Les autorités grecques ont lancé une vaste chasse à l’homme à la recherche de Christodoulos Xiros, membre de l’organisation 17 Novembre. Condamné pour son implication dans des assassinats, des attaques à la bombes et des vols attribués à l’organisation, il purgeait une peine de plusieurs emprisonnements à perpétuité. Mardi, les autorités ont annoncé que Xiros ne s’était pas présenté à la prison après son congé pour le Nouvel An. Son avocat a immédiatement réagi: ‘ce geste est une décision politique qui va dans le sens de son activité révolutionnaire. Il a eu l’opportunité de s’enfuir et il l’a fait, comme se doit de le faire un révolutionnaire’. Christodoulos Xiros est le frère aîné de Savvas Xiros, lui aussi détenu pour son appartenance à l’organisation 17 Novembre et actuellement grièvement malade.

Christodoulos Xiros

Christodoulos Xiros

Vendredi passé (le 13 décembre), le poste de police d’Exarchia sur la rue Kallidromiou dans le centre d’Athènes a été attaqué par un quarantaine d’anarchistes qui ont chassé les gardes de la police, et ont atteint l’entrée du poste de police, incendiant la porte d’entrée, la cabine de garde, et les véhicules de service de la police. Dans le même temps, un autre groupe de 30 anarchistes a bloqué la circulation et érigé des barricades à proximité, sur la rue Charilaou Trikoupi. L’action a été réalisée comme une réponse minimale à la répression du 6 décembre 2013 (lors du 5ème anniversaire de l’assassinat d’Alexandros Grigoropoulos) et en soutien aux anarchistes en grève la faim et de la soif à la prison de Koridallos (la grève a été arrêtée le 15 décembre),

Attaque du commissariat d’Exarchia

Attaque du commissariat d'Exarchia

Sous le slogan ‘Terre et liberté’, des milliers d’agriculteurs venant de Crète, du Péloponèse et d’autres régions du pays ont manifesté ce vendredi à Athènes contre un nouvel impôt foncier. Le gouvernement grec vient d’adopter une taxe visant les propriétés de plus de 1000 mètres carrés, ce qui touchera principalement les petites exploitations fermières. Sur Syntagama Square, les fermiers ont lancé des oranges vers les cordons policiers, entraînant une réplique policière musclée et des tirs de gaz lacrymogène. Un manifestant a été blessé.

Des milliers de personnes ont battu le pavé à Athènes et dans plusieurs autres villes grecques en mémoire du sanglant soulèvement estudiantin contre la junte militaire en 1973 et pour dénoncer les mesures d’austérité actuelles du gouvernement. Les manifestants brandissaient des calicots ‘FMI, UE, dehors!’ ou ‘Le fascisme, plus jamais’. A Athènes, plus de 7000 policiers avaient été déployés pour encadrer les 16000 manifestants. Ils étaient également soutenu par plusieurs hélicoptères. A l’issue de la manifestation, des affrontements ont opposé des dizaines de manifestants masqués aux policiers anti-émeute. A Patras, quelques 200 manifestants ont fait un crochet par les locaux du parti d’extrême-droite Aube Dorée pour lancer des pierres contre le bâtiment. Les forces anti-émeute les ont dispersé à coups de gaz lacrymogène.

Manifestation anti-austérité à Athènes

Depuis le 11 juin et la fermeture par le gouvernement de l’ERT, radiotélévision publique grecque, ayant entraîné le licenciement de 2600 personnes, des employés licenciés diffusaient des émissions via Internet depuis le bâtiment de l’organisme. Jeudi, la police anti-émeute était intervenue pour mettre fin à l’occupation du bâtiment et depuis, des policiers y montaient la garde. Samedi soir, des centaines de personnes s’étaient rassemblées devant les locaux. Les forces de l’ordre sont violemment intervenues pour empêcher les manifestants de pénétrer dans le bâtiment, entrainant des affrontements entre les deux camps.

Affrontements devant l’ERT

Affrontements devant l'ERT

Plus de 5000 personnes s’étaient réunies cet après-midi à Thessalonique contre le projet minier d’Hellenic Gold dans la région proche de Chalcidique. En 2011, le gouvernement grec a octroyé une autorisation d’exploitation à la société Hellenic Gold, filiale grecque du groupe canadien Eldorado Gold. Depuis, le mouvement de contestation enfle. C’est aussi contre la répression policière à l’égard de ce dernier que les manifestants s’étaient rassemblés, dénonçant les multiples interventions violentes des forces anti-émeutes. Jusqu’à présent, plus de 200 habitants de la région sont poursuivis en justice pour ‘résistance contre les autorités’. 500 personnes ont également défilé à Athènes en solidarité avec les habitants réprimés et contre les violences policières.

Manifestation en Grèce contre un projet minier

Manifestation en Grèce contre un projet minier

Des affrontements ont éclaté mercredi soir à Athènes entre policiers et manifestants à la fin d’un important défilé antifasciste organisé pour protester contre l’assassinat de Pavlos Fyssas par un néonazi. Des groupes de manifestants ont jeté des cocktails molotov sur la police anti-émeutes, qui a répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes, à quelques centaines de mètres du siège du parti néonazi Aube dorée. Des manifestants s’en sont pris aussi à des magasins, notamment une banque, alors que la police interdisait avec des camions stationnés en travers de la rue l’accès au parti néonazi. Environ 10.000 personnes, militants d’associations ou de partis politiques de gauche, avaient auparavant manifesté dans le calme dans le centre d’Athènes, pour protester contre cet assassinat.

Athènes antifasciste

Athènes antifasciste

Le ministère de l’Ordre public a accepté la démission de deux généraux, (l’inspecteur général de la police du sud du pays et le directeur général de la police du centre du pays). Plusieurs cadres de la police en poste sur l’île d’Eubée, ont été suspendus pour ne pas avoir effectué une enquête sur des locaux d’Aube dorée situés près d’un commissariat de police, et où des armes auraient été entreposées. Une enquête policière a été également ouverte pour déterminer si des policiers ont participé à des activités illégales d’Aube dorée.

De violents affrontements ont opposé des mineurs en grève et des policiers sur l’autoroute entre Athènes et Lamia. Les ouvriers de la Larco General Mining and Metallurgical Company manifestaient le long de la route. La circulation y a été interrompue quelques minutes au moment des discours des leaders syndicaux. C’est alors que les ouvriers ont tenté de briser le cordon policier qui les encerclait. En réponse, les forces de l’ordre ont fait usage de grenades incapacitantes et de gaz lacrymogènes, blessant de nombreux grévistes. Sept d’entre eux ont en outre été interpellés.

Affrontements grévistes vs policiers en Grèce

Affrontements grévistes vs policiers en Grèce