Un guérillero de l’ELN a été tué samedi lors de combats avec un détachement de la 7e division l’armée gouvernementale dans le département du Choco (nord-ouest). Connu (et recherché) sous les alias de « Luis » et d' »El Pastuso », il aurait été un des commandants du Front Cacique Calarca de l’ELN, responsable de la levée de l’impôt révolutionnaire. Les négociation de paix sont bloquées pour l’instant entre l’ELN et le gouvernement colombien qui exige comme préalable la libération de tous les prisonniers de l’ELN, notamment celle de l’ancien parlementaire Odin Sanchez prisonnier de l’ELN depuis avril dernier.

Les militaires emportent la dépouille de

Les militaires emportent la dépouille de

Un commandant de la milice maoïste a été abattu aujourd’hui lundi par les forces de sécurité dans le district de Sukma de l’état du Chhattisgarh. Le maoïste tué a été identifié comme Vanjam Nanda, un commandant de milice très actif contre qui au moins 12 mandats d’arrêt avaient été émis par divers tribunaux. Il a été tué lors d’une opération anti-guérilla du District Reserve Group (DRG) de la police de l’état dans une forêt située entre entre Arlampalli et Medwahi.

Opération anti-maoïste (image d’archive)

Opération anti-maoïste (image d'archive)

À la suite d’une opération policière sur la frontière de l’Andhra Pradesh et de l’Odisha le 24 octobre, où 24 maoïstes ont été abattus par les forces de l’ordre (voir notre article), le sort du dirigeant clandestin maoïste Ramakrishna alias RK faisaient l’objet de question. Certains évoquait la possibilité qu’il ait été capturé et maintenu au secret par les forces de sécurité (voir notre article). L’épouse de Ramakrishna a fait savoir hier que son mari était « quelque part en sécurité ».

Par ailleurs, les maoïstes ont appelés ce jeudi à un bandh de protestation contre le massacre du 24 octobre, dans la région de Malkangiri, dans l’Odisha. Le bandh a surtout affecté les transports, les marchés et les commerces. Aucun incident n’est signalé pour l’instant.

Ramakrishna alias RK

Ramakrishna alias RK

Au moins trois soldats ont été tués et cinq autres blessés samedi dans une attaque au mortier des combattants du PKK contre une base de l’armée dans le district de Cukurca de la province de Hakkari. Un des soldats blessé est toujours dans un état critique. Dimanche soir, un commando a grenadé et mitraillé les policiers qui étaient de garde devant le siège de l’AKP de la localité de Kiziltepe (province de Mardin). Trois policiers ont été blessés.

L’attaque du siège de l’AKP à Kiziltepe

L'attaque du siège de l'AKP à Kiziltepe

Le sort du leader maoïste Ramakrishna alias RK est au centre des interrogations après l’opération policière du 24 octobre à Malkangiri, où 28 maoïstes ont été abattus (voir notre article). « Le dirigeant Ramakrishna est porté disparu et il pourrait être en garde à vue », a déclaré Kailash, secrétaire du Comité de la Division de l’Est du Parti Communiste d’Inde (maoïste), dans une cassette audio diffusée aux médias de l’Odisha.

RK, membre du comité central du Parti, a été aperçu pour la dernière fois à Jantri dans la zone voisine du district de Malkangiri. Il y avait animé le 1er octobre une réunion publique et appelé au boycott des élections. Le fils de RK, agé de de 25 ans, Munna alias Sivaji, a été tué dans l’opération, ainsi que des membres du groupe de protection de RK, ce qui indique la présence de RK. La police a bloqué toutes les routes.

Les corps des maoïstes tués lors de l’opértation de Malkangiri.

Les corps des maoïstes tués lors de l'opértation de Malkangiri.

Une opération de libération en Colombie d’un ex-député prisonnier de l’ELN a débuté a annoncé ce jeudi le chef de la délégation gouvernementale aux négociations avec la guérilla, Juan Camilo Restrepo. La libération de l’ex-député Odin Sanchez par l’ELN était considérée comme un préalable à la reprise des négociations de paix en cours avec le gouvernement colombien, qui a déjà conclu un accord de ce type avec la guérilla des FARC il y a quelques mois.

Odin sanchez, prisonnier de la guérilla

EDIT: L’annonce de la libération a été démentie.

Odin sanchez, prisonnier de la guérilla

Vingt-huit membres de la guérilla maoïste – et parmi eux quelques-uns des plus importants membres du Andhra Odisha Border Special Zonal Committee ont été tués lundi dans l’attaque de leur camp de Bhejingi par les forces spéciales de la police de deux états. C’est à Malkangiri, au coeur d’une des zones de guérilla, dans une région boisée et montagneuse où se trouvent 150 villages isolés par deux réservoirs, à la jonction de trois états (Andhra Pradesh, Odisha et Chhattisgarh), que l’opération policière a eu lieu. L’opération a mobilisé les forces spéciales de la police de l’Odisha (SOG et DVF) et de l’Andhra Pradesh. Le bilan initial était de 24 maoïste tués, un policier tué et un autre blessé, mais les corps de quatre autres maoïstes ont été retrouvé le jour suivant.

Opération anti-maoïste (image d’archive)

Opération anti-maoïste (image d'archive)

Ruperto Tiquillahuanca Huaman (48 ans), connu comme le « camarade Uriel », a été arrêté dans un village d’El Imperial du district d’Olmos. C’était un membre d’un peloton de la Force principale Huarmaca, de la grande unité N°2 relevant de l’ancien Comité régional du PCP-SL dans la région de Lambayeque. A ce titre, il est accusé de plusieurs actions de la guérilla maoïste entre 1990-1996 dans les districts de Lambayeque et d’Olmos et dans la province de Huarmaca-Huancabamba-Piura.

Le

Le

L’ELN et le gouvernement de Colombie ont annoncé hier lundi qu’ils débuteraient le 27 octobre des négociations de paix officielles. A partir du 27 octobre, les deux camps s’engagent à tout faire « pour créer un environnement favorable à la paix », huit jours après le rejet inattendu par référendum de l’accord de paix signé le 26 septembre par les FARC (voir notre article). L’ELN a libéré le même jour un prisonnier civil, remis au CICR (Comité international de la Croix-Rouge) dans le département d’Arauca, à la frontière du Venezuela. C’est le troisième prisonnier que l’ELN relâche en deux semaines, sur les quatre qu’elle détenait d’après des estimations officielles.

ELN

ELN

Au moins 18 personnes dont dix militaires et 8 civil) ont été tuées hier dimanche, en matinée, dans l’explosion d’une voiture piégée contenant environ 5 tonnes d’explosifs devant un poste de gendarmerie du district de Semdinli, dans la province kurde de Hakkari. Au moins 26 personnes – 10 militaires et 16 civils – ont été blessées dans cette attaque. La déflagration a été telle qu’un cratère de 10 à 15 mètres de large, et 6 à 7 mètres de profondeur, s’est formé sur les lieux de l’attaque. Le nombre de civils tués ou blessés s’explique par le fait que l’explosion a eu lieu non loin d’un endroit où plusieurs personnes attendaient un minibus. L’attaque a très probablement été menée par la guérilla kurde, et sans doute par un kamikaze. La région a été bouclée par l’armée qui effectue, avec l’appui de l’aviation, une opération de ratissage.

A Cukurca, la guérilla du PKK a tiré une grenade contre la base Hantepe, tuant un militaire. Les forces de séucirté revendiquent la mort de combattants kurdes dans les environs. Dimanche soir, le vice-président de la section Özalp (sous-préfecture de Van) du parti AKP a été abattu par un commando kurde. Samedi, un homme et une femme, soupçonnés d’être proches du PKK, ont fait exploser leurs bombes près d’Ankara à l’arrivée de la police venue les arrêter.

Le cordon de sécurité

EDIT 12/10
Le responsable de l’AKP pour le district de Cicle, à Diyarbakir, la plus grande ville du Kurdistan, a été abattu par un commando du PKK à son bureau le 11 octobre vers 22h30 locales.

Le cordon de sécurité