La police britannique a annoncé hier jeudi l’arrestation à Cambridge d’un membre présumé d’ETA, Eneko Gogeaskoetxea Arronategui, recherché par l’Espagne dans le cadre de l’enquête sur une tentative d’assassinat du roi d’Espagne en 1997. Le militant présumé est recherché pour « participation à un gang armé, terrorisme, détention d’armes, vol et faux et usage de faux ». Eneko Gogeaskoetxea Arronategui, 44 ans, devait être présenté jeudi devant un tribunal à Londres en vue de son extradition vers l’Espagne.

Eneko Gogeaskoetxea Arronategui

Eneko Gogeaskoetxea Arronategui

Le groupe de pirates informatiques Lulz Security a revendiqué, le 17 juin, dans un communiqué, des attaques contre la chaîne de télévision PBS, Sony, et Fox, des sites porno, le FBI, la CIA, le gouvernement américain. Submergé de requêtes, le site public de la CIA a été mis hors d’usage pendant deux heures la semaine dernière. Le groupe s’est également attaqué aux sites du Sénat américain et du bureau des affaires criminelles britannique. LulzSec pourrait être une émanation d’un autre groupe de pirates, Anonymous, connu pour avoir attaqué les sites de cartes de crédit américaines Visa et MasterCard en réponse à leur décision de bloquer les versements au site WikiLeaks.

Le jeune Britannique de 19 ans interpellé lundi et soupçonné d’appartenir à Lulz Security (« LulzSec » en abrégé) a été placé en détention provisoire, jeudi 23 juin, à l’issue d’une première audition devant un juge londonien. Ryan Cleary, qui a été arrêté lundi à son domicile, n’a contesté aucun des cinq chefs d’inculpation retenus contre lui, dans le cadre de la législation sur le piratage informatique. Sur le compte Twitter où il a déjà annoncé dans le passé des attaques informatiques qui se sont révélées vraies, le groupe a, lui, minimisé cette arrestation : « On dit que le leader de LulzSec a été arrêté, que tout est fini maintenant… mais attendez : nous sommes toujours là ! Qui est le pauvre mec qu’ils ont pris ? »

La police britannique vient de lancer un système informatique qui permettra à toutes les forces de partager des renseignements sur plus de quinze millions de personnes. Cela fait presque dix ans que les autorités réclamaient la mise sur pied d’un tel fichier. Celui-ci rassemble 150 systèmes informatiques distincts et fusionne les renseignements des 43 forces de police d’Angleterre et du Pays de Galles. Par ailleurs, il établi également un lien entre les huit forces de police écossaises, la police britannique des transports, le service de police d’Irlande du Nord, le CEOP (centre de protection des enfants), la SOCA (Agence contre le crime organisé) et la police militaire. Tous ensembles, ces organismes détiennent des informations sur quinze millions d’individus. Toute personne ayant un jour eu un contact, quel qu’il soit, avec les forces de l’ordre britannique, figure dans cette méga-base de données.

Simon Harwood, policier des forces anti-émeutes londoniennes, a comparu hier devant les juges, qui ont décidé qu’il comparaitrait devant la cour criminelle de la capitale britannique le 17 octobre prochain pour homicide.

Lors du G20 de Londres il y a deux ans, Ian Tomlinson, un vendeur de journaux est décédé alors qu’il passait à proximité de la manifestation des opposants aux sommets (dont il n’était pas…). Su les images vidéos, on peut voir Harwood frapper l’homme avec sa matraque et le pousser violemment dans le dos, entraînant sa chute et son décès quelques minutes plus tard. Dans un premier temps, le parquet avait classé l’affaire, mais une commission d’enquête a établi que le policier avait fait un usage excessif et déraisonnable de la force, ouvrant la voie à une réouverture du dossier. Alors que le premier médecin légiste avait conclu à une mort naturelle, la nouvelle expertise médicale commandée par la commission d’enquête révèle que Ian Tomlinson est décédé d’une hémorragie interne. Hier, les juges ont donc suivi cet avis et ont inculpé Harwood pour homicide et fixé la date du procès au 17 octobre. Il a été laissé en liberté sous caution jusque-là.


L’utilisation systématique de la tactique du « kessel » (en anglais: « kettling ») pendant les manifestations anti-G20 à Londres en 2009 a valu à la police britannique de nombreuses critiques. Celle-ci a donc développé une nouvelle tactique basée sur des unités de cinq officiers de police, revêtues de tenues spéciales, et spécialisées dans les interpellations éclairs.

Ces unités appelée Hornet (Frelon) ont été utilisées pour la première fois le jour du mariage royal où elles ont arrêtés une personne à Soho. Les policiers des unités Hornet sont entraînés à opérer avec seulement des menottes en plastiques, sous le couvert de policiers utilisant des caméras CCTV. Les unités Hornet seront prochainement utilisées lors du grand rassemblement organisé par le Syndicat TGW le 30 juin contre des coupes gouvernementales.

Des procureurs ont été accusés d’avoir dissimulés les enregistrements secrètement effectués par le policier infiltré Mark Kennedy, dans le cadre de la procédure judiciaires contre six militants écologistes accusés d’avoir voulu faire irruption dans la centrale électrique de Ratcliffe-on-Soar (Nottinghamshire). Le Crown Prosecution Service avait mis un terme à la procédure deux jours avant l’ouverture prévue pour le procès en invoquant « des informations précédemment indisponibles ». Or il y avait plus d’un an qu’il disposait de ces enregistrements et les cachait à la défense des accusés.

Le parquet britannique a annoncé aujourd’hui l’inculpation prochaine pour homicide d’un policier qui avait frappé un passant – décédé par la suite – pendant les manifestations anti-G20 à Londres le 1er avril 2009. Ian Tomlinson s’était retrouvé par hasard le 1er avril 2009 au milieu des opposants au sommet du G20 dans le centre de Londres. Un policier anti-émeutes l’avait frappé avec une matraque et l’avait violemment poussé par derrière, le faisant lourdement chuter face contre terre. Ian Tomlinson était décédé quelques minutes plus tard. Le parquet avait classé l’affaire, estimant ne pas avoir suffisamment de preuves, une décision qui avait provoqué l’indignation de la famille de la victime.

Début mai, une commission d’enquête a établi que le policier avait fait un usage « excessif et déraisonnable » de la force en frappant Ian Tomlinson, alors qu’il ne représentait en rien une menace, ouvrant la voie à une réouverture du dossier. Une nouvelle expertise médicale avait mis en évidence que Tomlinson était mort d’une hémorragie interne, ce qui infirmait la conclusion du médecin légiste (une mort naturelle imputable à des problèmes cardiaques produits par l’alcoolisme). Le policier comparaîtra devant les juges le 20 juin prochain.

La police de Londres vient de se doter d’un tout nouveau logiciel. Geotime, c’est son nom, est un programme de sécurité utilisé par l’armée américaine, et qui peut tracer pratiquement chaque mouvement effectué par une personne et ses correspondants dans le monde digital. Le logiciel permet de visualiser les mouvements individuels ainsi que les communications avec d’autres personnes sur un graphique en trois dimensions. Il peut être utilisé pour rassembler des informations issues des sites de réseaux sociaux, des équipements de navigation par satellite, des téléphones portables, des transactions financières, des fichiers de réseau IP,… Selon Geotime, le programme affiche des données en provenance de diverses sources, permettant à l’utilisateur de les parcourir avec un tableau chronologique et un affiche animé. On peut lire sur le site qu’il peut aussi découvrir des connections jusque-là invisibles ou inconnues entre les individus, et que ‘les liens entre les entités peuvent représenter des communications, des relations, des transactions,… et sont visualisés au fil du temps pour mettre au jour des habitudes et des comportements temporels’. La police londonienne est toujours en phase de test, mais n’a pas encore dévoilé le cadre de l’utilisation concrète du logiciel. Elle a néanmoins confirmer l’achat, et il parait d’ores et déjà évident qu’il sera rapidement utilisé en tant qu’outil dans les écoutes téléphoniques.

Graphique généré par Geotime

Graphique généré par Geotime

Trois universitaires britanniques viennent de publier une étude concernant la surveillance policière des deux manifestations contre les augmentations des frais scolaires en novembre 2010 (photo). Leur objectif était de cataloguer les expériences des personnes ayant pris part aux différents cortèges. Ils ont interrogés les étudiants et ont examiné des centaines de photos et de films. Le résultat est accablant pour les forces de l’ordre, qui ont déjà affirmé leur désapprobation quant au rapport. Ce dernier affirme que « de nombreux manifestants ont été poussés, tirés et frappés par des policiers et que le niveau de violence utilisé par la police contre les manifestants était disproportionné et injustifié étant donné la nature relativement pacifique du rassemblement ».

L’utilisation du ‘kettle’ (‘chaudron’ ou ‘kessel’, d’après le terme original allemand), au moyen duquel les manifestants sont maintenus derrière un cordon contre leur volonté pendant des périodes considérables, par les forces de l’ordre est critiqué dans le rapport. Les policiers ont établi six kettles y enfermant au total 1400 personnes, dont la majorité avait moins de 18 ans. La police a utilisé la violence, ou la menace de la violence pour imposer et maintenir ces kettles. Les témoignages montrent un usage de la violence et de la technique de kettle contre des enfants très jeunes et révèlent que les policiers ont insisté pour que les enfants se laissent filmer comme condition à leur libération.

Grande-Bretagne: Etude sur la répression des manifestations lycéennes/étudiantes

Quelques 500.000 personnes se sont rassemblées dans le centre de Londres ce samedi après midi pour protester contre les dernières mesures d’austérité du gouvernement britannique. Ce dernier a pris la décision d’opérer à des coupes budgétaires de plus de 90 milliards d’euros d’ici à 2015. 4500 policiers avaient été déployés, s’ajoutant au dispositif de sécurité mis en place par les syndicats qui organisaient le rassemblement. Des échauffourées ont éclaté entre les forces de l’ordre et les manifestants en marge du cortège dans une artère commerçante de la capitale. La police a procédé à de nombreuses arrestations.

Manifestation contre l’austérité à Londres

Manifestation contre l'austérité à Londres