La cour d’appel d’Agen a décidé de remettre Daniel Derguy (ancien prisonnier et porte-parole du Collectif des Prisonniers Politiques Basques), sous le coup d’un mandat d’arrêt lancé par l’Espagne à son encontre. Il a comparu en liberté provisoire. Il sera soumis à un contrôle judiciaire qui l’obligera à se présenter tous les 15 jours au commissariat de police de Cahors, ville où il est assigné à résidence et où il fut arrêté le 6 juillet.

La chambre d’instruction a accepté le report de l’examen du mandat d’arrêt jusqu’au 27 juillet, à Agen. Les magistrats souhaitent obtenir des informations complémentaires relatives aux infractions que lui reproche l’Audiencia Nacional de Madrid, de même que les peines encourues et applicables en Espagne si Daniel Derguy est effectivement livré. Une autre question concerne l’éventuelle prescription de l’envoi postal que Daniel Derguy aurait réalisé en 1994 au nom d’ETA.

Le collectif contre le MAE qui appellent à manifester le 16 juillet à Bayonne.

Courant avril, trois Cop-waters du Legal Team NoBorder Calais avaient été brutalement arrêtés par les agents de la Police de l’Air et des Frontières dans le principal squat de sans-papiers et demandeurs d’asile du Calaisis, quelques jours après la publication sur internet de vidéos dénonçant les agissements de ces même agents de la PAF. L’affaire est passée au au TGI de Boulogne en présence de la trentaine de militants restés toute la journée pour soutenir les inculpés.

Les trois sont relaxés pour les faits de violences et d’occupation illégale et sont reconnus coupables mais sans peine pour le refus de prise d’empreintes. Le jugement pour les dernières charges ajoutées à la hâte contre deux des trois prévenus lors de l’action contre le CRA de Coquelle quelques jours auparavant (refus de se soumettre à un contrôle d’identité) est reporté au 8 septembre a 13h30. Pour rappel, le 23 juin une militante a été relaxée pour des faits similaires de violence contre agent de la PAF, ce même jour trois demandeurs d’asiles soudanais ont eu aussi été relaxés pour des accusations d’occupations illégales et le 29 juin une autre militante a été condamnée à 500€ d’amende pour outrage.

es militants du comité « Libérez-les ! » de soutien aux prisonniers et réfugiés politiques, du Comité Solidarité basque de Lille, de la Jeunesse communiste et du PCF, des syndicalistes des Unions locales CGT de Bruay-la-Buissière ou Béthune se sont rassemblés au pied du beffroi de Béthune en solidarité avec la militante basque Aurore Martin.

La police est intervenue en nombre et brutalement samedi à l’Hôtel de Ville de Paris, samedi en début d’après-midi, et a arrêté une grosse centaine des sympathisants de la cause palestinienne qui tenaient un assemblement pacifique devant l’immeuble. Des coups ont d’abord été assénés aux manifestants, qui dénoncent la collaboration du gouvernement français avec le terrorisme d’Etat israélien, et au moins une personne, une femme, a été blessée par aspersion de gaz lacrymogènes à bout portant en plein visage. Après les coups et le kessel, les interpellations massives : une centaine en tout, de militants conduits dans deux commissariats vers 16 h 00.

Le rassemblement avait pour objet de réclamer la libération de la centaine de militants de la mission « Bienvenue en Palestine », dont 46 Français, emprisonnés par Israël. La Consule générale de France à Tel Aviv, qui a vu les prisonniers ce samedi , s’est acquittée de son obligation légale de manière désagréable, et a même tenté de sermonner les militants, comme l’ont rapporté ceux-ci à l’un de nos avocats israéliens.


hoteldeville par bienvenuepalestine

Les services de sécurité israéliens ont fait pression sur les compagnies aériennes pour qu’ils refusent l’embarquement des passagers appartenant à la campagne « Bienvenue en Palestine », qui répondaient à l’appel d’une quinzaine d’organisations palestiniennes à les rejoindre pour dénoncer le blocus imposé par Israël sur le territoire palestinien. Plus de 500 personnes étaient attendues à Tel-Aviv ce vendredi. La liste dressée par les services secrets israéliens comporte plus de 300 noms de personnes indésirables à Israël. Une soixantaine de personnes environ devait embarquer de l’aéroport de Bruxelles sur un vol SwissAir, trois d’entre elles (des français) ont été refoulées.

Hier, à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, la compagnie hongroise MALEV a refusé d’embarquer trente passagers de « Bienvenue en Palestine ». Des policiers français ont déclarés avoir reçu des ordres de ne pas enregistrer les plaintes pour ces agissements illégaux.

Dès 05H00 une cinquantaine de voyageurs se voyant refuser l’enregistrement sur un vol Lufthansa ont occupé les comptoirs de la compagnie. Une heure plus tard, d’autres voyageurs également refusés sur un vol Alitalia, manifestaient. Quelques voyageurs inscrits sur la liste de « personnes indésirables » avaient toutefois réussi à se faire enregistrer sur le vol Alitalia mais ont été interdits de monter à bord. Ils manifestaient en zone sous douane. Les voyageurs « indésirables » réclament aux compagnies un document nominatif stipulant cette interdiction de vol.

A Genève, toutes les opérations d’embarquement étaient interrompues vendredi matin à l’aéroport, suite au refus d’Easyjet d’embarquer une soixantaine de participants. La direction locale d’Easyjet a tenté de parquer les personnes, dont de nombreux enfants, et se refusait à délivrer la moindre attestation écrite aux passagers. Il en est résulté une certaine pagaille. La direction de l’aéroport a fermé progressivement les guichets, pour finir par les fermer tous vers 6h15 du matin. Durant la nuit Israël a refoulé vers les Etats-Unis, deux militantes américaines venues par avion dès leur arrivée.

Daniel Derguy, 51 ans, a été arrêté par la Brigade de recherche et d’Intervention de Bayonne à Cahors (Lot). Militant indépendantiste basque, membre présumé de l’ETA, Daniel Derguy était sous le coup d’un mandat d’arrêt européen et recherché par la justice espagnole pour « délits de terrorisme » et « appartenance à un groupe armé ou terroriste » et « tentative d’assassinat ». Il avait été laissé en liberté conditionnelle, en 2008, par les autorités judiciaires françaises.

La justice espagnole le recherche pour son rôle présumé dans la location d’une camionnette découverte chargée d’explosifs le 26 juillet 1993 à Castelldefells. Il est également soupçonné d’être lié à l’envoi d’une lettre piégée à une entreprise au Pays basque espagnol. La lettre avait pu être désactivée. Condamné trois fois à dix ans de prison pour ses activités présumées au sein de l’organisation basque, Daniel Derguy a passé douze ans en prison en France. Il doit être présenté ce matin au parquet général de la cour d’appel, à Agen et pourrait être traduit devant la chambre d’instruction dans un délai de cinq jours avant d’être, selon les suites judiciaires probables, livré aux autorités espagnoles.

Un commando d’une dizaine de personnes encagoulées a fait irruption, hier matin à Labège dans les locaux de la Direction interrégionale Sud de la protection judiciaire de la jeunesse. Une fois dans les lieux, elles se sont dispersées dans les différents bureaux « armées » de bouteilles dont elles ont déversé le contenu sur les bureaux et les ordinateurs. Un liquide marron au relent d’ammoniaque et qui pourrait contenir de l’urine et des excréments humains. Elles se sont également emparés de plusieurs extincteurs qu’elles ont déversés sur les bureaux. Un employé qui tentait de s’interposer a été copieusement arrosé de gaz lacrymogène. Certains ont aussi rédigé sur des murs : « Nique la justice » et « Porcs ». Cinq minutes après être entré, le commando est ressorti en courant non sans avoir lancé plusieurs dizaines de tracts.

Cette action survient quelques semaines après celle d’Orvault (Loire-Atlantique) où un mineur délinquant placé dans l’établissement pénitentiaire pour mineurs de cette ville s’était suicidé. Des gens avaient alors écrit sur les murs de la PJJ de Nantes : « L’EPM tue ».

Un membre présumé de l’ETA, dont l’identité n’a pas été révélée, a été arrêté mercredi soir dans un village du département de la Dordogne (sud-ouest de la France) après une collision, tandis qu’un autre a pu s’échapper. La voiture conduite par cet homme âgé d’une trentaine d’années, dont l’identité n’a pas été révélée, était immatriculée en région parisienne et chargée de munitions et l’homme était armé.

L’homme, légèrement blessé, était jeudi matin en garde à vue à l’hôpital de Périgueux. Il devait être déféré rapidement devant la section antiterroriste du parquet de Paris. Le blessé et l’homme qui l’accompagnait, qui étaient à bord d’une Peugeot 307, ont volé une autre voiture de même modèle près de Jumilhac, et ont été poursuivis par les victimes du vol dans un autre véhicule. Une collision a eu lieu entre la voiture poursuivante et la 307 des etarras présumés.

Xavier Mathieu, délégué syndical de Continental-Clairvoix avait été condamné à 4000€ d’amende par la cour d’appel d’Amiens en janvier 2010 pour avoir participé, un an plus tôt, à la dégradation de la sous-préfecture de Compiègne. Cinq autres ouvriers de l’usine avaient alors écopé de peines allant de 2000€ à 4000€. Le jour du jugement, Xavier Mathieu avait refuser de se soumettre à un prélèvement d’empreintes génétiques, ce qui lui avait valu de nouvelles poursuites. Début mai, une peine d’un mois de prison avec sursis avait été requise contre lui. Aujourd’hui, le tribunal de Compiègne a prononcé la relaxe de Xavier Mathieu. Ce dernier a déclaré, à sa sortie de l’audience, qu’il espérait que ce jugement ferait jurisprudence dans la mesure où le juge a légitimé le refus de se soumettre à une loi liberticide.

Vendredi 24 juin, grand place de Lille, comme chaque mois, a eu lieu un rassemblement pour exiger la libération des 5 Cubains de Miami.
Un autre rassemblement aura lieu le 1er juillet 2011 de 18h a 19h devant le Beffroi d’Arras.

Voir le site consacré aux 5 Cubains

Manifestation pour les 5 Cubains de Miami

Manifestation pour les 5 Cubains de Miami