Le 15 novembre, une série de perquisitions a été opérée avec pour résultat l’inculpation de 4 militants anarchistes. Les chefs d’inculpation sont les suivants : participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destruction ou de dégradations de biens ;
 violence commise en réunion sans incapacité ;
 dégradation ou détérioration du bien d’autrui commise en réunion. Dans un langage moins sophistiqué, les 4 prisonniers sont accusés d’avoir attaqué le 5 juillet dernier les locaux de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) pour contester les incarcérations de mineurs. Les armes de l’attaque étaient des bouteilles remplies d’excréments humains, déversées sur les bureaux et dans les locaux. Ce n’est pas la première attaque contre la PJJ puisque des locaux auraient déjà été taggés en février 2010 à la suite du suicide d’un mineur incarcéré et en mai 2011.
Si ces actions n’avaient en elles-mêmes causées que peu de dégâts, les quatre inculpés sont toujours en prison pour des motifs politiques avoués et pour des refus de prélèvements ADN. Le 3 décembre, une banderolle avait été installée Place du Capitole à Toulouse avec l’inscription suivante : ‘Police, justice, répression, dégage !’

Un rassemblement aura lieu devant le Palais de Justice de Poitiers ce 16 décembre, annonce le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux. D’autres manifestations auront lieu à Bordeaux à Toulouse et dans d’autres villes le 17 décembre à l’occasion de la Journée nationale Anti-Répression.

C’est un sénateur UMP qui l’annonce : il a demandé au Ministère de la Justice de sévir contre les sites internets qui diffusent des ‘guides du squatteurs’, notamment, squat.net qui diffuse la brochure ‘Le squat de A à Z’ depuis 2001, repris par plusieurs dizaines d’autres sites, mis-à-jour régulièrement et téléchargés un nombre incalculable de fois.

Voir une des brochures concernées : http://infokiosques.net/spip.php?article41

La ville de Marseille travaille actuellement à l’agrandissement de son parc de caméras de surveillance. 340 nouvelles caméras doivent être installées avant octobre 2012, dont 42 avant la fin de l’année 2011. Dans la nuit du 17 au 18 novembre, plusieurs mâts qui devaient recevoir des équipements supplémentaires avaient été détruits, et des affiches contre le contrôle avaient été collées dans les quartiers avoisinnants. Une députée UMP avait déclaré que ces actions étaient le faits de vandales qui ne contestaient pas le projet en tant que tel.

Des autonomes marseillais ont appellés à une manifestation contre ces caméras et pour ‘renverser les règles dans un joyeux charivari’ le 17 décembre.

Hier après-midi, Josu Esparza, basque espagnol visé par deux mandats d’arrêts européens a été arrêté à Bayonne. Le premier mandat concerne sa potentielle appartenance à l’organisation Ekin, considérée comme étant le coeur de l’ETA. Le second porte sur des faits présumés ‘d’exaltation de terrorisme’. Esparaza a été remis aux autorités espagnoles dans la soirée, et pourrait écoper de quatorze années de prison.

Peu avant 8 heures ce matin, un contingent d’une cinquantaine de policiers et de gendarmes sont intervenus au domicile de Julen Mujika, basque espagnol, et de Intxa Oxandabadats, basque française, à Saint-Jean-Pied-de-Porc (Pyrénées Atlantiques). Tous deux sont accusés d’être impliqué dans une affaire liée à l’ETA. Ils ont été interpellés et leur domicile perquisitionné suite à une réquisition du parquet de Paris.

A Marseille, samedi, après une marche ayant conduit environ 200 personnes de l’Hôtel de Ville au Cours Julien et une rapide Assemblée Populaire, un campement d’indigné s’est installé. Vers 21 heures une vingtaine de camions de CRS est arrivé sur place. Ils ont évacués de force les indignés qui avaient formé une tortue afin de résister pacifiquement. Les CRS ont ensuite jeté les affaires du camp dans une benne à ordure. Vers 23h30 les CRS sont revenus à la charge et ont utilisé les gaz lacrymogènes.

Dimanche, rebelote: arrestation violente de 8 indignés sur la Canebière. Une manifestation d’une quarantaine d’indignés se forme pour revendiquer leur libération. Une soixantaine de policiers les chargent violemment, et arrêtent huit manifestants.

La Gendarmerie Nationale va finalement utiliser des UFED (Universal Forensic Extraction Device) développés par Cellebrite. Les UFFED sont des boitiers permettant l’extraction de données des périphériques portables : gsm, smartphones et gps. De l’aveu même du fabriquant, UFFED couvre 95% des périphériques existants et ne nécéssite pas les identifiants et mots de passe root. Il permet l’extraction d’à peu près toutes les données : sms, mms, e-mails, journeaux d’appels, journeaux de géolocalisation, géolocalisation des photos et vidéos prises, photos, videos, données supprimées, connexions wi-fi et bluetooth. Les données extraites seront valables en tant que preuves devant les tribunaux.

Une procédure a été confiée à la Brigade de Répression de la Délinquance à la Personne pour retrouver les auteurs d’un tract ‘antiflic’ diffusé depuis octobre 2010. Le site – depuis devenu inactif – ‘Retour à Belleville’ est également sous le coup d’une attaque judiciaire pour avoir repris le tract déjà diffusé par Indymedia.

Le père d’un anarchiste déja mis en examen a été harcelé par courrier et par téléphone afin d’obéir à une convocation au commissariat. Il a fini par s’y rendre, la police lui a posé plusieurs questions sur ses connaissances de l’anarchisme, sur les personnes qui avaient accès à son ordinateur puis sur son fils et sur ses fréquentations avant de le menacer de perquisition chez lui et ses proches et de saisie de matériaux informatiques ‘qu’ils ne sont pas prêts de revoir’.

Les personnes auteurs du tract appellent à nouveau à le diffuser: http://pix.toile-libre.org/upload/original/1323421415.png

Ce 10 décembre, des Russes, des anarchistes et des autonomes résidant à Paris se sont rassemblés devant divers symboles russes en soutien au mouvement anti-kremlin qui secoue la Russie actuellement. Si le mouvement qui entoure les élections russes est extrêmement large, des initiatives de la part de mouvements révolutionnaires ont également eu lieu, notamment le 3 décembre -veille du début des élections- où une trentaine d’anarchistes ont fait éclaté fumigènes et feu d’artifice devant la commission éléctorale de Moscou avant d’être violemment poursuivi par la police.

Voir la vidéo postée par un activiste moscovite

Anarchistes anti-kremlin

Anarchistes anti-kremlin

Dans un décret adopté en juillet dernier, le ministère de l’intérieur français à ajouté une arme à l’arsenal des forces de l’ordre. Son nom: le Ultimat Ratio. Rien à voir avec les Taser, grenades lacrymogènes et autres balles en caoutchouc, ce fusil est une arme de guerre. En effet, il s’agit d’un fusil à répétitions de précision calibre 7.61 x 51mm destiné aux tireurs d’elite. C’est un fusil de guerre, qui tire des munitions réelles qui a donc été ajouté à la liste des armes susceptibles d’être utilisées pour le maintien de l’ordre public.

Après plus de trois ans d’enquête, six militants devant le tribunal correctionnel antiterroriste suite à l’arrestation avec un fumigène et des clous tordus en 2008 (avant une manifestation au centre fermé de Vincennes); une tentative d’incendie d’une dépanneuse de la police en 2007 au moment de l’élection de Sarkozy ; une tentative d’incendie d’une armoire électrique de la SNCF en 2006, au moment de la lutte contre le CPE.

Ivan, Bruno, Damien, Frank (Farid), Inès (Isa), Javier (Juan) ont déjà fait de cinq à treize mois de détention provisoire et sont sous contrôle judiciaire depuis leur sortie de prison. Ils sont accusés de « Participation à un groupement formé en vue de la préparation d’actes de terrorisme » (pour les six) ; « Fabrication d’engins explosif ou incendiaire » (pour trois) ; « Tentative (ou complicité de tentative) de dégradation ou de destruction d’un bien appartenant à autrui » (pour trois) ; « Détention et transport de produits incendiaires ou explosifs » (pour quatre) ; « Refus de se soumettre au prélèvement ADN » (pour trois) ; « Refus de soumettre aux prises d’empreintes digitales » (pour trois). Les cinq derniers délits sont tous « en lien avec une entreprise terroriste ».

La date définitive du procès sera fixée le 13 février prochain, mais des dates ont déjà été réservées, il devrait probablement se dérouler les 14, 15, 16, 21 et 22 mai 2012 devant la 10e chambre du Tribunal correctionnel de Paris.

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