L’armée colombienne a suspendu hier ses opérations dans le sud du pays afin d’inciter les FARC à relâcher le journaliste français Roméo Langlois, dont elles ont revendiqué la capture, cinq jours après sa disparition. Les avions militaires ont interrompu les vols au-dessus du département de Caqueta, à la lisière de la forêt amazonienne, où le journaliste a disparu samedi alors qu’il tournait un reportage au côté d’une unité militaire, prise à partie par le Front des FARC, une unité régionale composée de près de 300 combattants et bénéficiant du soutien actif de quelque 2.000 personnes dans le département de Caqueta.

Mohit Yadav, un commandant sub-zonal maoïste, a été arrêté hier dans le village de Matauli (district de Palamu, Etat de Bihar). Yadav avait déjà purgé deux années de prison. Il avait rejoint la guérilla en 2011 et était activement recherché.

D’autre part, des forces conjointes du Special Operation Group (SOG) et de la CRPF se sont emparées d’un camp de la guérilla maoïste dans le district de Ganjam (Etat de l’Orissa). ils y ont saisi des explosifs et du matériel pour fabriquer des IED (câbles, etc.), des uniformes et des gilets pare-balles, des publications maoïstes, des stocks de vivres et de médicaments. Les occupants du camp ont pu échapper aux forces de sécurité sous le couvert d’une vive fusillade. Un autre camp a été pris dans les même conditions dans la forêt de Sharmbi. Là aussi un tir nourri a permis aux guérilleros de s’échapper.

Après un cessez-le-feu effectif depuis plus de sept mois, les affrontements entre les forces iraniennes et le PJAK ont repris. Des combats ont eu lieu entre les pasdarans et les combattants kurdes (photo) à Nodshe, dans la région de Kirmanshah au Kurdistan iranien. Les brigades Ansar Al Rassoul se sont engagées dans les combats avec les militants kurdes. Au moins quatre soldats ont été tués et quatre autres blessés.

Ces affrontements interviennent après la visite du premier ministre turc fin mars à Téhéran. Aucun affrontement majeur ou bombardement n’avait été signalé depuis plus de sept mois entre l’Iran et le PJAK. Le 15 avril dernier, l’organisation avait menacé l’Iran de rompre le cessez-le-feu, en cas d’exécution de Habibolla Gulperipour, un prisonnier politique kurde. Arrêté en octobre 2009, Habibollah Gulperipour a été condamné à mort par un tribunal de Mahabad pour appartenance au PJAK et « mohareb » (inimitié à l’égard de Dieu), en avril 2010. Après l’approbation de la Cour Suprême iranienne en janvier 2011, Gulperipur a été envoyé à la prison d’Orumieh. Il a mené des grèves de la faim pour protester contre la peine de mort et les conditions d’incarcération.

En février 2012, le prisonnier kurde a été emmené dans un centre de détention de la prison de Simnan, régi par le sinistre ministère des renseignements Iranien. Les agents de ce ministère aurait prévenu le prisonnier à plusieurs reprises de l’exécution prochaine de la peine capitale. Dix-huit prisonniers politiques kurdes sont aujourd’hui sous la menace de l’exécution à tout moment.

Iran/Kurdistan: Reprise des combats et menace d’exécution pour les prisonniers

Un sous-officier, trois soldats et un civil ont été tués dans une nouvelle embuscade de la guérilla maoïste dimanche dans la ville Labo, Camarines Norte. Une vingtaine de combattants de la NPA ont soudainement ouvert le feu sur un détachement composé de soldats et de paramilitaires. Les guérilleros se sont emparés de sept armes automatiques.

Un journaliste français, qui accompagnait une brigade de l’armée dans le département de Caqueta, a disparu suite à l’attaque de cette unité par la guérilla des FARC. Quatre membres des forces de l’ordre, trois militaires et un policier, ont été tués par la guérilla lors de cette attaque qui s’est déroulée dans la localité de la Union Peneya. Quatre soldats ont également été blessés lors des combats. La veille, une autre attaque des FARC avait causé la mort de cinq militaires et de trois civils.

Les combattants de la NPA ont tendu samedi une embuscade à un détachement militaire dans un village éloigné de de la province Compostela Valley (île de Mindanao). Un soldat a été tué et sept autres blessés. Dimanche, une autre colonne de la guérilla s’est heurtée à une forte patrouille militaire dans la province de Quezon. Deux guérilleros ont été tués

Trois membres des forces péruviennes de sécurité (deux policiers et un sergent de l’armée) sont morts, et deux autres ont été blessés, durant un affrontement armé avec la guérilla du PCP-SL dans une jungle du district d’Echarate, (province de La Convention, Cusco). Les forces de sécurité péruviennes accumulent les échecs ces dernières semaines dans leur tentative d’éliminer la guérilla maoïste dans la région VRAE.

Pérou: Nouveau succès de la guérilla maoïste

Ce matin à l’aube, la guérilla des FARC a pris d’assaut un commissariat entre les provinces du Cauca et du Valle del Cauca, dans le sud-ouest du pays. Des combats ont opposé les guérilleros et l’armée durant plusieurs heures. Les autorités ont annoncé que cinq militaires avaient été abattus par les FARC, et que trois civils auraient également été tués lors des heurts. Un responsable de l’armée n’a pas exclu le décès de guérilleros, mais aucune information officielle n’a été communiquée.

Au lendemain de l’embuscade qui a durement frappé les forces armées à Luzon (un douzième soldat est mort aujourd’hui de ses blessures), un nouveau combat a opposé la guérilla maoïste aux forces de sécurité. Quatre combattants de la NPA et un paramilitaire de la CAFGU ont été tués à Barangay Bacungan, Magsaysay, (Davao del Sur) mercredi. Un autre milicien a été blessé. Par ailleurs, une unité de la NPA a fait un raid sur une agence de sécurité dans la ville de Butuan, faisant main basse sur 66 armes dont 46 kalachnikov et 3 fusils de sniper M14.

Les maoïstes jeudi ont libéré le parlementaire Laxmipur Jhina Hikaka dans le district de Koraput (Etat d’Odisha), après 33 jours de détention. Le gouvernement de l’état a annoncé la libération de 27 prisonniers politiques (partie militants tribaux, partie militants maoïstes).

Inde: Echange de prisonniers entre la guérilla maoïste et l’Etat d’Odisha