Comme la guérilla maoïste harcelait une unité de l’armée, blessant plusieurs militaires à Sitio Lamsalo, (province de Sarangani), une opération héliportée a été décidée à partir du Rajah Buayan Airport, ä General Santos City. Mais un hélicoptère UH1H de la Philippine Air Force s’est crashé à l’aterrissage à Sitio Lamsalo, blessant huit autres militaires.

Les blessés du crash

Les blessés du crash

Lundi, les forces de sécurité ont saisi une grosse quantité de matériel explosif dans un bastion maoïste du district de Koraput (Odisha) au cours d’une opération de ratissage. Des mines, des IED et des détonateurs ont été découvert par des soldats de la Border Security Force qui avaient lancé une opération en trois temps à Narayanpatna, Kumbhariput, et Pallur. Ils ont également démantelé un campement durant cette opération. Une équipe de soldats a découvert deux IED de 15 kilos chacun dans le village de Rajangapadar. Une autre équipe déployée à Podapadar est tombée sur un campement où les soldats ont trouvé une mine de plus de 6 kilos, des calicots, de la littérature maoïste ainsi que d’autres matériaux appartenant à la guérilla. Une troisième unité de la BSF a mené une opération de ratissage dans les villages de Badakarali et Sanakarali, où elle a trouvé 150 détonateurs, 51 bâtons de gélatine et de la matière première destinée à fabriquer des explosifs.

Bâtons de gélatine

Bâtons de gélatine

Vendredi, les forces de sécurité ont organisé une descente dans un campement maoïste dans le cadre d’une opération de ratissage menée à Attabira (Odisha) et ont saisi des armes et des munitions. Selon le commissaire locale, des membres de la CRPF, du Special Operation Group et de la police de Rourkela ont organisé cette opération intensive durant la fin de la semaine. Une vingtaine de guérilleros étaient présents sur place à l’arrivée des soldats, mais tous sont parvenus à battre en retraite. Par contre, ces derniers ont saisi douze armes, une série de munitions et plusieurs armes létales. Toujours selon le commissaire, les guérilleros étaient habillés en civil et étaient partis à l’arrivée des forces de l’ordre. Dès après cette saisie, davantage de soldats ont été mobilisé pour renforcer l’opération en cours et capturer les guérilleros vivant dans le camp, sans succès.

Toujours dans l’Odisha, mais dans le district de Nabarangpur, deux maoïstes ont été capturés par la police samedi. Tous deux sont originaires du village de Tandapara, petit hameau situé à la frontière entre le Chhattisgarh et l’Odisha. Ils étaient recherchés car présumés impliqués dans diverses actions violentes attribuées à la guérilla dans la région ces dernières années. L’inspecteur en charge a dit à la presse qu’ils étaient accusés d’avoir bouté le feu à un commissariat local en 2010, et qu’il seraient impliqués dans au moins deux meurtres.

L’état d’Odisha

Trois des combattants de la guérilla maoïste du TIKKO ont été tués lors d’une opération la semaine dernière à Mercan (Şahverdi): Cengiz İçli « Ünal », Hakan Çakır « Yurdal », Özgüç Yalçın « Sefkan ». Deux ont été tués en combattants, le troisième, capturé vivant, est mort sous la torture. Le TIKKO a effectué une action de représailles le 31 octobre à Hozat dans la région de Dersim. Les guérilleros ont attaqué à l’arme lourde et à l’arme automatique un poste avancé de la base d’Amutka. Le TIKKO revendique la mort de deux militaires.

Funérailles des combattants tués à Mercan

Funérailles des combattants tués à Mercan

Cinq policiers ont été blessés dans une embuscade Nouvelle Armée du Peuple dans la province de Sorsogon lundi après-midi. Les policiers étaient sur leur chemin de retour vers leur commissariat, dans la ville de Gubat, quand ils ont été attaqués à l’arme automatique à Sitio Casili, à 14h45 heure locale. La fusillade a duré une quinzaine de minutes. Les guérilleros se sont retirés avant que les renforts, dépêchés par le commissariat de Gubat et par le 5e bataillon régional de Sécurité, ne soient arrivés sur le lieu de l’embuscade.

Cérémonie de la NPA

Le gouvernement du Chhattisgarh a adopté une double stratégie afin de neutraliser la guérilla maoïste qui prend de plus en plus d’ampleur dans la zone du Bastar. Après avoir offert des emplois et des récompenses financières aux maoïstes qui décideraient de se rendre, les forces de sécurité ont déclenché une offensive majeure contre la guérilla. Le chef du gouvernement a annoncé ce mercredi une politique de réhabilitation révisée à l’égard des maoïstes qui décideraient de déposer les armes, leur offrant, outre une somme d’argent, des emplois dans l’administration. Par ailleurs, le cabinet d’état a décidé de mettre un terme à toutes les poursuites judiciaires visant les maoïstes qui prendraient cette décision. Enfin, il a annoncé qu’il ne tiendrait compte ni de l’âge ni des qualifications des personnes afin de leur attribuer un poste. Chacun recevra une période raisonnable d’adaptation pour suivre les formations adéquates.

Le second volet de cette stratégie est une série d’opérations de contre-insurrection importantes dans diverses régions du Bastar. Par cette voie, les autorités visent explicitement les leaders du mouvement dans la zone. Les membres de la District Reserve Guard, composée principalement de tribaux locaux, suivent actuellement une formation spécifique afin de pouvoir combattre dans la jungle.

Le Bastar, dans le Chhattisgarh

Un commandant maoïste âgé de 25 ans et dont la tête avait été mise à pris a été arrêté hier dans le district de Kondagaon (Chhattisgarh). Rigu Muriya a été capturé dans une zone forestière à proximité d’un village par une équipe conjointe du District Reserve Group et de la police locale, laquelle a lancé une opération nocturne dans les forêts pour l’interpeller. L’homme était recherché pour son implication suspectée dans plusieurs délits attribués à la guérilla maoïste, parmi lesquels un meurtre, une attaque contre des membres des forces de l’ordre et des pillages.

Toujours hier, mais en Andhra Pradesh, un dirigeant maoïste suspecté d’être impliqué dans plusieurs affaires reliées à la guérilla dans l’état du Jharkhand a été interpellé dans le district de Chittoor. Govind Yadav, comandant maoïste actif dans le Jharkhand vivait dans la clandestinité depuis plusieurs mois dans le Jharkhand où il était activement recherché par les autorités.

La guérilla maoïste a mitraillé pendant 20 minutes une base de la contre-guérilla dans la localité de Sumimao (province de Davao City) hier dimanche. La base est occupée par des détachement de la milice anti-guérilla CAFGU et par des militaires du 72e bataillon d’infanterie. Cette base sert de point de départ pour les patrouilles de contre-guérilla dans le district de Paquibato.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

La police du district de Golaghat (Assam) a interpellé ce samedi un dirigeant maoïste recherché de longue date. Le cadre, qui a été identifié comme étant Pallav Charingia Phukan, alias Akon, alias Phukan, est originaire de Tinsukia, dans le district du même nom, également dans l’état d’Assam. Selon les autorités assamaise, il était présent avec plusieurs de ses camarades pour tenir une réunion à Khakandguri. Des policiers ont organisé une descente sur place et ont capturé le guérillero. Les deux autres cadres l’accompagnant ont pu échapper aux forces de l’ordre. Toujours selon les autorités, cette réunion avait pour but de planifier des actions conjointes de la guérilla maoïste avec les forces indépendantistes Naga, dont elle a toujours été proche. Les relations entre les groupes ont faibli ces derniers temps en raison de la répression policière violente, mais il semblerait que le contact ait été bien rétabli. C’est au même endroit que le leader maoïste le plus recherché de la région, Aditya Bora, avait été capturé le mois dernier.

Pallav Charingia Phukan

Pallav Charingia Phukan

Le bureau de presse des Forces de Défense du Peuple et des Femmes Libres du Kurdistan (HPG et YJA-Star les guérillas du PKK) a publié le bilan des actions du PKK pour le mois d’octobre. Ce mois, malgré la trêve unilatéralement respectée par la guérilla depuis le 10 octobre, a été particulièrement intense. Notons que la trêve du PKK ne sous-entend pas qu’ils aient baissés les armes : la guérilla protège les territoires sous son contrôle et se défend dés qu’elle est attaquée.

L’état turc a procédé à 26 opérations terrestres, 94 frappes aériennes par jets, 17 frappes aériennes par hélicoptères Cobra, 331 attaques d’artillerie lourde (mortier, obusier et tank), 53 opérations aériennes, 89 vols de reconnaissance et 7 opérations terrestres sans résultats.

La liste des actions opérées par la guérilla : un total de 116 actions et représailles incluant 20 sabotages, 17 éxécutions, 8 raids, infiltrations et encerclements, 9 contrôles routiers, 25 confrontations avec l’armée turque, 57 actions et frappes diverses et 23 actions aux résultats invérifiés.

Tout cela a coûté cher à la Turquie, voici les pertes : 315 soldats tués dans les affrontements, 4 policiers abattus, 15 membres des Opérations Spéciales, 12 officiers tués, 107 soldats blessés, 1 policier blessé, 11 bases militaires détruites, 5 blindés détruits, 17 véhicules militaires non-blindés incendiés, 4 hélicoptères endommagés et 6 véhicules lourds endommagés, dont un tank. Une douzaine d’armes diverses ont également été saisies par les guérilleros.

Enfin, selon les HPG, 53 guérilleros ont été tués, 3 autres sont morts sur le front du Mont Shengal en combattant l’Etat Islamique, deux guérilleros ont été faits prisonniers par la Turquie.

Drapeau du PKK.

Drapeau du PKK.