Après avoir abattu le dirigeant de la guérilla ainsi que plusieurs autres militants dans une offensive terrienne et aérienne vendredi dernier, le gouvernement colombien a déclaré toute la zone du département de Cauca en alerte. Les FARC ont refusé de déposer les armes que le leur avait proposé les autorités, et ont annoncé une nouvelle intensification de la lutte. Deux explosions ont été rapportées dans la région hier. La première contre le commissariat de Piendamo, entraînant la mort d’un policier et la blessure de trois autres. La deuxième a eu lieu dans la ville de Jambalo, et a également causé la mort d’un policier. Les FARC ont clairement menacé de multiplier les actions de représailles.

Un officier de l’armée philippine a été tué, et un soldat blessé, dans une embuscade de la guérilla maoïste, samedi matin à Albay, dans la région du Bicol. Les guérilleros ont mitrraillé pendant 15 minutes un véhicule de l’armée ou se trouvaient les deux hommes. Ce même samedi, les guérilleros maoïstes ont abattu un milicien gouvernemental dans un village proche de la ville de Kabasalan, dans la province de Zamboanga Sibugay.

Ces actions s’inscrivent dans le cadre d’une recrudescence des activités de la guérilla. De nombreuses installations minières et des chantiers ont été attaqués. Il y a trois jours, un soldat du 2nd Scout Ranger Battalion, qui poursuivait un groupe de guérilleros qui venait d’attaquer une installation minière dans la province Agusan del Norte, avait été tué dans une fusillade.

Le président colombien à annoncé dans le courant de la nuit que les forces armées de gouvernement avaient abattu Alfonso Cano dans le département de Cauca (sud-ouest) plus tôt dans la journée. Le combat au cours duquel il a été tué s’est déroulé dans le cadre d’une opération des forces de l’armée de terre et de l’air entre les municipalités de Suarez et de Lopez. Depuis une quinzaine de jours, d’intenses combats opposaient la guérilla et l’armée, celle-ci ayant repéré le campement où se trouvait Cano. Peu avant de le tuer, les soldats ont capturé son responsable de la sécurité et tué sa compagne.

Cano avait succédé à la tête des FARC à Manuel Marulanda après le décès de ce dernier d’une crise cardiaque. Depuis 2008, la contre-guérilla à porté plusieurs coups importants aux FARC, tuant au moins cinq de ses militants haut placés. Toutefois, depuis le début de l’année, les actions des guérilleros se sont intensifiées, ceux-ci s’etant également réorganisés, limitant leurs communications et privilégiant les petites unités.

Alfonso Cano

Alfonso Cano

Dans le cadre d’une visite officielle au Bihar, le secrétaire d’état R.K. Singh à annoncé le renforcement de l’aide de son gouvernement dans la lutte contre les maoïstes dans l’état. Le gouvernement central à décidé de fournir un hélicoptère ainsi qu’un bataillon supplémentaires de forces paramilitaires au Bihar. Singh à déclaré que cela aiderait l’état à déclencher davantage d’opérations de ratissage contre les guérilleros et que tous les coûts de celles-ci seraient pris en charge par son gouvernement.

Ayant reçu un renseignement selon lequel les maoïstes avaient planifié un grand meeting dans la région de Malkangiri (Orissa), les autorités ont déclenché en fin de semaine dernière une opération de ratissage à grande échelle. Près de 200 hommes de la force Greyhound, transportés en hélicoptère pour la première fois, ont été déployés durant cinq jours dans la région frontalière entre l’Orissa et l’Andhra Pradesh. D’habitude, les hommes se déplacent par voie routière en équipe de 20 à 25 hommes. Les soldats ont clôturé leur mission ce lundi, sans résultat concret. En effet, la grande réunion tenue par les guérilleros était terminée lorsqu’ils ont pénétré dans la zone. Ils recherchaient notamment Ramakrishna, un dirigeant maoïste haut placé que les autorités suspectaient d’y être présent. Elles ont néanmoins déclaré avoir maintenant la certitude de la présence de plusieurs dirigeants dans la zone. Une centaine d’hommes sont toujours stationnés dans la région dans le but de poursuivre l’opération de ratissage à moindre échelle.

Hélicoptère pour la force Greyhound

Hélicoptère pour la force Greyhound

Durant cinq jours à la fin du mois d’octobre, la Turquie a mené une vaste offensive militaire contre les bases du PKK à la frontière turco-irakienne. Celle-ci s’est déroulée grâce au concours de milliers de soldats et de forces spéciales. Les combattants qui ont pu s’en sortir et rejoindre leurs bases affirment que l’armée a utilisé des armes chimiques durant son intervention. Une délégation, composée notamment de membres du parti pro-kurde BDP a visité la morgue de Malatya où se trouvent les corps, et a déclaré que ceux-ci étaient mutilés et entièrement brûlés. Suite aux témoignages requis, le HPG, la branche armée du PKK, a affirmé: ‘Nous avons constaté que des bombes au napalm ont été intensivement utilisées dans les bombardements effectués par des avions, des hélicoptères de type Cobra, des tanks et des artilleries. Nous avons également constaté des traces d’armes chimiques’. Ce n’est pas la première fois que les autorités turques font usage de ce type d’armes. D’après certaines sources, 437 guérilleros auraient été tués par des armes chimiques de l’armée turque depuis 1994.

Samedi, au cours d’une opération de ratissage, une brigade du Special Operation Group (SOG) a découvert une mine le long d’une route forestière du district de l’Orissa. Les forces de sécurité ont également mis au jour une grosse quantité d’explosifs. Tout ce matériel, suspecté d’avoir été installé par les maoïstes, a pu être détecté grâce à des appareils sophistiqués. En plus de la puissante mine, la brigade a trouvé quinze mètres de fil électrique, dix kilos d’explosifs, deux détonateurs et deux batteries. L’opération de ratissage a immédiatement été intensifiée pour tenter de trouver si d’autres explosifs avaient été dissimulés par les guérilleros.

Aujourd’hui, dans une opération similaire mais dans le Jharkhand, les forces de sécurité ont découvert une mine terrestre contenant 65 kilos d’explosifs. Celle-ci avait été déposée le long d’une route à 55 kilomètres de Ranchi, la capitale de l’état. Les autorités du Jharkhand ont également annoncé ce dimanche avoir arrêté Akshoya, alias Vinod Singh, un membre haut placé du CPI(Maoïste) de la région qu’elles accusent d’avoir été la tête pensante d’une action le 3 mai dernier au cours de laquelle onze policiers avaient été tués. Il était également recherché dans le cadre de onze autres affaires, notamment pour incendie criminelle et extorsion. Un revolver, un pistolet, quatre balles et de la documentations maoïste lui ont été saisis au moment de son arrestation.

Trois militaires ont été tués et 10 blessés hier par l’activation d’un champ de mines dans le sud de la Colombie, lors d’un assaut d’un campement des FARC par l’armée dans le département de Cauca (sud), non loin des municipalités de Santander de Quilichao et Caldono. Le camp serait une des bases de la colonne mobile « Jacobo Arenas », l’une des plus actives des FARC.