1er épisode
Le matin du 9 janvier 2013, des dizaines de personnes ont réoccupé le bâtiment situé entre les rues Acharnon et Heyden, connu comme le squat « Villa Amalias », qui avait été expulsé le 20 décembre 2012.

2e épisode
La réaction policière est rapide: un gros contingent de policiers anti-émeutes (MAT) encercle la zone et tire des lacrymos à l’intérieur. Finalement, les unités spéciales antiterroristes ( EKAM) ont repris le squat d’assaut, ouvrant la voie aux MAT. 101 occupants sont arrêtés et transférés au quartier général de la police. La vidéo montre les occupants arrêtés et regroupés avant le transfert.

3e épisode
La réaction solidaire est elle aussi très rapide: une manifestation spontanée
part de la place Victoria (près de Villa Amalias) en direction de l’école Polytechnique, Exarchia. Et presque en même temps un autre groupe de personne a occupé les bureaux du parti du DIMAR (gauche démocratique, qui est dans la coalition gouvernementale tripartite). Dans ce dernier cas, intervention rapide de la police qui arrête une quarantaine de personnes. Près de 400 personnes se rassemblent alors devant le quartier général de la police.

4e épisode
À 15 heures, la police prend d’assaut le squat Skaramaga, à l’angle de la rue Patision et Skaramaga. Sept personnes sont arrêtées et amenée au commissariat du quartier (Omonia). Une groupe solidaire de 200 personnes se forme devant le squat. Devant le quartier général de la police, 1.500 manifestants sont rassemblés en solidarité avec les occupants détenus.

à suivre…

Le 18 décembre, la cour d’appel a rejeté la requête d’une libération pour raison de santé de Savvas Xiros. La demande a été jugée irrecevable car elle n’a pas été déposée pendant le traitement du prisonnier à l’hôpital. Détenu pour son appartenance à l’organisation révolutionnaire 17 novembre, Savas a été gravement blessé par l’explosion prématurée d’une bombe. Il est mutilé et souffre de problèmes respiratoires, de troubles de la marche, de l’équilibre, de l’orientation, de l’audition et de la vision. En signe de solidarité avec Savvas Xiros, 65 personnes détenues dans diverses prisons grecques ont fait la « grève des plateaux » les 17 et le 18 décembre.

Grèce: Savvas Xiros reste en prison

Le soir du nouvel an, des dizaines de personnes ont manifesté leur solidarité devant la prison de Korydallos. C’est là, notamment, qu’ont été ou sont incarcérés plusieurs militants de ‘Lutte Révolutionnaire’ ou des ‘Cellules de Feu’. Arrivés devant la prison, les membres du cortège ont tiré des feux d’artifice, ce à quoi les prisonniers ont répondu en brûlant des tissus à travers les barreaux de leurs cellules.

Solidarité à la prison de Korydallos

Les huit anarchistes qui ont été arrêtés le 20 décembre lors de la descente de police dans la Villa Amalias squat, ont tous été libérés le 24. Trois d’entre eux sont libérés sans restriction, les cinq autres doivent pointer une fois par mois au commissariat local. Un rassemblement au Palais de justice a été suivie par près de 300 manifestants solidaires. Tôt vendredi 21, un engin explosif et incendiaire avait visé un bâtiment administratif dans le district de Sepolia, à Athènes, en solidarité avec ces huit inculpés alors encore détenus au siège de la police municipale d’Athènes.

Grèce: Libération des 8 de la Villa Amalias

Le 20 décembre des incidents ont eu lieu lors d’une manifestation dans le centre d’Athènes qui s’est tenue juste après l’assemblée anarchiste dans l’Université d’Économie et d’Affaires d’Athènes. Le lendemain la police a pris d’assaut le squat « Villa Amalias », arrêtant six personnes (six grecs-ques et deux allemands) qui sont toujours retenus.
Le 21 décembre, ils ont comparu pour une procédure préliminaire. Le ministère public a proposé qu’ils soient accusés de crime pour la fabrication de matériaux explosifs en plus de quelques délits. Ainsi les accusés ont été obligés de comparaître devant un juge d’instruction qui a pris la décision finale concernant les accusations. La prochaine comparution est fixée au lundi 24 décembre 2012.

La campagne de solidarité avec les inculpés de « Lutte Révolutionnaire » (7 militant(e)s anarchistes accusés, dont trois qui se revendiquent de LR parmi lesquels 2 qui sont repassés à la clandestinité) qui a culminé les 23-24 novembre, se poursuit dans le monde entier. Des initiatives et des actions ont eu lieu en Grèce mais aussi au Chili, au Pays basque, en Belgique (slogan peint sur les murs de l’ambassade de Grèce à Bruxelles), en Suisse, au Danemark etc.

Un blog rend compte de ces actions: http://ipothesi-ea.espivblogs.net

Grèce: Solidarité avec les inculpés de Lutte Révolutionnaire
Grèce: Solidarité avec les inculpés de Lutte Révolutionnaire

Le local d’une permanence du parti Aube Dorée dans la banlieue ouest d’Athènes dans la nuit du 3 au 4 décembre. Une bombe a explosé devant le bâtiment abritant le local du parti, faisant de lourds dégâts matériels. La façade a été sérieusement endommagée et les vitres de l’immeuble, ainsi que plusieurs autres aux alentours, ont été brisées. Les lieux étaient inoccupés au moment de l’attaque.

La police grecque a fait usage de gaz lacrymogène aujourd’hui contre plusieurs dizaines de migrants qui manifestaient dans un centre de rétention du nord-est du pays pour protester contre leurs conditions de vie. Au moins quatre migrants et quatre policiers ont été blessés dans ces heurts qui se sont produits à la fin d’une manifestation réunissant 400 des 550 migrants du centre situé dans la ville de Komotini, près de la frontière avec la Turquie.

Grèce: Les sans-papiers détenus affrontent la police