Pour combattre la guérilla du PCP-SL dans la région de la VRAE, l’armée péruvienne avait installé entre 2008 et 2009 une série de cinq bases sur des hauteurs (Vizcatán I, Vizcatán II, Vizcatán III, Tincuya et Judas). Ces bases viennent d’être fermées et leur garnison repliée par un ordre du Commandement Conjoint des Forces Armées. Cette décision a été prise suite à l’embuscade qui a coûté la vie en octobre à un sergent de l’armée affecté à une de ces bases. La guérilla du PCP-SL de la région VRAE, qui est dirigée par Víctor Quispe Palomino, « camarade José », est la plus puissante du pays.

Ce succès de la guérilla survient peu après l’offre de négociation du « camarade Artemio », dirigeant du PCP-SL dans la région de Huallaga. Dans une entrevue télévisée, le ministre péruvien de la Défense a repoussé hier toute négociation avec le PCP-SL, exigeant la capitulation pure et simple. Dans un entretien à la radio, le ministre de la Justice s’est aussi opposé à toute négociation, toute trêve ou toute amnistie. Il est à noter que le « camarade Artemio » a traité de « mercenaires » [comprendre: des narco-trafiquants] la guérilla du PCP-SL de la région VRAE.

Quatre officiers de police ont été blessés ce mercredi dans une action de la guérilla des FARC. Les officiers, tous membres du département d’enquêtes criminelles se sont rendus à un endroit précis à proximité de Florencia, dans la province de Caqueta (sud-ouest) après avoir reçu un tuyau. Sur place, ils ont découvert un corps tué par balles. Plusieurs charges, dissimulées autour du corps, ont explosé alors qu’ils s’éloignaient après avoir repéré les IED et appelé la brigade de déminage. Selon le porte-parole des autorités, les guérilleros auraient déclenché l’explosion grâce à un dispositif électronique après s’être servi du corps comme d’un appât.

José “Pepe” Flores Hala, le « camarade Artemio », principal dirigeant du PCP-SL a donné une interview dans une vallée forestière du Huallaga (voir ici l’intégralité) dans lequel il déclare que la guerre populaire initiée en 1980 contre l’État péruvien a fini dans un échec.

Le PCP-SL « garde ses objectifs politiques », a-t-il déclaré, mais « en pratique de nos jours cela n’est pas possible », et que « nous voulons sincèrement une solution politique; nous voulons qu’elle aboutisse, à travers une table de négociations ». Le « camarade Artemio » a proposé une « trêve militaire » pour permettre le début des négociations. Il a évoqué des tentatives précédentes qui ont échouées parce que les autorités exigeait la reddition inconditionnelle de la guérilla maoïste.

Pérou: Le PCP-SL propose l’arrêt de la lutte armée

L’armée philippine a attaqué un camp occupé par une trentaine de guérilleros de la NPA, dimanche, à Sitio Ilitasan, (Nord Cotabato). Une fusillade de 20 minutes s’est soldées par la mort de trois combattants maoïstes. L’armée a pu récupérer quatre fusils d’assaut et de matériel radio.

Par ailleurs, l’officier porté disparu après l’interception d’une unité de renseignement de l’armée par les guérilleros de la NPA a pu rejoindre les forces gouvernementales. L’homme avait échappé aux guérilleros et s’était enfui dans la forêt.

Bientôt, des chiens assisteront les effectifs de la CRPF dans leur lutte généralisée contre les guérilleros maoïstes. Ce lundi, le ministre de l’intérieur P. Chidambaram a inauguré le premier centre de formation pour ces chiens à Bangalore (Karnataka). 38 bergers belges ont déjà été importés. Le centre formera les chiens, mais aussi les maîtres-chiens aux patrouilles dans la jungle, tout particulièrement durant la nuit, à la détection d’explosifs,… C’est une première pour l’Inde dans la diversification de son arsenal répressif alors que ces chiens sont déjà largement utilisés par les polices et les armées à travers le monde.

Cette semaine, le CPI(maoïste) célébrait les onze ans d’existence de son armée populaire de libération. Dans ce cadre, la commission militaire centrale avait lancé un appel général à l’action pour réitérer sa détermination à faire face et à contrer l’Opération Green Hunt déclenché il y a près de deux ans par les autorités centrales pour réprimer le mouvement maoïste. D’autre part, plusieurs états sous contrôle maoïste ont observé deux jours de grève pour dénoncer l’assassinat d’un de leur dirigeant, Kishenji, la semaine dernière. De nombreuses actions ont émaillé cette semaine.

Jeudi, un policier est mort après être tombé dans un piège tendu par des guérilleros à proximité de Gondia (Maharashtra). La police avait été informée (par eux) que des maoïstes avaient déployé une banderole. Cinq policiers ont été envoyés sur place et l’ont décrochée avant d’être pris pour cible par une brigade de guérilleros qui s’étaient planqués juste à côté. Un policier est décédé et tous les autres ont pris la fuite. Samedi matin, les maoïstes ont tué un fournisseur de l’armée alors qu’il circulait en mobylette en direction de Narayanpatna (Koraput, Orissa). Les deux hommes qui l’accompagnaient ont été blessés dans l’attaque. Toujours hier, une brigade de guérilleros a pris en embuscade un convoi dans lequel se trouvait le parlementaire Inder Singh Namdhari. Un IED a explosé au passage d’un des véhicules qui l’escortaient à Ladu More, situé à environ 180 kilomètres de Ranchi (Jharkhand). L’explosion a fait onze morts, parmi lesquels six policiers, alors que le véhicule dans lequel se trouvait Namdhari n’a pas été touché.

Ce matin, également dans le Jharkhand, un groupe de maoïstes a utilisé un IED pour faire exploser un tronçon de voies de chemin de fer entre les gares de Gomia et de Dumri dans le district de Bokaro. Un autre groupe a effectué la même opérations entre les gares de Hekegara et de Chhipadohar dans le district de Latehar.

Une unité de renseignements de l’armée philippine a été interceptéepar les guérilleros de la NPA ce samedi matin à Sitio Mahayahay, (région de Zamboanga Sibugay). L’unité, composée de deux officiers, de deux soldats de la 102ème Brigade d’Infanterie, un milicien et un soldat retraité, se renseignait sur les levées d’impôt révolutionnaires levés par la guérilla dans la région quand elle a été encerclée par une quarantaine de combattants de la NPA. Les militaires ont été désarmés et interrogés. Un officier est porté manquant.

Ce mercredi, les autorités ont interpellé et placé en garde à vue deux personnes qu’elles suspectent d’avoir aidé la guérillero maoïste Suchitra Mahato. Celle-ci se trouvait avec Kishenji lorsque les forces de l’ordre leur sont tombées dessus. Contrairement à ce dernier, Mahato n’a été que blessée et est parvenue à se réfugier dans la jungle. Depuis lors, les forces de sécurité quadrillent et ratissent la région pour la retrouver. Mercredi, Bhudab Mahato, qui lui a fourni une assistance médicale et lui a prodigué les premiers soins, et Pintu Tudu, qui a amené la blessée chez Mahato ont été interpellés et incarcérés pour une durée minimale de sept jours au CID (Criminal Investigation Department).

Par ailleurs, les autorités ont annoncé que c’est un ordinateur saisi il y a environ un mois lors d’une opération dans le district de Kanhamal (Orissa) qui leur aurait permis de localiser Kishenji. Cet ordinateur appartenait à Sabyasachi Panda, un des des dirigeants du comité régional du CPI(m) et contenait de nombreuses informations telles que les personnes en lien avec les maoïstes, leurs futurs projets, leur communication avec les dirigeants du comité central du parti, les fonds récoltés par les guérilleros et leur provenance,… L’ordinateur a été décodé par trois analystes de haut niveau de Delhi et ceux-ci sont parvenus à localiser les trois principaux dirigeants locaux. Outre Kishenji (dont on sait qu’il a été abattu la semaine dernière, plus que probablement lors d’un ‘faux combat’), un autre membre du Politburo, Akkiraju Ramakrishna, alias R.K., aurait été localisé. Selon certaines sources, une opération l’aurait d’ailleurs visé la semaine dernière à la frontière entre l’Andhra Pradesh et l’Orissa, mais aurait échouée. Les autorités ont affirmé que R.K. était leur prochaine cible.