Inaki Imaz Munduate, soupçonné d’être un militant de l’ETA et d’avoir, entre autres, stocké des armes et des documents de l’organisation dans son appartement, avait été interpellé et placé sous contrôle judiciaire par le parquet de Pau en août dernier. Ce contrôle l’obligeait à se rendre deux fois par semaine au commissariat de Bayonne. Hier, il y a été interpellé avant d’être immédiatement remis aux autorités espagnoles. Ces dernières avaient émis un mandat d’arrêt européen immédiatement exécutoire, ce qui explique la rapidité de sa remise à l’Espagne, tout comme dans le cas d’Aurore Martin qui a subi le même sort il y a quelques semaines. Depuis le mois de janvier, les autorités françaises ont arrêté 17 membres présumés de l’ETA dans le cadre de leur accord de coopération avec l’Espagne.

Inaki Imaz Munduate

Inaki Imaz Munduate

Le 19 novembre, le premier ministre libanais sera à Paris pour rencontrer les autorités françaises. Lors de sa précédente visite, il avait évoqué la situation du prisonnier Georges Ibrahim Abdallah. Cette fois, sa visite a lieu deux jours avant que le tribunal d’application des peines ne se prononcer sur la libération du militant. L’occasion pour le Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah d’appeler au rassemblement, le lundi 19 novembre, à 18h30 sur la Place Victor-Hugo à proximité de l’ambassade du Liban. (métro L2 : Victor-Hugo)

Il y a quelques jours, les avocats du ‘groupe de Tarnac’ dont les membres sont accusés d’avoir saboté une ligne TGV en 2008, avaient obtenu l’accès aux numéros de téléphone des policiers ayant pris part à la filature de deux des accusés, filature sur laquelle repose l’accusation. Hier, un des avocats a annoncé que l’analyse du trafic téléphonique sur l’antenne installée au pied du lieu du sabotage montre qu’il n’y avait pas de policiers à cet endroit à 4h du matin dans la nuit du 7 au 8 novembre. Or, un policier de la sous-direction antiterroriste affirme qu’il y a vu le véhicule de Julien Coupat. Dès lors, ‘C’est la preuve que la version policière ne correspond pas à la réalité. C’est un élément de plus qui démontre que la version policière est totalement imaginaire et a été fabriquée’ a déclaré la défense. Cette dernière a également annoncé le dépôt d’une plainte pour subornation de témoin contre les policiers de Clermont-Ferrand, les accusant d’avoir fait pression sur un témoin quelques jours après les faits.

Italie: des émeutes ont éclatés dans de nombreuses villes italiennes, notamment à Turin où des affrontements ont lieu entre manifestants, jaunes et policiers. À Brescia, la police charge, gaze et arrête les manifestants.

Espagne: à 11h, on estime 62 arrestations et 34 blessés dont 18 policiers. La grève est très bien suivie.

Portugal: 100% de grévistes dans toutes les grandes villes portugaises, le syndicat CGTP vient de publier un communiqué dénonçant l’intimidation policière des travailleurs. La police anti-émeutes est extrêmement présente alors qu’aucun affrontement n’a encore été rapporté dans le pays.

À Athènes la grève se tiendra de 12 à 15h, à Berlin une manifestation traversera la ville à midi, en France les trois principaux syndicats organisent 25 manifestations à travers le pays.

Europe : Greve générale, la situation à 11h

La Confédération Européenne des Syndicats (CES) a appelé ce 14 novembre a des actions dans toute l’Europe contre l’austérité, actions variant entre la grève totale et de petites actions totales. En Belgique, le réseau ferroviaire est à l’arrêt depuis 22h hier soir, des piquets de grève prennent place, entre autres, dans les gares depuis 5h ce matin et depuis 7h devant l’Université Libre de Bruxelles.

C’est en Espagne que la répression a ouvert le bal ce matin. 80 à 92% des travailleurs de l’UGT et du CCOO (deux principaux syndicats espagnols) sont apparemment en grève, des centaines de manifestants étaient dans les rues de Madrid dés 2h ce matin, le Congrès y est entouré par la police et par des clôtures. A Malaga, la police a gazé un piquet de grève de 150 personnes tôt ce matin.

Le Portugal suivra également une grève totale tandis que la Grèce sera en grève durant plusieurs heures.

Plus d’informations suivront dans la journée.

A partir du premier trimestre 2013, les policiers français dressant des procès-verbaux électroniques (PVE) disposeront sur leur tablette informatique lisant les plaques d’immatriculation d’un système signalant les anomalies (vols, usurpation de plaque). Si le véhicule a été volé, l’agent verbalisateur en sera immédiatement informé. L’agent devra également rentrer, en plus de l’immatriculation, la marque et le modèle du véhicule. S’il n’y a pas de concordance avec les informations du fichier des cartes grises, le centre national de traitement rejettera aussitôt la demande de verbalisation. Les usurpations de plaques ont augmenté de 40% entre 2009 et 2010, selon les chiffres les plus récents de l’Intérieur. En 2010, quelque 5.079 infractions ont été constatées, contre 3.613 l’année précédente. Par ailleurs, l’agence nationale du traitement automatisé des infractions (ANTAI) travaille pour mettre en place des moyens de détecter et empêcher les doublettes plus sophistiquées (lorsque l’usurpateur reprend l’immatriculation d’un véhicule de même marque, même modèle et même couleur).

A Béthune, le 22 octobre, le collectif « Bassin minier » de soutien à Georges Ibrahim Abdallah a organisé un rassemblement sur le parvis du Tribunal de grande instance.
A Monchy-Breton une soirée-débat pour Georges Abdallah a eu lieu jeudi 8 novembre, dans le cadre des rencontres mensuelles organisées par le repaire de « Là-bas si j’y suis ».


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Prochaine initiative : rassemblement pour la libération de Georges Abdallah dimanche 18 novembre à 11h à Lille (rendez-vous : métro Wazemmes).

France: Mobilisations dans le Nord pour Georges Abdallah

15.000 personnes ont manifesté samedi à Bayonne à l’appel du mouvement Herrira en faveur des droits des prisonniers basques, 10 jours après l’arrestation et la remise aux autorités espagnoles de la Française Aurore Martin, ancienne responsable du mouvement basque Batasuna. La cheffe du groupe de la gauche indépendantiste basque Euskal herri Bildu au sein de la Communauté autonome basque, Laura Mintegi, a annoncé peu avant le départ du cortège « sa solidarité avec tous les prisonniers et particulièrement Aurore Martin ». « Nous demandons la libération des prisonniers malades » mais aussi « d’en finir avec la dispersion » des prisonniers basques, a ajouté la représentante de Bildu, rappelant les principales revendications des manifestants. Elle a également souhaité « que les Etats français et espagnol se mettent au service de la feuille de route d’Aiete », conférence internationale qui s’est déroulée en octobre 2011 à Saint Sebastien, et proposant une « résolution du conflit basque ».

Des familles de prisonniers basques ouvraient le cortège en brandissant des photos des quelque 605 prisonniers basques retenus dans les prisons françaises et espagnoles. Des « Joaldun », personnages de la mythologie basque, précédaient cependant la manifestation en arborant des portraits d’Aurore Martin, dont l’arrestation et l’extradition le 1er novembre alimentaient les slogans et les discussions pendant la manifestation. Actuellement, 136 militants basques sont en détention en France et 469 en Espagne, la plupart à plusieurs centaines de kilomètres de leurs foyers.

Pays basque: 15.000 manifestants pour les prisonniers basques à Bayonne

Depuis le 9 octobre dernier, les forces de l’ordre travaillent à l’expulsion de tous les opposants au projet de transfert de l’aéroport de Nantes qui occupent des fermes désaffectées et des cabanes qu’ils ont construit dans la zone du projet. Hier, 140 gendarmes sont intervenus pour rétablir la circulation sur une route départementale passant sur le site et barrée par plusieurs barrages érigés par les opposants. De violents affrontements ont émaillé leur intervention et 70 gendarmes supplémentaires ont été envoyés en renfort. Ils ont fait usage de grenades assourdissantes, les opposants ont lancé des bouteilles incendiaires, des frondes et des objets métalliques. Six gendarmes ont été légèrement blessés, et trois opposants ont été interpellés.

Les avocats du ‘groupe de Tarnac’, dont les membres sont soupçonnés d’avoir saboté une ligne TGV en novembre 2008, avaient saisi le tribunal de Nanterre pour que soient auditionnés 18 policiers ayant participé à la filature de l’époque (qui constitue la base de l’inculpation), filature remise en cause par la défense. Les juges de Nanterre s’étaient opposés à l’audition, mais le 26 octobre, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Versailles a accédé à cette demande. Par contre, elle s’est opposée à la seconde demande des avocats, lesquels souhaitaient la saisie des ordinateurs des fonctionnaires. La cour d’appel a également accepté que soient communiqués à la défense les numéros de téléphone des policiers ayant participé à la filature en question. Selon un des avocats, ‘On va pouvoir comparer leurs numéros avec la borne-relais qui se trouve à cinq mètres de la ligne TGV. S’ils étaient présents la nuit des faits, ils auraient activé le relais de téléphone’.