Une manif de soutien à la Cantine des Pyrénées (ouverte en janvier 2013 et expulsée le 11 août dernier) a réuni hier samedi 200 à 300 personnes. Sous surveillance policière, la manif a été plutôt calme. Arrivé rue Piat, il est annoncé qu’un nouveau squat est ouvert, au 35 de la rue. Celui-ci doit accueillir la suite de la Cantine des Pyrénées. Une partie des manifestants entrent dans les lieux, tandis que les autres restent dans la rue.

Vers 19h, des dizaines de fourgons de CRS et de gendarmes mobiles se préparaient à l’action. À 19h40, la nouvelle Cantine était expulsée. Une cinquantaine de personnes ont été encerclées à l’extérieur par les policiers, dans une nasse. Les policiers ont carrément défoncé les portes pour virer les gens à l’intérieur. Comme souvent, l’expulsion est illégale : les flics n’ont pas voulu prendre en considération des papiers qui mentionnaient une occupation depuis plus de 48 heures.

France: La cantine des Pyrénées ré-ouverte et refermée

Le conseil des prud’hommes du mans a condamné l’entreprise Lacmé pour discrimination et rétention de salaire. L’affaire avait débuté en février 2013. Soixante salariés de cette entreprise qui fabrique des clôtures électriques avaient fait grève durant huit jours pour demander une hausse des salaires, un budget de fonctionnement pour le comité d’entreprises (CE), une meilleure complémentaire santé, davantage de chauffage dans les locaux… Une médiation avait été lancée, sans aboutir.

Depuis ce conflit social, une bataille juridique se joue entre la direction et quatre salariés – un élu à la CGT et trois syndiqués, d’anciens grévistes. Le 16 décembre, ces salariés ont déposé des requêtes au conseil de prud’hommes du Mans, en réclamant que le paiement des heures supplémentaires effectuées en 2011 et 2012 prenne en compte l’ancienneté. Par ailleurs, les salariés contestaient le retrait de leur prime d’ancienneté pendant la durée de la grève. La justice leur a donné raison sur les deux points en condamnant l’entreprise à verser les sommes correspondantes.

France: Victoire juridique des grévistes de Lacmé

Le logiciel Cheops (« Circulation Hiérarchisée des Enregistrements Opérationnels de la Police Sécurisés ») est le portail d’accès de la police à l’essentiel de ses fichiers (Fichier Informatisé du Terrorisme, Fichier des Renseignements généraux, Fichier des Personnes Recherchées, etc.). Sa défaillance lors de l’affaire des djihadistes présumés que la police a ratés à l’aéroport de Marseille, le 23 septembre dernier (quand le trio a présenté ses papiers à l’aéroport, aucun agent n’a pu le consulter: il était en « maintenance » pour l’après-midi) est récurrente.

Pour les Européens, si le contrôle du passeport est systématique, le passage au fichier n’est qu’aléatoire. C’est une obligation des accords de Schengen. Mais les ressortissants étrangers qui entrent dans la zone Schengen en provenance d’une zone internationale doivent être passés au fichier. Or, Cheops est sujet à d’innombrables interruptions de services, parfois d’une heure, parfois d’une journée entière. Dans ce cas, la police est aveugle puisqu’elle ne peut accéder à aucun de ses fichiers courant reliés au portail. Le problème se pose dans les aéroports comme dans les commissariats au niveau national.

France: Les couacs du système CHEOPS

La ville de Dakhla dans les territoires occupés du Sahara Occidental, se trouve depuis lundi, sous un état de siège sans précédent après l’annonce de la mort de Hassanna El Ouali, prisonnier politique, militant des droits de l’homme et membre de l’Association sahraouie contre la torture. Hassanna El Ouazli souffrait d’un état critique de santé dans sa cellule avant d’être tardivement transféré dans un hôpital où il n’a pas eu le traitement médical approprié. Sa famille refuse de récupérer sa dépouille et elle exige une autopsie et l’ouverture d’une enquête indépendante.

Rassemblement demain vendredi 3 octobre à 17h prés de l’ambassade du Maroc, à l’angle des rues Benjamin Franklin et Le Tasse, Paris 16ème (Métro Trocadéro)

Pour dénoncer la responsabilité du pouvoir marocain dans la mort du militant sahraoui ; pour demander la mise en place d’une commission d’enquête indépendante et impartiale sur les circonstances de ce décès ; pour exiger la libération de tous les prisonniers politiques marocains et sahraouis et l’arrêt de la répression dans les territoires sahraouis occupés ; pour demander au gouvernement français de ne plus soutenir le pouvoir marocain qui continue de bafouer en toute impunité le droit international.

La mobilisation ne faiblit pas dans le Tarn, où des opposants à la construction du barrage de Sivens occupent le terrain depuis plusieurs semaines. Lundi 29 septembre, de nouveaux heurts ont opposé des militants aux forces de l’ordre. Les gendarmes ont fait usage de gaz lacrymogènes et de flash-ball pour déloger 150 opposants. Plusieurs personnes ont été blessées, dont une par des éclats de verre au visage. Une personne a été brièvement interpellée. Les gendarmes affirment avoir essuie des jets de boulons, d’acide et de cocktails Molotov.

Les opposants veulent empêcher l’accès au site aux engins de chantier destinés à « décaper » le sol, c’est-à-dire l’enlèvement des souches et la mise à nu du terrain. Selon les écologistes, le décapage condamnerait définitivement la zone humide qui abritait de nombreuses espèces protégées et qui a déjà été déboisée pour faire place au barrage.

France: Nouveaux affrontements au Testet

Onze facteurs de l’Aisne font actuellement l’objet de procédure disciplinaire de la part de la Poste. Ils ont participé le 19 mai dernier à une grève contre la réorganisation de la distribution. On les accuse d’avoir bloqué le dépôt de Laon, d’avoir ainsi « empêché 180 agents non-grévistes de partir en distribution ». Depuis, sept grévistes sont passés devant le conseil de discipline, où ils ont été sanctionnés de sept jours de mise à pied. Vendredi, la même commission se penchera sur un huitième cas. Deux autres sont prévus le 15 octobre, celui du secrétaire général de l’Aisne, Laurent Roy, ayant été reporté.

France: Postiers grévistes mis à pied

Aujourd’hui, mardi 30, le tribunal d’application des peines est venu à la prison de Lannemezan, où est enfermé Georges Abdallah, afin de statuer sur sa nouvelle demande de libération. La prochaine étape de ce nouveau marathon judiciaire sera le 5 novembre avec le rendu de cette audience. Des délégations des comités de soutien de Paris, Pau, Bordeaux, Tarbes… étaient présentes devant la prison à l’appel du collectif anti-impérialiste Coup Pour Coup 31. Cela représentait plus d’une soixantaine de personnes.

Prochains rendez-vous de la solidarité:

A Toulouse, où se tiendra un meeting le vendredi 24 octobre.

A Bruxelles, où se tiendra un rassemblement le même vendredi 24 octobre.

A Lannemezan, où aura lieu une manifestation le samedi 25 octobre.

France: Georges Adballah devant le tribunal d’application des peines

Une trentaine de personnes se sont rassemblées de 17H30 à 18H30 sur la grand place de Lille pour revendiquer la libération de Georges Abdallah. Les banderoles ont été placée à l’entrée du Théâtre du Nord tandis que des tracts étaient distribués sur la place.

France: Rassemblement à Lille pour Georges Adballah

Le 11 août dernier, la Cantine des Pyrénées a été expulsée du bâtiment qu’elle occupait depuis décembre 2012, rue des Pyrénées dans le 20e arrondissement à Paris. Depuis un an et demi, ce collectif a mis en place un espace de solidarité de classe.

Parmi les actions initiées par la cantine : La création d’un collectif de Mal-Logés, l’organisation de cours de français et un ciné-club hebdomadaire gratuit. La Cantine se mobilisait au quotidien pour dénoncer des actes qu’elle estimait inacceptables (affiches pour rendre hommage à une voisine assassinée, victime d’un crime sexiste…). La Cantine a aussi été mise à la disposition d’un collectif de soutien à d’anciens militants politiques allemands des années 70, extradés en 2011. Les ouvriers de PSA en grève contre leur licenciement y ont collecté de l’argent pour leur lutte.

Paris: Rassemblement à la « Cantine des Pyrénées »