Mercredi, plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées à l’appel d’un syndicat devant le bâtiment du ministère du Travail dans le centre d’Athènes. La police anti-émetue est intervenue quand un groupe de manifestants est parvenu à pénétrer dans l’immeuble. Les policiers ont fait usage de bâtons, de spray au poivre et de gaz lacrymogène pour les en expulser. Des affrontements violents ont suivi devant le ministère. Une personne a dû être hospitalisée, et au moins deux autres se sont évanouies, intoxiquées au gaz. La police anti-émeute a interpellé trente manifestants. De nouveaux heurts ont eu lieu quand les manifestants ont tenté d’arrêter le bus transportant les prisonniers.

Manifestation devant le ministère du Travail à Athènes

Manifestation devant le ministère du Travail à Athènes

Le 26 janvier, une manifestation en solidarité avec les squats attaqués à travers la Grèce a vu environ 1.000 anarchistes se rassembler et marcher dans les rues d’Heraklion. Parmi les slogans en solidarité avec les squats attaqués, tels Villa Amalias et Skaramaga, les manifestants ont aussi crié des slogans en lien avec le récent incident impliquant des policiers des DIAS. Un des slogans traduit est “aux croisements, aux croisements, ils tuent des enfants – les ordures des DIAS, les chiens de l’État”.

En réaction à la réquisition du métro par le gouvernement jeudi, environ 90 travailleurs ont décidé de passer la nuit dans un dépôt de train en guise de protestation. Ceux-ci envisageaient de défier l’injonction gouvernementale les obligeant à reprendre le travail. A 4h du matin vendredi, la police anti-émeute est intervenue pour les déloger du bâtiment. Des échauffourées ont éclaté lorsque les policiers ont défoncé une porte en métal pour pénétrer dans le dépôt. Dix personnes ont été interpellées et une jeune femme légèrement blessée a été transportée à l’hôpital.

Police contre gréviste à Athènes

Police contre gréviste à Athènes

Depuis huit jours, le métro d’Athènes ne roule plus. Les syndicats et employés dénoncent les coupes salariales prévues par le gouvernement dans le cadre de son plan de rigueur. Hier, ce dernier a annoncé sa décision de réquisitionner le métro. Concrètement, cette réquisition ouvre la voie au licenciement des grévistes réfractaires. Malgré cette annonce, pour le neuvième journée consécutive, le métro de la capitale ne roule pas ce vendredi. En outre, tous les transports en commun, bus, trolley, tramways et trains de banlieue ont lancé ce matin un arrêt de travail de 24h en solidarité.

En trois jours, du 11 au 13 janvier, une vague d’actions incendiaires a répliqué aux attaques des squatts d’Athènes par la police. Ont ainsi été incendiés: les permanences du parti Nea Dimokratia à Dafni, Halandri, Glyfada, Argyroupoli et Kypseli; la permanence du parti PASOK à Glyfada; les bureaux de la Compagnie Publique d’Éléctricité à Menidi, des automates bancaires à Vyronas (deux), Nea Smyrni, Neo Iraklio, Kaisariani (deux), Kypseli, Papagou et Drapetsona (deux), deux agences bancaires à Kaisariani, une voiture du corps diplomatique à Elliniko, un véhicule de la Poste Hellène (ELTA) à Ilion et une moto de la police à Zografou.

L’offensive policière contre les squatts se poursuivt. Le 15 janvier, c’est le squat Lelas Karagianni 37, dans le quartier de Kypseli, qui a été attaqué. Ce bâtiment était occupé depuis 24 ans. Des rassemblements de solidarités à l’extérieur ont été l’occasion d’incidents. 14 occupants et au moins deux manifestants ont été arrêtés puis relâchés. Le soir même les scellées étaient brisées et le bâtiment réoccupé.

Grèce: Offensive policière anti-squatt et représailles incendiaires

Samedi 12 janvier a eu lieu dans le centre d’Athènes une grande manifestation pour la défense des squats. Les manifestants ont commencé à se rassembler à Propylea à partir de midi et le cortège a commencé peu de temps après 14h, se dirigeant vers le tribunal d’Evelpidon, où passaient les 92 personnes arrêtés à la suite de la réoccupation de Villa Amalias. On estime quelques 10.000 personnes présentes lors de cette manif, dans la majorité du milieu anarchiste/anti-autoritaire, mais aussi d’organisations de gauche.

Le déploiement policier était quant à lui énorme, avec beaucoup de policiers antiémeute dans tout le centre ville, en plus de forces motorisées et un hélicoptère. Il y a eu plusieurs moments de tension, il y a même eu des gazages à deux reprises. En ce qui concerne les occupants arrêtés de la Villa Amalias, ils ont tous été relâchés en liberté conditionnel sans caution. Cependant ils doivent se présenter une fois par mois dans le commissariat le plus proche de leur lieu de résidence et ils n’ont pas le droit de quitter le territoire national.

1er épisode
Le matin du 9 janvier 2013, des dizaines de personnes ont réoccupé le bâtiment situé entre les rues Acharnon et Heyden, connu comme le squat « Villa Amalias », qui avait été expulsé le 20 décembre 2012.

2e épisode
La réaction policière est rapide: un gros contingent de policiers anti-émeutes (MAT) encercle la zone et tire des lacrymos à l’intérieur. Finalement, les unités spéciales antiterroristes ( EKAM) ont repris le squat d’assaut, ouvrant la voie aux MAT. 101 occupants sont arrêtés et transférés au quartier général de la police. La vidéo montre les occupants arrêtés et regroupés avant le transfert.

3e épisode
La réaction solidaire est elle aussi très rapide: une manifestation spontanée
part de la place Victoria (près de Villa Amalias) en direction de l’école Polytechnique, Exarchia. Et presque en même temps un autre groupe de personne a occupé les bureaux du parti du DIMAR (gauche démocratique, qui est dans la coalition gouvernementale tripartite). Dans ce dernier cas, intervention rapide de la police qui arrête une quarantaine de personnes. Près de 400 personnes se rassemblent alors devant le quartier général de la police.

4e épisode
À 15 heures, la police prend d’assaut le squat Skaramaga, à l’angle de la rue Patision et Skaramaga. Sept personnes sont arrêtées et amenée au commissariat du quartier (Omonia). Une groupe solidaire de 200 personnes se forme devant le squat. Devant le quartier général de la police, 1.500 manifestants sont rassemblés en solidarité avec les occupants détenus.

à suivre…

Le 18 décembre, la cour d’appel a rejeté la requête d’une libération pour raison de santé de Savvas Xiros. La demande a été jugée irrecevable car elle n’a pas été déposée pendant le traitement du prisonnier à l’hôpital. Détenu pour son appartenance à l’organisation révolutionnaire 17 novembre, Savas a été gravement blessé par l’explosion prématurée d’une bombe. Il est mutilé et souffre de problèmes respiratoires, de troubles de la marche, de l’équilibre, de l’orientation, de l’audition et de la vision. En signe de solidarité avec Savvas Xiros, 65 personnes détenues dans diverses prisons grecques ont fait la « grève des plateaux » les 17 et le 18 décembre.

Grèce: Savvas Xiros reste en prison

Le soir du nouvel an, des dizaines de personnes ont manifesté leur solidarité devant la prison de Korydallos. C’est là, notamment, qu’ont été ou sont incarcérés plusieurs militants de ‘Lutte Révolutionnaire’ ou des ‘Cellules de Feu’. Arrivés devant la prison, les membres du cortège ont tiré des feux d’artifice, ce à quoi les prisonniers ont répondu en brûlant des tissus à travers les barreaux de leurs cellules.

Solidarité à la prison de Korydallos