Le Tribunal d’Application des Peines a accordé ce mercredi le régime de semi-liberté au militant d’Action Directe Georges Cipriani. Néanmoins, le parquet de Paris a immédiatement annoncé qu’il faisait appel de cette décision, ce qui la suspend automatiquement. L’appel devrait être examiné par la cour d’appel de Paris dans les prochains mois. Le 20 août dernier, cette même cour avait refusé la remise en liberté conditionnelle du militant du fait qu’il ne renie aucunement son engagement politique et que le CNO (Centre National d’Observation de Fresnes), où Cipriani a été enfermé six mois, avait rendu un avis défavorable sur son ‘état de dangerosité’.

A Fresnes, une centaine de personnes, venues d’Allemagne, de Belgique, du nord de la France, de Clermont-Ferrand, de Béziers, de Périgueux, de Paris, de la Région parisienne et d’ailleurs, se sont rassemblées devant la prison où est enfermé Jean-Marc Rouillan. Une délégation de notre Secours Rouge (photo) était présente à ce rassemblement qui est parti en cortège autour de la prison pour être à la hauteur des fenêtres des prisonniers. Les slogans ‘libération des militants d’Action Directe!’, ’23 ans de prison, 23 ans de résistance! Halte au chantage au reniement. Libération sans condition!’, ‘Libérez Rouillan, libérez Cipriani!’, ‘Et mur par mur, et pierre par pierre, nous détruirons toutes les prisons!’ ont pu être entendus par les prisonniers qui en retour ont crié leur révolte.

Manifestation pour les prisonniers d’Action Directe

Manifestation pour les prisonniers d'Action Directe

Harriet Aguirre a été condamné mercredi à dix ans de prison devant le tribunal correctionnel de Paris, notamment pour ‘association de malfaiteurs à visée terroriste’. Il avait été interpellé dans un maison d’Arpajon-sur-Cère (Cantal) en octobre 2005, avec deux autres militants Idoia Mendizadal et Alberto Garmendia, qui ont été condamnés respectivement à huit et six ans de prison, comme l’avait requis le ministère public. Des armes lourdes avaient également été retrouvées dans leur maison. Les trois militants âgés d’une trentaine d’années ont, en outre, été condamnés à une expulsion définitive du territoire français.

Cette manifestation aura lieu ce samedi 20 février, à 13h30, devant la prison de Fresnes, avenue de la Liberté (depuis Paris: bus 187, Porte d’Orléans, station Maison d’arrêt ou RER B, direction Robinson, station Arcueil-Cachan, puis bus 187). Le Secours Rouge organise un co-voiturage à partir de Bruxelles.

Georges Abdallah a comparu ce jeudi 18 février devant la cour d’appel de Pau pour ‘refus de se soumettre à un prélèvement ADN’. Il avait été condamné le 1er décembre dernier à trois mois de détention par le tribunal de Tarbes pour ce refus. Trois mois de détention alors qu’il est condamné à perpétuité! Devant cette cour Georges Abdallah, qui a refusé d’être représenté par son avocat pour une affaire ‘administrative’, a pu lire une déclaration, ce qui lui avait été impossible lors de la première audience. Il a pu ainsi réaffirmer: ‘après 26 ans de captivité, mes convictions anti-impérialistes restent intactes’. A la barre, il a expliqué avoir déjà donné son ADN à des gendarmes venus le visiter en détention en 2003, à l’époque où sa libération conditionnelle était envisagée. Mais le parquet général déclare ne pas retrouver de trace de cet ADN. Georges a déclaré refuser à donner à nouveau son ADN pour ne pas cautionner une loi liberticide. Le ministère public a requis la même peine de trois mois d’emprisonnement.

Différents collectifs, militants et amis étaient venus témoigner leur solidarité à Georges Abdallah. Plus d’une cinquantaine de personnes étaient présentes dans la salle d’audience ou devant le palais. Georges Ibrahim Abdallah est sorti du palais sous les applaudissements de ces soutiens, à qui il a adressé un signe de la main depuis le fourgon le ramenant à Lannemezan. La cour d’appel rendra son arrêt le 1er avril.

Georges Ibrahim Abdallah

Georges Ibrahim Abdallah

Le texte de la Loi de programmation sur la performance de la sécurité intérieure a été adopté mardi en première lecture par 312 voix pour et 214 contre après trois jours de débat. Dotée d’un budget de 2,5 milliards d’euros, la loi met à la disposition des policiers tout un nouvel arsenal technologique. Le texte prévoit notamment la généralisation de la vidéosurveillance avec le triplement du nombre de caméras dans les rues pour atteindre 60.000 d’ici à 2012. De plus, il offre la possibilité aux établissements privés de placer des caméras surveillant la voie publique. N’importe quel commerçant pourra donc surveiller les allées et venues sur le trottoir. LOPPSI II prévoit également le recours et l’utilisation de fichiers. L’idée est d’interconnecter les fichiers existants – dont l’existence et le fonctionnement sont déjà validés de fait – pour aller vers une généralisation du fichage. Autre mesure high-tech, l’installation de mouchards au domicile de particuliers pour surveiller les mouvements sur leur ordinateur.

Mardi 16 février au métro Château-Rouge, entourés d’un lourd dispositif policier une petite centaine de manifestants, après une diffusion de tract, s’est rendu par petits groupes quelques stations de métros plus loin pour manifester plus librement. Une banderole a été déployée contre la machine à expulser, ‘Liberté pour tous, avec ou sans papiers’ et ‘Ni rafles, ni expulsions, détruisons les centres de rétention’ ont été scandés. La police intervient après dix minutes, déclenchant une course poursuite puis le ratissage du quartier. Il semble n’y avoir eu aucune interpellation.

Hier, nous vous annoncions une vague de perquisitions et d’arrestations lundi à Paris, dans le cadre de l’enquête sur une quarantaine de dégradations de distributeurs automatique de billets de banques dénonçant les sans-papiers. Cinq personnes se trouveraient actuellement en garde à vue. Les cinq hommes, âgés de 20 à 30 ans, devraient être déférés dans la journée au Parquet de Paris. Depuis le début du mois de décembre, plusieurs dizaines de distributeurs ont été taggués ou recouverts d’autocollants dans plusieurs arrondissements de Paris et des incendies de poubelles en ont endommagé plusieurs.

Il semblerait que la police française ai arrêté un membre présumé de l’ETA à la frontière franco-espagnole lors d’un contrôle de routine. L’homme circulait dans un train en provenance de la France et a été interpellé à Port-Bou, en Espagne. Il était en possession d’une arme à poing, de faux documents d’identité français et espagnols, de matériel informatique et de plusieurs milliers d’euros. Selon les médias espagnols, il s’agirait de Faustino Marcos Alvarez, membre présumé d’un commando de l’ETA recherché depuis 2002.

Le 1er décembre 2009, Georges Abdallah était convoqué à comparaitre au tribunal de Grande Instance de Tarbes pour avoir, à Lannemezan, le 11 juin 2008, refusé de se soumettre à un prélèvement biologique destiné à permettre l’analyse et l’identification de son empreinte génétique. A l’issue du procès à l’image d’une justice expéditive et répressive, et devant une cinquantaine de soutiens venus de Tarbes, Pau, Toulouse, Auch, Bordeaux, Montpellier, Paris et d’ailleurs pour exprimer leur solidarité, Georges Abdallah a été condamné à trois mois de prison, venant s’ajouter (sic) à sa condamnation à perpétuité. Georges Abdallah a fait appel de cette décision. Le procès en appel aura lieu le jeudi 18 février à 8h30 à Pau.