Un juge s’est prononcé vendredi pour la remise en liberté de Julien Coupat, désigné par le parquet comme ‘chef présumé’ d’un groupe à l’origine de sabotages contre des lignes TGV, qui reste cependant incarcéré en raison d’un appel du parquet. Le juge des libertés et de la détention a signé hier vendredi l’ordonnance de remise en liberté à la suite d’une demande déposée par son avocate à l’issue d’un interrogatoire de Julien Coupat devant le juge d’instruction chargé de l’enquête le 12 décembre. Le jeune homme de 34 ans n’a cependant pas été remis en liberté, le parquet ayant pris un référé-détention contre la décision du JLD. Cet appel pourrait être examiné mardi par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris.

Georges Cipriani, Régis Schleicher et Georges Ibrahim Abdallah, prisonniers politiques enfermés en France depuis plus de 21, 25 et 24 ans, ont dû passer cet été au Centre National d’Observation de Fresnes pour examen de leur ‘dangerosité’, en application de la loi de février 2008 sur la rétention de sûreté. Début décembre, cela faisait quatre mois que Georges Cipriani et Régis Schleicher avaient quitté Fresnes. Quatre mois de prison supplémentaires sans que la commission pluridisciplinaire ne donne son avis, indispensable pour la poursuite de l’examen de leur dossier de libération conditionnelle.

Ce 16 décembre 2008, la commission pluridisciplinaire statuera enfin sur les dossiers de Georges Cipriani et Régis Schleicher!

Pour Georges Abdallah qui est passé à Fresnes après Georges Cipriani et Régis Schleicher, toujours pas de nouvelles de la part de cette commission! Pour ces prisonniers politiques, comme pour tant de prisonniers condamnés à de longues peines, c’est l’enfermement administratif qui se met en place!

A Bordeaux, la porte du consulat et deux véhicules stationnés devant le bâtiment ont été frappés par les flammes. Sur la porte d’un garage voisin du consulat étaient inscrits les slogans ‘soutien aux incendies en Grèce’, ‘insurrection à venir’ et ‘insurrection partout’.

Alexandros Grigoropoulos

Communiqué de la faculté polytechnique d’Athènes – format pdf

La cour d’appel de Paris a refusé, jeudi 4 décembre, de rendre sa semi-liberté à Jean-Marc Rouillan. Ce régime lui avait été retiré en octobre à la suite d’une interview à L’Express. ‘Sous réserve d’un accord de notre client, nous formons un pourvoi en cassation‘, ont déclaré Jean-Louis Chalanset et Michel Tubiana, les avocats de Jean-Marc Rouillan.

Ce vendredi 5 décembre a eu lieu le 4ème rassemblement mensuel de soutien aux 5 patriotes cubains incarcérés depuis plus de 10 ans aux Etats-Unis, en présence de représentants de la République de Cuba en France, devant la stèle en mémoire des martyrs de la Résistance antifasciste sous les arcades du Beffroi d’Arras. Ramon Labaninio Salazar, René Gonzalez Sehwerert, Gerardo Hernandez Nordelo, Fernando Gonzalez LLort et Antonio Guerrero Rodriguez ont été condamnés à de lourdes peines de prison, dont pour deux à perpétuité. Ils l’ont été pour acte d’anti-terrorisme, c’est-à-dire pour avoir infiltré le milieu contre-révolutionnaire cubain installé depuis 50 ans à Miami. Depuis des années, cette mafia organise en toute impunité et sans être inquiétée par le gouvernement des Etats-Unis, des attentats meurtriers dans l’île, qui ont notamment tués un journaliste italien il y a quelques années.

Site de soutien aux 5 cubains

Rachida Dati s’est déclarée, mercredi 3 décembre lors de la remise d’un rapport sur la réforme de la justice des mineurs, favorable à l’idée de fixer à 12 ans l’âge auquel pourront être appliquées des sanctions pénales, dont éventuellement une mise en détention dans le cas d’un crime. La ministre de la justice approuve ainsi la proposition de la commission présidée par André Varinard, très critiquée la semaine dernière par les syndicats de magistrats. ‘Ce serait une innovation importante dans notre droit, elle mérite d’être examinée avec beaucoup d’attention’, a-t-elle dit dans un discours prononcé à son ministère lors de la réception du rapport, ajoutant que ‘sanctionner ne veut pas dire emprisonner’. Mais ‘les juges pour mineurs doivent pouvoir disposer d’une palette de réponses adaptées qui vont jusqu’à l’incarcération‘. ‘Dire qu’un mineur d’aujourd’hui peut justifier une sanction pénale à partir de 12 ans me semble simplement correspondre au bon sens‘, a-t-elle ajouté.