise », des modifications y ont donc été apportées: il faut à présent qu’il existe « de sérieuses raisons de penser que le comportement constitue une menace pour la sécurité », l’arrêté devra être limité dans le temps et l’espace en « tenant compte de la vie professionnelle et familiale » et ne pourra pas inclure le domicile.

Prolongation de l’état d’urgence

Prolongation de l'état d'urgence