La ministre française de la Justice a présenté aujourd’hui lundi aux organisations syndicales un plan de renforcement de la sécurité en prison, qui prévoit l’installation de portiques à ondes millimétriques dans 19 nouveaux établissements, alors qu’un seul bénéficie aujourd’hui de ce type d’équipement. Ces portiques permettent théoriquement de détecter visuellement, lors d’un contrôle, tout produit ou objet qu’un individu porte sur lui, y compris lorsqu’ils sont dissimulés entre les vêtements et la peau.

Outre ces équipements de dernière génération, vont être déployés 282 nouveaux portiques dits à masse métallique (145 en 2013 et 137 en 2014), qui permettent de détecter la présence d’un objet métallique sur la personne examinée. Il s’ajouteront aux 624 portiques métalliques déjà en place. En plus des portiques, 393 détecteurs manuels seront également acquis en 2013. Le plan va aussi renforcer les dispositifs de lutte contre les projections (essentiellement de l’extérieur de la prison vers l’intérieur). Quelque 35 établissements ont été identifiés par l’Administration pénitentiaire comme subissant quotidiennement ce phénomène. Pour tenter d’y remédier, est notamment prévue la mise en place de filets, vidéosurveillance ou de glacis. La ministre annonce aussi la création de deux nouvelles équipes cynothechniques (recherches menées par des chiens et maître-chien au sein des établissements pénitentiaires), qui s’ajouteront au deux déjà existantes.

Suite à la demande de déclassification de plusieurs documents secret-défense effectuée en février dernier par la juge d’instruction chargée de l’affaire, la Commission consultative de la défense nationale a publié son avis au Journal officiel. Et celui-ci est positif. Il s’agit cette fois du volet concernant les écoutes dans l’épicerie de Tarnac. La juge d’instruction aimerait savoir qui en a donné l’ordre dans la mesure où celle-ci ont débuté avant même l’ouverture d’une enquête judiciaire et déterminer si elles se sont déroulées dans un cadre légal. La déclassification complète de la demande d’interception permettrait de le découvrir. Même si les détenteurs des documents ne sont pas obligés de se plier à l’avis de la Commission, ils ont pour habitude de le faire. Cette requête de la juge d’instruction s’ajoute à l’enquête toujours en cours sur le procès-verbal de filature (cf notre article). Rappelons que toute cette procédure fait suite à la mise en examen de dix personnes accusées d’avoir saboté des voies TGV en novembre 2008. Certaines, parmi lesquelles Julien Coupat, ont passé plusieurs mois en détention avant d’être libérées sous conditions. Toutes sont poursuivies pour ‘association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste’.

Un ouvrier de 25 ans a été arrêté il y a quelques heures après avoir incendié le bureau de l’abattoir à cochons de Pontarlier (Doubs) et tenté de libérer des cochons. Celui-ci aurait clamé son inspiration de l’ALF et passera en comparution immédiate dans la journée. L’abattoir est au chômage technique et les dégâts considérables.

La voie démocratique basiste à Marrakech organise des journées culturelles et militantes entre le 28 et 31 mai 2013 sous le slogan : «unifions nos efforts pour soutenir les détenus politiques au Maroc et au niveau international (à l’honneur du détenu politique Georges Ibrahim Abdallah)». Ces journées contiendront une journée réservée à l’expérience du détenu politique Georges Ibrahim Abdallah, une journée de soutien à la guerre populaire en Inde, un débat centrale sur la détention politique au Maroc et au niveau international, ainsi qu’un débat sur les révoltes populaires dans le monde arabe. Cet activité culturelle et militante vient dans un contexte de l’augmentation de l’attaque du régime en place au Maroc contre le peuple marocain tout entiers et ses militants.

Ce mardi 28 également, au Pays Basque Nord, deux rendez-vous de solidarité sont prévus:
-De 12h à 13h: Rassemblement devant la mairie d’Anglet.
-De 18h à 19h: Rassemblement devant la mairie de Bayonne.

Par ailleurs, il y a quelques jours, plusieurs appels à la libération de Georges Abdallah ont été peint sur l’ambassade du Liban à Paris.

France et Maroc: Initiatives pour Georges Abdallah à Marrakech

Alors que la capacité opérationnelle des prisons est de 57.235 places, il y a actuellement 67.839 personnes incarcérées en France. Le taux d’occupation atteint donc 118,5%, ce qui est davantage qu’en décembre 2012, date du précédent ‘record’ du nombre de détenus. En outre, début mai, le nombre de détenus mineurs était de 771, ce qui est également un ‘record’.

En novembre 1012, cinq syndicalistes avaient été condamnés pour ‘dégradation en réunion’ mais dispensés de peine par la cour d’appel de Lyon. Ils ont été reconnus coupables d’avoir taggé des slogans lors d’une manifestation contre la réforme des retraites en 2010. Hier, tous étaient convoqués au commissariat pour être inscrits au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg). Ils s’y sont rendus, mais pour préciser qu’ils refusaient de remettre leur ADN. Ce matin, à 6h30, la police s’est rendue au domicile de chacun pour les perquisitionner et pour arrêter les syndicalistes. Trois d’entre eux n’étaient pas chez eux et sont actuellement recherchés par les autorités. Les deux autres ont été placés en garde à vue.

Il y a vingt ans, la RATP développait ce qui allait devenir le passe Navigo (l’équivalent bruxellois de la carte MOBIB), qui comporte une puce RFID sur laquelle sont stockées les éléments d’identification du porteur, et le type d’abonnement souscrit. Comme la RATP stocke des informations sur les trajets récents effectués par les usagers, la CNIL a demandé qu’une formule anonyme du passe Navigo soit également proposée (il s’agit du passe Navigo Découverte).

Mais la RATP veut aller plus loin. Elle a fait appel à l’association d’entreprises Pacte PME pour lancer un système de reconnaissance faciale, qui utilisera des caméras et un système d’analyse des caractéristiques des visages pour identifier les abonnés sans même qu’ils aient à sortir leur passe. Selon le cahier des spécifications, le système devra utiliser des « capteurs vidéo capables de procéder à une acquisition à courte distance et de bonne qualité sur un individu en mouvement »(…) « l’objectif de ce projet est l’étude d’un nouveau concept de péage de transport public, sans barrière anti-fraude, capable d’une détection automatique du voyageur, en entrée et en sortie, sans ou avec présentation d’un objet communiquant ». Le système ira donc comparer la signature biométrique du voyageur à celles enregistrées en base de données. Lorsque l’usager du métro parisien ne sera pas reconnu par le système, son empreinte biométrique (sa tête) sera enregistrée dans une base de données de « fraudeurs », pour « enregistrer l’ensemble de ses infractions ». Sans doute alors sera-t-il déclenché une alerte en cas de fraudes répétées, qui permettront aux contrôleurs de suivre et d’intercepter le fraudeur grâce aux différentes caméras installées dans les stations de métro.

L’objectif annoncé est de fluidifier au maximum la circulation des passagers en évitant les goulots d’étranglement provoqués par les barrières d’accès aux métros, et de repérer les fraudeurs dans un flot continu d’usagers… et il permettra « en passant » de savoir qui voyage où et quand et avec qui… « L’objectif est de terminer le projet fin décembre 2013 », précise la RATP.

France: Vers un contrôle total biométrique à la RATP

Un développeur vient de sortir un jeu vidéo « Kill Mittal : Héros du quotidien », sous le slogan de « Mes héros sont ceux qui luttent ». Proposant d’incarner des ouvriers de Mittal en 2030, qui ayant épuisé tous les recours légaux décident de ‘kill mittal’, affrontant les CRS à coups de poutres, de caméras de sécurité et de voitures, tout en recrutant de nouveaux ouvriers sur leur chemin. Le jeu est disponible gratuitement pour Windows et Mac sur www.killmittal.com

Samedi 18, le 9ème collectif des sans-papiers appelait à manifester place de de la Bastille, pour dénoncer le durcissement des conditions de régularisation intervenu du fait de la nouvelle circulaire du ministre de l’Intérieur, particulièrement restrictive, et dont l’application est encore pire, surtout à Paris, où la préfecture bloque les dossiers de régularisation y compris pour des sans-papiers remplissant les conditions. Le collectif ayant engagé une procédure devant le tribunal administratif de Paris, pour réclamer le respect du droit de manifester, la Préfecture a invoqué la proximité du domicile privé du ministre de l’Intérieur pour justifier de l’empêchement systématique de manifester dans le quartier imposé au collectif depuis plusieurs semaines.

Ce samedi, non contents d’encercler les sans-papiers à la sortie du métro place de la Bastille, comme les semaines précédentes, les gendarmes ont embarqué la plupart des manifestants. Ils ont été promenés, en totale illégalité, dans des cars de gendarmerie, pendant une heure et demie, sans descendre des fourgons ni contrôle d’identité, avant d’être ramenés sur le lieu de la manifestation… Samedi 25 mai 2013, à 14h30, le 9ème collectif appelle de nouveau à manifester place de la Bastille, pour protester contre le blocage des dossiers, pour le droit de manifester et pour la régularisation de tous les sans-papiers.